L’ODEP et la LICOCO encouragent l’IGF à intensifier son action face aux gestionnaires du projet d’installation des forages, évalués à plus de 390 millions Usd

Des questions soulevées sur l’exécution des contrats de stations d’eau et d’éclairage public. Un rapport récent du contrôle citoyen de la société civile a mis en lumière des préoccupations majeures concernant deux projets d’infrastructure clés en République Démocratique du Congo.

Le contrat des 1.000 stations d’eau

Le premier projet concerne l’installation de 1.000 stations de traitement d’eau à travers le pays par le consortium Stevers Construct-Sotrod Water. Selon le Ministère du Développement rural, le contrat signé le 21 avril 2021, d’un coût global de 398.982.383,41 USD, devait apporter une solution durable aux problèmes d’accès à l’eau potable dans les localités ciblées. Cependant, malgré le paiement de 71.816.829 USD au prestataire pour 241 stations terminées, des incohérences entre l’exécution physique et financière ont été signalées, entraînant un gel des paiements ultérieurs.

L’installation des lampadaires à Kinshasa

Le deuxième projet en question est l’installation de lampadaires solaires dans la ville de Kinshasa. Le contrat, signé avec la société Solektra pour un montant de 13.693.370,82 USD, visait à améliorer l’éclairage public dans la capitale. Le financement, demandé par le Gouverneur de la Ville Province de Kinshasa, a été approuvé par le Ministère des Finances le 10 juin 2022.

Observations et recommandations

La société civile, s’appuyant sur les fondements juridiques du contrôle citoyen, tels que la Déclaration universelle des Droits de l’homme et du citoyen et diverses conventions internationales et régionales, a exprimé son soutien à l’Inspection Générale des Finances (IGF) pour la publication d’informations sur les détournements de fonds publics et la mauvaise gouvernance.

Le rapport souligne que les deniers publics appartiennent à la population et que toute forme de chantage, menace ou intimidation visant à entraver la liberté d’opinion et d’expression est contraire à la Constitution de la RDC.

En Conclusion, ce rapport du contrôle citoyen est un appel à la transparence et à la responsabilité dans la gestion des projets publics. Il met en évidence la nécessité d’une surveillance accrue et d’une meilleure gouvernance pour garantir que les fonds publics soient utilisés de manière efficace et équitable, au bénéfice de tous les Congolais.

Didier Mbongomingi