L’ONU adopte une résolution historique du Maroc contre l’autodafé du Saint Coran et les discours de haine

Mardi, l’Assemblée générale des Nations Unies a fait preuve d’un accord historique en approuvant à l’unanimité une résolution proposée par le Maroc. Cette résolution dénonce avec force l’autodafé du Saint Coran ainsi que tous les discours de haine, et insiste sur le respect de la religion et des croyances d’autrui comme droit international inaliénable.

Cet acte mémorable est une réponse directe à l’augmentation alarmante du discours de haine et de la violence interreligieuse à l’échelle mondiale. Le Maroc, en tant que leader reconnu dans la promotion de la paix, de la tolérance et du dialogue interreligieux et interculturel, a pris l’initiative de cette résolution.

Omar Hilale, l’ambassadeur représentant le Maroc à l’ONU, a souligné l’importance de cette résolution comme une suite naturelle aux efforts passés de l’ONU pour lutter contre le discours de haine, évoquant les résolutions précédentes adoptées en 2019 et 2021.

Le Roi Mohammed VI, reconnu pour sa vision progressiste et humaniste, est déterminé à combattre la menace posée par les discours haineux, l’extrémisme violent, l’obscurantisme, le populisme et toutes formes de racisme. Ce combat a été souligné lors de son discours à l’ouverture du 9e Forum mondial de l’Alliance des Civilisations des Nations Unies en novembre 2022, où il a alerté sur le danger des extrémismes qui alimentent la peur et la haine.

Dans ce sens, Omar Hilale a également souligné le rôle crucial de cette résolution dans la promotion d’une culture de paix et de non-violence pour le bénéfice de l’humanité et des générations futures. Il a mis en lumière l’augmentation inquiétante des actes haineux et offensifs visant les croyances des musulmans en Europe et a insisté sur le fait que cela ne relevait en aucun cas de la liberté d’expression, mais représentait une attaque contre une religion et une ethnie spécifiques.

La résolution note également l’augmentation de la discrimination, de l’intolérance et de la violence envers les membres de différentes communautés religieuses, incluant des cas motivés par l’islamophobie, l’antisémitisme, la christianophobie, et des actes de violence motivés par la discrimination envers les minorités religieuses.

En outre, Hilale a présenté trois actions concrètes pour combattre le discours de haine : l’élaboration d’une définition intergouvernementale du discours de haine, l’organisation d’une conférence mondiale sur la lutte contre le discours de haine en 2025, et l’incitation aux États membres et aux médias sociaux à soutenir des mécanismes actifs pour contrer les discours de haine.

Cependant, l’adoption de cette résolution a été marquée par une tentative de l’Union européenne de supprimer la mention de la violation du droit international en cas de violence contre les symboles religieux et les textes sacrés. Cette tentative a été écartée grâce à la fermeté du Maroc, et finalement, l’Union européenne a rejoint le consensus sur l’ensemble de la résolution.

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