« L’espace du Grand Kasaï livre un spectacle désolant » (L’archange Papy Tamba)

À qui la faute ? Y-a-t-il des saints à gauche et des diables à droite ? Retour sur un dossier macabre qui n’épargne personne.

  1. Étape noël et bonne année 2021-2022

Fatshi était le 24 décembre 2021 à Mbuji Mayi et le 1er janvier 2022 à Kananga. Une semaine de périple qui a permis au monde de faire la découverte de l’espace du grand Kasaï. L’état de la déliquescence des infrastructures de base a même plongé le cortège présidentiel plusieurs fois dans du bourbier.

On le sait, il a séjourné du 24 au 25 décembre à Mbuji-Mayi. Puis à Lusambo et Lodja, les deux villes de la nouvelle province du Sankuru du 25 au 26 décembre. Il est par la suite revenu à Mbuji-Mayi pour Kabinda où il a séjourné du 27 au 28 décembre.

Après cette étape, il a emprunté la route de Kananga le 29 décembre. Le 30 décembre il était au territoire de Dibaya pour vivre de visu l’état d’avancement des travaux des Chutes de Katende devant abriter un barrage hydroélectrique de 64 MW. Le 31 décembre, il a visité la route Kalamba Mbuji, longue de 260 kms. Il revient à Kananga le premier jour de l’an 2022. Puis vint l’étape de Tshikapa.

Pendant cette tournée, on a assisté à une grande mobilisation de la notabilité de l’espace du grand Kasaï qui laissait croire aux naïfs qu’un nouveau cap était mis pour le développement de cette partie de la république. Certains ont même justifié leur transhumance au nom d’un développement communautaire. Nenni, 2023 sonne avec un constat encore plus malheureux.

En effet, pour le réveillon 2022-2023, les soupçons de détournement étaient encore plus importants que l’année précédente. Forum des As titre dans son édition du 3 janvier 2023 : #Les chantiers de Fatshi pâtissent du détournement systématique des fonds#. D’autres journaux aussi ne sont pas allés sur le dos de la cuillère. L’espace du grand Kasaï tourne !

Les faiblesses de la gouvernance mashi a mu menu

Deux fêtes de fin d’année successives pour un même constat. Ceci laisse quelques questions sans réponse…

Parlons de quelques cas

  1. Le barrage de Katende.

C’est un projet qui remonte à 1979, mais dont le début de réalisation a été sous le Président Joseph KABILA en 2014. Avant de quitter le pouvoir en janvier 2019, ce projet confié aux indiens a atteint un niveau d’espérance remarquable pour son aboutissement. Mais il fallait attendre 2021 pour qu’une modique somme de 6 millions des dollars soit financée sous la supervision de la présidence de la république. Mais pour quelle finalité ?

À l’arrivée de Fatshi sur ce lieu fin 2021, il s’étonna en ces termes : Tout ce qui a été fait avec cet argent, c’est juste le désherbage et le remplacement des batteries d’engins roulants! (sic). . Avec une telle somme, je crois que ce désherbage a été fait avec un canif…

Sur ces entrefaites, l’absence des sanctions administratives et judiciaires pourtant promises lance un discrédit sur tout le régime. Un chef de l’Etat s’exclame et l’igf est ailleurs. Ceci rappelle l’histoire du capitaine Haddock, personnage inventé par Hergé dans les aventures de Tintin et Milou. Saperlipopette, saperlipopette, saperlipopette !

Ce n’est qu’en m’exprimant avec modération et retenue que je pourrais qualifier tout ceci de scandaleux. Sinon, plus qu’un scandale, ça paraît un crime de faire le constat de l’immunité absolue des mashi a mu menu. Heureusement que les ténèbres ne régneront pas toujours.

  1. L’argent destiné à la construction des écoles et des routes est présumé détourné. Les mots sont pesés par pure prudence en l’absence des décisions de la justice. Sinon, même des journaux ne se privent pas de parler de détournement. Mais que peut faire l’impuissante IGF devant ce genre de dossiers ? Ab amicis honesta petamus, disent les latinistes. Comprendre : À un ami, on ne doit demander que ce dont il est capable. Toko mesana, nous disent-ils par pure méchanceté…

Ce qu’il faut retenir…

En deux voyages successifs de fin d’année, Fatshi ne peut pas nous laisser croire qu’il a été floué par son entourage, quand on sait que personne n’a été sanctionné jusqu’à ce jour. Marcellin Bilomba dont le nom était cité a été nommé à la tête d’une entreprise minière. Fatshi n’a même pas lui-même mis à exécution ses propres menaces. Ceci de un.

De deux, ces deux voyages successifs de fin d’année dans un espace considéré comme étant son milieu d’origine dans un pays qui compte 26 provinces posent un sérieux problème de justice nationale. Quelques fois, les frustrations deviennent légitimes. Le père de la nation ne joue pas le bon jeu et c’est bien dommage.

Le plus excellent symbole du peuple, c’est le pavé. On marche dessus jusqu’à ce qu’il vous tombe sur la tête. Victor HUGO

L’archange Papy TAMBA,

Le Papy le plus célèbre de la RDC