Lutte contre le paludisme en Afrique : L’OMS homologuE le vaccin burkinabè contre la malaria

La lutte contre le paludisme en Afrique amorce une nouvelle étape. Depuis le mois d’octobre dernier, l’OMS a homologué le R21/Matrix-M, le nouveau vaccin  contre le paludisme chez les enfants de 5 à 36 mois. Un vaccin mis au point par  les chercheurs burkinabé avec à leur tête le professeur Halidou Tinto, à l’unité de recherche clinique de Nanoro. Le directeur de l’OMS a présenté le nouveau vaccin comme un grand pas dans la lutte contre le paludisme, l’une  des  principales causes d’hospitalisation et de mortalité infantile en Afrique. Quels sont les implications de cette homologation, quels sont les prochaines étapes, telles sont les questions qui trouvent leurs  réponses dans les lignes qui suivent.

La perspective de tout chercheur est de se poser la question si ce que vous faites a de l’impact sur les vies humaines, a martelé le chercheur Halidou Tinto. Ce dernier s’est dit fier d’avoir franchi cette étape où le vaccin contre le paludisme issue des chercheurs burkinabè a été recommandé par l’OMS, ont relayé les sources concordantes.

La fierté d’un devoir accompli pour la santé  et le bien-être des populations burkinabè et africaine, c’est le sentiment qui habite le professeur Halidou Tinto, après l’homologation par l’OMS du R21/Matrix-M, le vaccin contre le paludisme mis au point par l’unité de recherche clinique de Nanoro par des chercheurs burkinabè avec une efficacité de plus de 75 %.

“Voir qu’ un produit sur lequel nous avons commencé à travailler en 2019 avec l’université d’Oxford abouti aujourd’hui, a une forte recommandation de l’OMS pour son utilisation, cela nous rend fiers et nous démontre que le Burkina Faso n’est pas en marge de l’évolution de l’histoire  de l’humanité en matière de contrôle de paludisme, a déclaré le professeur Halidou. Et de poursuivre, ma satisfaction sera totale, si un jour on arrivé à éradiquer le paludisme. Mais bien entendu c’est une étape très importante parce que comme on l’avait dit l’année dernière, c’est la première fois dans l’histoire de l’humanité qu’on démontre qu’un vaccin peut atteindre ce niveau d’efficacité, …avoir un vaccin contre un parasite qui peut atteindre un niveau d’efficacité de 75 %,  pour nous c’est une prouesse dont nous sommes vraiment fiers”

 

Avec cette découverte du vaccin contre le paludisme, le Burkina Faso inscrit désormais son nom en lettre d’or dans les annales de l’histoire de la santé.

 Disponibilité du vaccin

Cette homologation de l’OMS ouvert donc la voie à la production à grande échelle de R21/Matrix-M, un vaccin qui sera produit et commercialisé par un Institut pharmaceutique, vanté par le professeur Halidou. “C’est un partenaire sûr et crédible qui s’est engagé à produire 200 millions de dose par an. Il n’existe aucune industrie pharmaceutique dans le monde qui est capable de le faire. Avec ce  rythme de production nous sommes quasi certains que nous allons pouvoir couvrir la forte demande dans les milieux  paludisme.”

L’accessibilité du vaccin

“Il revient la question récurrente du coup de ses vaccins, est-ce que les populations pourront  y accéder à ce vaccin ?  J’ai dit oui, parce que nous sommes dans le plaidoyer pour faire en sorte aussi bien  ce vaccin  R 21 que les  vaccins du programme élargi de vaccination qui sont donné gratuitement aux enfants que tous ces vaccins rentrent dans le panier qui vont être administrer gratuitement à enfants”, a indiqué le professeur Halidou.

C’est donc un pas de géant qui d’être franchi dans la lutte contre le paludisme surtout chez les enfants de 5 à 36 moins, la tranche d’âge la plus touchée par la maladie en Afrique. L’administration de 1er dose de vaccin est attendu au courant de 2024.

“Toutefois, des plaidoyers sont en cours  pour accélérer  l’introduction du vaccin au Burkina Faso”, a signalé le chef de l’unité de recherche clinique de Nanoro. Et d’ajouter : «Le directeur général de l’OMS a  dit qu’on pourrait espérer la mise à disposition de doses de vaccin à partir du milieu de l’année prochaine.  Mais nous on pense qu’il n’y a pas de raison s’il y a moyens d’accélérer l’introduction de ce vaccin au début de l’année prochaine, pour justement se préparer à affronter la saison paludisme 2024 et faire en sorte qu’en 2024 nous nous ayons moins de cas et moins de décès qu’en 2023

“Dans l’immédiat  nous sommes dans un plaidoyer pour faire en sorte tout de suite qu’on aime un million de dose de vaccin.

Bouter le paludisme hors de Burkina Faso et de l’ensemble du continent d’ici à l’horizon  2030 reste le prochain défi pour les chercheurs burkinabè. Le professeur Halidou qui  annonce la poursuite de travaux de recherche, avec pour objectif ultime couper la chaîne de transmission du paludisme en Afrique.

Mamie Ngondo