L’Église africaine et la franc-maçonnerie
Les catholiques ne peuvent toujours pas être francs-maçons, a rappelé le Dicastère pour la doctrine de la foi dans une lettre publiée le 15 novembre, en réponse à la demande d’un évêque philippin. Approuvé par le Saint-Père, ce texte confirme l’inconciliabilité entre l’adhésion aux loges et la foi catholique.
Au-delà du contexte des Philippines, plusieurs pays d’Afrique sont également touchés par la franc-maçonnerie : Côte d’Ivoire, République du Congo, Togo, Cameroun… Certains évêques et conférences épiscopales alertent depuis des années leurs fidèles par des lettres pastorales ou autres actions, dans le but d’informer et de demander la vigilance, tout en rappelant l’incompatibilité entre la franc-maçonnerie et le catholicisme.
On trouve en effet en Afrique de plus en plus de francs-maçons occupant des postes à responsabilité. Pour Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque de Brazzaville et Président de la Conférence épiscopale du Congo, l’appartenance à la franc-maçonnerie est aussi un moyen d’ascension sociale pour les élites locales et les jeunes en particulier, rapporte l’agence Fides dans une publication du 20 novembre.
L’archevêque de Brazzaville met l’accent sur la formation pour aider les étudiants, les intellectuels et les parlementaires à garder une ligne de conduite cohérente, en donnant l’exemple de la création de l’Académie d’éthique de Brazzaville en 2015.
Enfin, il confie que la pauvreté en Afrique complique la situation : « Lorsqu’un jeune chrétien a terminé ses études et cherche un emploi, il résiste d’abord à ce genre de pression, mais il se rend compte qu’il a une famille à charge. Et lorsqu’il postule à un poste public, on lui demande d’adhérer à la franc-maçonnerie pour l’obtenir. Cela devient un dilemme pour lui. »