« L’état de siège a permis, non seulement de démasquer mais aussi de démanteler les réseaux criminels et mafieux » (F. Tshisekedi)
Dans son discours, Tshisekedi a fait observer que nonobstant les nombreuses initiatives, notamment diplomatiques, engagées et mises en œuvre afin de favoriser un retour de la paix dans les zones en proie à une instabilité ; le caractère tristement durable de cette situation, de même que la résilience des forces négatives et des groupes terroristes actifs dans la Province de l’Ituri et du Nord-Kivu, m’obligeaient à recourir aux mesures exceptionnelles consacrées par la Constitution pour y faire face.
C’est donc en activant les dispositions pertinentes des articles 85, 144 et 145 de la Constitution que j’ai, par l’Ordonnance n° 21/015 du 3 mai 2021, proclamé l’état de siège dans les Provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.
Ce régime d’exception a permis l’amélioration de la situation sécuritaire dans certaines zones des deux provinces concernées. Notamment, la réduction de la fraude minière et douanière transfrontalières qui alimente ces conflits, la réduction des tensions intercommunautaires ainsi que la stabilité de l’administration à travers le rétablissement de l’autorité de l’Etat.
De manière spécifique, il est important que le peuple congolais sache que l’état de siège a permis, non seulement de démasquer mais aussi de démanteler les réseaux criminels et mafieux constitués par les ennemis de la République dans le trafic illicite de nos ressources. Au rang des pourvoyeurs de ces réseaux, figure principalement certains Etats voisins, dont le commerce et l’industrie sont manifestement soutenus par les ressources issues du pillage de notre pays.
Une autre retombée de l’état de siège est la limitation du coulage des recettes et des fraudes institutionnalisées qui ont élu domicile depuis des décennies dans cette partie du territoire national à la faveur de l’insécurité qui y règne.
Ainsi, en tenant compte des résultats précités et au regard des conclusions de la Table Ronde au cours de laquelle une évaluation responsable a été faite, un dispositif transitoire d’assouplissement déjà décidé, est en cours d’exécution dans le souci de concilier les impératifs sécuritaires et le respect des libertés publiques de nos concitoyens.
C’est aussi dans ce contexte, qu’un cadre de partenariat avec certains pays de la sous-région et partageant les mêmes menaces que nous, a été mis en place en vue d’une mutualisation des efforts. Ce partenariat consacre une collaboration dans le domaine du renseignement ainsi que sur le plan des opérations. C’est le cas notamment des opérations conjointes menées par les FARDC et les Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) contre les terroristes ADF ; et de celles associant les FARDC et les Forces armées du Burundi, dans l’annihilation des rebelles Red
Tabara.