Lettre à nos frères rwandais

Alors que KAGAME a toujours nié la présence des troupes rwandaises sur la terre congolaise du Kivu et a toujours présenté la guerre dans cette partie du Pays comme une affaire congolaise, notamment contre le M23 défait depuis belle lurette par les FARDC, il a été confondu par l’ONU sur la base des preuves fournies par ses experts grâce à l’opiniâtreté diplomatique du Président TSHISEKEDI qui n’a pas ménagé sa peine : le Rwanda fut reconnu comme agresseur de la République Démocratique du Congo et KAGAME condamné en conséquence par la Communauté Internationale et par l’ONU.

 

Au lieu de reconnaître l’évidence et de faire amende honorable vis-à-vis de la République Démocratique du Congo, KAGAME dans une tentative désespérée, présente les FARDC et la République Démocratique du Congo comme responsables d’acte de génocide contre les Tutsi congolais qu’il prétend défendre pour justifier la présence des troupes rwandaises au Congo sous le nom de code opérationnel M23 pour brouiller les pistes et surprendre la bonne foi des esprits bienpensants.

En est ainsi tombé victime, ce naïf congresmen américain d’Indianapolis qui a initié une proposition de loi pour condamner les FARDC et la République Démocratique du Congo pour actes de génocide envers les Banyamulenge.

 

 

 

La République Démocratique du Congo est un Etat respecté dans le concert des Nations et les FARDC, une armée de métier qui n’ont jamais commis des tels actes ni en fait ni en intention envers une quelconque tribu de la Communauté Nationale sur son sol ou dans un pays étranger, en l’occurrence au Rwanda.

 

L’assimilation des actes légitimes de guerre et de défense contre les troupes rwandaises, connues sous le nom de code de M23, est un abus de langage qui pourrait aboutir à banaliser la tragédie de génocide survenue au Rwanda pour cacher les actes de violence commis par l’armée rwandaise envers les paisibles populations du Kivu et pour détourner ainsi l’opinion de l’exploitation frauduleuse des minerais de sang.

Et pourtant, la République Démocratique du Congo et le Rwanda peuvent et doivent mener ensemble, dans le cadre d’un partenariat mutuellement avantageux, efficacement une guerre contre la misère et la pauvreté aussi bien dans leurs pays respectifs que dans la région.

 

Les liens historiques entre la République Démocratique du Congo et la population Tutsi du Rwanda militent à cette fin pour avoir accueilli en frère en 1958 sur son sol par le Pays de LUMUMBA.

 

Dans cet ordre d’idées, la Communauté des Etats devrait prendre des mesures drastiques contre un surarmement inutile du Rwanda pour l’amener à envisager un véritable partenariat entre les deux Etats pour revoir de nouveau TSHISEKEDI et KAGAME la main dans la main pour l’intérêt, bien compris, de leurs populations qui ont besoin de paix pour vaquer librement à leurs occupations transfrontalières. Mieux vaut vivre en frères solidaires comme du temps de la CEPGL qu’en fossoyeurs comme l’on déplore aujourd’hui.

 

La signature du mémorandum entre le Rwanda et l’UE portant sur des matières non existantes au Rwanda en quantité commerçable, est un message trouble et troublant pour le Peuple congolais et un soutien inexplicable à un resquilleur impénitent perché sur les hauteurs du Pays des mille collines. D’autant que lors des derniers affrontements à Saké des étrangers à peau blanche parlant l’anglais ont été tués et d’autres capturés.

 

Devant une telle aberration, le Peuple frère du Rwanda doit réagir pour ne pas servir inconsciemment le dessein prédateur des fossoyeurs des liens historiques entre nos deux Peuples. La coexistence entre les populations congolaises et rwandaises ou rwandophones ne constitue pas un problème, seul l’est de KAGAME marqué par sa quête de leadership régional.

 

Voilà pourquoi le Peuple rwandais veut demander de laver ses mains sales, c’est-à-dire quitter le territoire congolais et mettre fin à l’exploitation illicite et criminelle des minerais du Congo avant de se présenter à la table du dialogue pour saisir la main tendue par le Président TSHISEKEDI, Homme de paix s’il en est.

 

 

 

 

Fait à Kinshasa, le 12/03/2024

Ambassadeur André-Alain ATUNDU LIONGO

Président National de CDR