Lors de la prorogation de l’état de siège: Bahati interpelle les sénateurs de l’existence d’un complot contre la Rdc
Le Sénat a, au cours d’une plénière tenue ce lundi 17 avril 2023, adopté le projet de loi portant prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire national. La plénière était présidée par le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo.
Sur les 109 membres qui composent la Chambre haute du Parlement, 95 sénateurs ont pris part au vote, 85 ont voté pour la prorogation, 7 ont voté par non, et 3 sénateurs se sont abstenus
Le speaker de la Chambre haute du Parlement, Modeste Bahati Lukwebo, a mis à profit cette occasion pour appeler toute la classe politique congolaise à une prise de confiance collective, pour privilégier d’abord l’intérêt de la patrie face l’agression de notre pays par le Rwanda.
« Le complot, ce ne plus un secret, c’est connu. Maintenant il faut agir. Pour agir, il faut être tous comme un seul homme et pour le faire, il faut mettre de côté les questions de positionnement. Les gens se battent pour se positionner aux prochaines échéances électorales pour quel pays ? Sauvons d’abord le pays. Pour diriger qui demain ? Si demain nous n’avons plus de pays, vous serez député, sénateur, ministre ou président de quel pays ? Il faut une interpellation collective et non parler pour parler. Cette interpellation, aujourd’hui plus que hier, est à sa place.
Outre le vote de la loi prorogeant l’état de siège sur une partie du territoire national, d’autres matières étaient également à l’ordre du jour de cette plénière. Il s’agit notamment de la recevabilité de la question orale avec débat initiée par le sénateur Augustin Matata Ponyo sur le paradoxe entre l’évolution économique de la Rdc de 2019 à 2022 et la détermination des conditions de vie de la population, et de la question orale avec débat initiée par la sénatrice Isabelle Kabamba qui, par cette initiative, veut obtenir du Gouvernement des explications sur sa politique de gestion du secteur de la justice.
A ce sujet, pour se conformer aux textes régissant la Chambre haute du Parlement, la plénière a adopté à l’unanimité la résolution d’envoyer ces matières à la commission PAJ pour plus de conformité, afin que celle-ci vienne présenter le rapport à la plénière qui pourra juger de la recevabilité ou non de ces questions orales avant d’inviter les membres du Gouvernement concernés par les deux questions orales.