Lutte contre Mpox: Dieudonné Mwamba exhorte toutes les catégories concernées à participer massivement à la vaccination

« J’invite toutes les catégories concernées à une participation massive pour qu’ensemble avec les concours des autres, nous sauvons notre population de la maladie Mpox (…) car, la vaccination contre la Mpox contribue à prévenir la maladie et réduit la gravité de celle-ci ». C’est ce qu’a exhorté le Directeur général de l’Institut national de Santé publique (INSP) hier lors du lancement de la campagne de vaccination contre cette épidémie dans la zone de santé de Miti-Murhesa dans la province du Sud Kivu.

 

Selon le Docteur Dieudonné Mwamba, plus le vaccin est administré rapidement après l’exposition, plus sa protection contre le virus sera efficace.

 

L’efficacité du vaccin est évaluée à 85%. Son administration se fait en 2 injections en sous cutané avec intervalle de 28 jours, soit 4 semaines.

 

A en croire, le Directeur général de l’INSP, cette vaccination réactive contre la Mpox en République démocratique du Congo sera organisée en 2 blocs et utilisera 2 vaccins MVA pour adulte et LC 16 pour enfants de moins de 18 ans.

 

Le premier bloc qui vient de commencer concernera 11 Zones de santé réparties dans 6 provinces notamment Sud-Kivu, l’Equateur, le Sankuru, le Sud-Ubangi, la Tshopo et le Nord Kivu. Tandis que le deuxième bloc concernera 19 Zones de santé et est reparti dans 9 provinces Hot spots. Au total 30 Zones de santé sont concernées par cette vaccination, 82 452 personnes seront vaccinées pour le vaccin MVA et 2 842 343 personnes seront vaccinées prochainement pour le vaccin LC 16 en attendant l’arrivée du vaccin au pays.

 

Et donc, pour cette phase les enfants de moins de 18 ans ne sont pas concernés. « Sont concernés les personnes faisant partie des catégories ci-après et ayant au moins 18 ans : le personnel de santé de première ligne dans les zones de santé touchées, les populations-clés, les professionnels de sexe, les hommes ayant rapport sexuel avec les hommes et les transgenres, les vétérinaires, les chasseurs, les écogardes, les commerçants de gibier dans les Zones de santé touchées et les commerçants voyageurs, les personnes contacts des cas suspects ou confirmés 10 autour d’un cas », a fait savoir le Docteur Dieudonnée Mwamba.

 

La Zs de Miti-Murhesa épicentre de Mpox en Rdc

 

Miti-Murhesa est la « Zone de santé hot spots » pour le Mpox au pays. C’est ce qui a justifié la présence d’une forte délégation lors du lancement de cette campagne de vaccination à Lwiro. Ici comme ailleurs, la vaccination est la solution ultime pour se sauver et sauver ceux qui le peuvent encore.

 

Comme à Goma dans la province voisine du Nord-Kivu, le coup d’envoi du lancement de cette campagne a été donné par le Directeur de cabinet du Ministre congolais de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, le Docteur Romain Muboyayi.

Soulignons qu’en décembre 2023, le pays a vu l’apparition d’une nouvelle souche virale : le clade 1b. Sa propagation est rapide et semble passer avant tout par les contacts sexuels et sa détection dans les pays voisins, selon l’INSP, constituent l’une des principales raisons de la déclaration de l’USPPI.

 

« Pour ce faire, rapidement, l’INSP que je dirige a renforcé à travers le COUSP le système de gestion d’Incident Mpox en RDC. Six piliers ont été activé parmi eux le pilier vaccination, étant donné que la diminution de l’incidence des cas de Mpox en 2022, était due entre autre à la vaccination », a indiqué le Directeur général de l’INSP, le Docteur Dieudonné Mwamba.

 

Rappelons que la Mpox est une maladie virale, qui peut déclencher une éruption cutanée douloureuse, un gonflement des ganglions lymphatiques et de la fièvre. Le virus se transmet d’une personne à l’autre par contact étroit. Et en Rdc, elle vit depuis 1970 de manière endémique. Cependant depuis l’année 2021 jusqu’à ce jour, le cas n’a cessé d’augmenter, et au début de cette année, jusqu’à la semaine épidémiologique 39 un cumul de 30.596 cas suspect et 5602 cas confirmés ont été notifiés dans le pays.

 

La Mpox a été déclaré comme une urgence santé publique pays, Urgence africaine de santé publique par Africa CDC et en Aout 2024, l’épidémie de Mpox a été de nouveau déclarée une urgence de santé publique de portée internationale par le Directeur général de l’OMS.

Prince Yassa