Les Etats-Unis doivent se regarder dans la glace avant de faire du battage médiatique sur le “travail forcé” (COMMENTAIRE)
Cette semaine, Xinhua publie une série de cinq commentaires sur les accusations de “travail forcé” portées par les Etats-Unis à l’encontre de la Chine, dont voici le troisième.
Les accusations répétées des politiciens américains sur les pratiques de “travail forcé” dans le Xinjiang de la Chine pourraient faire penser à des images horribles de personnes enchaînées travaillant sous le claquement des fouets.
Cependant, de telles scènes n’existent nulle part dans le Xinjiang d’aujourd’hui. En revanche, elles sont facilement repérables dans les pages de La Case de l’oncle Tom de Harriet Beecher Stowe, qui témoigne aujourd’hui encore de l’histoire sombre de l’Amérique en ce qui concerne la pire forme de travail forcé.
Pendant un tiers de ses 248 ans d’histoire, l’esclavage était inscrit dans le tissu même de la nation américaine. Selon la société allemande de données Statista, les Etats-Unis comptaient environ 700.000 esclaves noirs en 1790 et, en 1860, ce nombre avait grimpé à plus de 3,95 millions.
L’accumulation primitive de capital dans les premiers temps de la nation était le résultat du sang et de la sueur des esclaves noirs, qui étaient vendus dans des conditions brutales et forcés de travailler. Par exemple, en seulement six décennies, de 1800 à 1860, l’exploitation impitoyable des propriétaires d’esclaves a permis de multiplier par 130 la production de coton aux Etats-Unis.
Paradoxalement, les Etats-Unis mettent souvent en avant, voire fabriquent, des allégations de travail forcé dans la récolte du coton et l’industrie textile d’autres pays. Cette focalisation sur des cibles extérieures détourne l’attention de leurs propres problèmes de travail, ce qui soulève des questions quant à leurs véritables intentions.
Si la Guerre civile des Etats-Unis est célébrée pour avoir aboli le système archaïque de l’esclavage mobilier, elle n’a pas réussi à éradiquer complètement l’exploitation de la main-d’œuvre. Au contraire, des formes insidieuses d’esclavage moderne ont vu le jour et continuent de ronger la société américaine.
Même le gouvernement américain reconnaît que le travail forcé persiste encore aujourd’hui. Le Département de la sécurité intérieure note que les victimes du travail forcé aux Etats-Unis peuvent être des citoyens ou des personnes venant de presque toutes les régions du monde, quel que soit leur statut juridique au moment de leur entrée sur le territoire.
Les Etats-Unis prétendent être un “melting-pot” et un “paradis” pour les immigrants, mais pour beaucoup, cette illusion pourrait s’effondrer dès l’arrivée. L’Associated Press a rapporté que depuis de nombreuses années, les immigrants introduits clandestinement aux Etats-Unis étaient contraints de travailler de longues heures dans des fermes, de vivre dans des logements sales et surpeuplés, de souffrir du manque de nourriture et d’eau potable propre, et de subir fréquemment des menaces violentes de la part des surveillants.
L’exploitation des immigrants a attiré l’attention des Nations Unies. En 2018, la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les formes contemporaines d’esclavage, Urmila Bhoola, a mis en lumière dans son rapport les problèmes de travail forcé et de servitude, de violence sexuelle et de menaces d’expulsion pesant sur les travailleuses migrantes dans les exploitations de tomates aux Etats-Unis.
Le travail des enfants est un autre problème de longue date. Les mines, les plantations de tabac et les usines textiles américaines ont commencé à embaucher et à exploiter des enfants il y a plus d’un siècle. Malgré la mise en place de lois et de règlements censés protéger les mineurs, le problème persiste.
L’année dernière, le Département américain du travail a constaté que 5.792 mineurs travaillaient en violation des lois sur le travail des enfants au cours de l’exercice fiscal 2022-2023, soit le niveau le plus élevé depuis près de vingt ans. Packers Sanitation Services Inc, l’un des plus grands fournisseurs de services d’hygiène alimentaire des Etats-Unis, a payé 1,5 million de dollars de pénalités après qu’il a été découvert avoir employé plus de 100 enfants âgés de 13 à 17 ans pour nettoyer des abattoirs, en utilisant des produits chimiques caustiques pour laver des scies tranchantes et d’autres équipements à haut risque.
Les mauvais résultats des Etats-Unis en matière de main-d’oeuvre ont un effet d’entraînement, car les entreprises américaines délocalisent leur production dans des régions du monde entier.
En 2019, le Washington Post a braqué les projecteurs sur les enfants travaillant dans les exploitations de cacao d’Afrique de l’Ouest. Certaines des marques les plus importantes et les plus connues, dont Hershey et Mars des Etats-Unis, ne pouvaient garantir qu’aucun de leurs chocolats n’avait été produit sans travail d’enfants, a rapporté le journal.
Le fabricant américain de pneus Goodyear a été poursuivi à plusieurs reprises par des travailleurs étrangers dans son usine de Malaisie pour salaires impayés, heures supplémentaires illégales et refus d’accès à leurs passeports.
Avec des problèmes de travail forcé à l’intérieur du pays et des abus de travail de leurs entreprises dans le monde entier, les Etats-Unis ne sont pas en position de discréditer d’autres pays et de propager de fausses affirmations sur le “travail forcé”.
En attaquant les entreprises chinoises du secteur textile et d’autres secteurs, les Etats-Unis viennent de fournir un nouvel exemple frappant de leur hypocrisie et de leur politique de deux poids, deux mesures. La rhétorique du “travail forcé” apparaît de plus en plus comme un simple outil de manipulation politique et de coercition économique de l’Oncle Sam.
“Ceux qui vivent dans des maisons de verre ne doivent pas jeter de pierres”. Washington doit faire le ménage dans son propre jardin et cesser de dire aux autres ce qu’ils doivent faire ou de porter des accusations forgées de toutes pièces pour servir ses propres intérêts.
Xinhua