Les eaux évacuées de la Brasserie polluent l’air sur l’avenue des Poids Lourds : Bralima et Hôtel de Ville face à leurs responsabilités

Depuis de longs jours, les usagers de l’avenue des Poids Lourds respirent mal au niveau de la Brasserie, où l’air a tout de pollué. Cette situation survenant dans un contexte où l’Hôtel de Ville de Kinshasa sous l’inspiration du Gouverneur Gentiny Ngobila, met en œuvre l’opération ‘’Kin Bopeto’’ (entendez Kin Propre). Beaucoup de gens au premier rang desquels les permanents des ports d’à-côté, se rétractent, se bouchent les narines pour dire non à la pollution. L’avenue des Poids Lourds enregistre fréquemment des embouteillages. Le fait de voir des passagers à bord des véhicules se boucher les narines, cela prend dans un premier temps, des allures d’un spectacle. Mais en réalité, les parties en amont de cette situation déshonorantes, devraient assumer leurs responsabilités. Il ne revient pas aux observateurs de rappeler que le contexte est à l’Etat de droit. En plus de cela, l’opération ‘’Kin Bopeto’’ en tant que programme d’action de l’Hôtel de Ville, est pilotée au niveau conceptuel par des têtes pensantes. Des responsables formés notamment en Technique d’assainissement peuvent proposer à la Brasserie de canaliser ses eaux. Ce qui revient à dire d’utiliser une main-d’œuvre sur terrain, dans la finalité de mettre la population à l’abri de pollution. En plus des techniciens d’assainissement, l’Hygiène-Ville est un autre service contraignant et générateur des recettes. Et là, la flagrance veut que la Brasserie soit rappelée à l’ordre.

Une question de responsabilité

Kinshasa est une ville cosmopolite, où des intérêts divergent. En plus, le contexte est marqué par l’interpellation des Nations unies aux dirigeants du monde, à travers les Objectifs de développement durable, ODD. Les décideurs ont, au terme desdits Objectifs, l’obligation de mettre en place un cadre de vie qui assure aux populations un environnement sain. Les gens doivent respirer l’air non pollué. Et pour que cela soit le cas, les acteurs de la pollution et les animateurs étatiques doivent prendre leurs responsabilités. Il est sans conteste que le budget alloué à la santé publique ne vaut pas un témoignage. En étant conscients de cette réalité, les animateurs étatiques impliqués dans la question de la pollution de l’air sur l’avenue des Poids Lourds, doivent prendre le taureau par les cornes. Ce ne sont pas les moyens qui feraient défaut aux uns tout de même qu’aux autres pour bien agir ; c’est plutôt, comme le rappelle l’apôtre Paul dans la Bible : ‘’C’est le vouloir qui produit l’agir’’.

Tout, en effet, se passe comme quand l’humanité refuse de regarder le changement climatique avec les yeux de la conscience. A l’instar du chrétien infidèle qui conçoit Dieu Le Père comme une fiction, il verse dans le péché et se délecte des apparences. ‘’Vous les reconnaîtrez par leurs fruits’’, a prévenu le Christ. Pour l’heure, et la question fait actualité dans plus d’un pays du monde, la gestion de la pollution plastique montre que les politiques du monde, à la traîne des multinationales, ont un problème de conscience. Et donc de responsabilité.

De la pollution plastique : quand politiques et activistes de la société civile diront la vérité aux populations

Les fabricants et les importateurs de produits d’emballages et autres biens plastiques versent des taxes, et cela leur permet d’exercer sans coup férir. En effet, la pollution plastique a beau mettre en danger les océans et le cadre de vie en général, les décisions drastiques devraient intervenir. Mais à la place, politiques et activistes de la société civile mobilisent pour le ramassage des déchets plastiques, le tri, le recyclage. La production industrielle d’emballages plastiques et ‘’l’arrosage’’ à grande échelle du milieu urbain montrent que décideurs et activistes de la société civile préservent des intérêts inavoués, aussi restent-ils ‘’faibles’’ face à un fléau qui tue l’environnement à petit feu ?

Dans l’antiquité grecque, le philosophe Socrate s’adressait à son interlocuteur lui disant : ‘’Connais-toi toi-même’’. (Ce qui laisse comprendre une interpellation de la conscience : Découvre le bien qui est en toi et fais- le). Agir autrement en passant à côté de la plaque, équivaut à consentir la destruction des vies autour de soi. Ces vies qui font le Congo d’aujourd’hui et qui, à travers l’hymne national le ‘’Débout Congolais’’, prennent l’engagement vis-à-vis de la postérité, en ces termes : ‘’Nous bâtirons un pays plus beau qu’avant dans la paix… que nous léguons à notre postérité, pour toujours.

Payne