Lutte contre les troubles dus à la carence en IODE: Mme Béatrice Kalenga appelle à la consommation du sel iodé pour une bonne croissance des enfants
La Directrice adjointe du Programme national de nutrition (Pronanut), Madame Béatrice Kalenga Tshiala appelle à la consommation du sel iodé, surtout pour les femmes en âge de procréer afin d’assurer une bonne croissance des enfants. Elle l’avait dit le vendredi, 27 octobre lors de la célébration de la Journée nationale de lutte contre les troubles causés par la carence en IODE.
« Notre souci est que même si c’est un microélément, plus petit qu’il soit, mais très important dans l’organisme humain. Et donc, nous devons sensibiliser la population à consommer le sel iodé. Et la meilleure façon que la population peut nous écouter, c’est à travers la sensibilisation. La sensibilisation permet le changement des comportements (…) c’est pour cela qu’on a fait aussi appel à vous les journalistes pour qu’ensemble nous puissions informer la population sur l’importance de l’iode », a indiqué la Directrice générale adjointe du Programme national de nutrition (Pronanut), Madame Béatrice Kalenga Tshiala.
Selon le bureau du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF) en République démocratique du Congo, l’enquête MICS 2018 a montré une disponibilité nationale du sel iodé dans les ménages à 84,7% dont 88,5% en milieu urbain et 82,0% en milieu rural.
Ce taux de disponibilité de 84,7%, a dit le chef de section Nutrition de l’UNICEF, Monsieur Dénis Garnier, est en dessous des recommandations de l’Assemblée Mondiale de la Santé (WHA) de 97%. Cela va amener à ce que des centaines de milliers de nouveau-nés seront non protégés contre les TDCI. Les provinces du Kasaï central Kasaï oriental, de Sankuru, de Lomami, du Maniema, de Kwango, de Kwilu, de Mai-Ndombe et de l’Equateur sont en dessous de la moyenne. Une situation qui devra interpeller le gouvernement, obligé à renverser la tendance.
En attendant, a dit le chef de section Nutrition à l’UNIEF, son agence appuie le PRONANUT et l’OCC. Aussi elle soutient des U-reporters pour faire une cartographie de la disponibilité du Sel Iodé sur le territoire national avec un accent sur les frontières et portes d’entrée. Les résultats de cette cartographie permettront au Gouvernement d’ajuster les actions de lutte contre les TDCI.
« L’UNICEF continuera d’appuyer le pays qui s’est engagé résolument vers l’atteinte de cet objectif d’élimination totale des Troubles Dus à la Carence en Iode (TDCI), en doublant de vigilance le contrôle, aux frontières, sur les marchés, chez les grossistes, les détaillants comme dans les ménages. (…) je voudrais vous rassurer de notre appui pour l’atteinte des recommandations de l’objectif de l’élimination des Troubles Dus à la Carence en Iode », a-t-il déclaré.
Symboliquement, des kits pour des tests rapides de l’existence de l’iode dans le sel consommé par nos ménages en Rdc, ont été remis aux agents de terrain de l’Office congolais de contrôle (OCC). « Je pense que l’OCC, qui est pratiquement dans toutes les frontières de la Rdc bénéficie de ces kits pour améliorer et de maintenir ses activités de contrôle et de surveillance du sel iodé entrant sur le territoire congolais », a dit le représentant du secrétaire général Hygiène et Prévention, le docteur Jean-Bertin Epumba Epondo de la Direction de Santé de la famille et des Groupes spécifiques, avant d’insister sur l’importance de la sensibilisation.
Le manque de l’iode est à la base de plusieurs conséquences dans l’accroissance physique et mentale de l’enfant.
Prince Yassa