Malade et ne voyant plus : Le coach national Sumbu Mattys réclame son argent et sollicite assistance

Sumbu Masala Mattys Pierre, c‘est un des grands noms dans le cyclisme congolais. Il est resté actif dans le milieu du cyclisme pendant plus de 4 décennies. Après sa carrière de coureur actif, il s’est converti en coach et est demeuré pendant si longtemps l’entraineur principal de l’équipe nationale de cyclisme doublé en même temps de la fonction de Directeur Technique National de la RDC. Pour dire vrai, il jouait plusieurs rôles autres que ceux déjà cités notamment Directeur sportif, mécanicien, soigneur et diététicien au sein de l’équipe nationale. Aujourd’hui malade car il ne voit plus (NDLR il souffre de Glaucome), sommes allés le voir. Découvrez dans les lignes qui suivent de quoi il souffre et ce qu’il attend des autorités congolaises.

Sumbu Masala Mattys Pierre :

‘’Ceux qui me connaissent savent que depuis 1992 j’ai été nommé encadreur national jusqu’à nos jours. Et suis tombé malade et j’ai frôlé l’AVC. Depuis le 21 de l’an 2023 j’étais hospitalisé et j’ai commencé à souffrir des yeux. Je suis passé par le scanner et je n’ai bénéficié d’aucun soutien des autorités du pays. Des bonnes volontés m’ont soutenu. J’ai eu des soins appropriés. Le scanner a révélé qu’il a le boulecom. Il y a l’existence d’une masse dans ma tête qui nécessite l’intervention des neurochirurgiens. Pour ce cas précis, les hôpitaux ayant des matériels appropriés se trouvent à l’étranger et précisément en France. Quant à moi, je ne tiens pas qu’à aller en France mais avoir des soins appropriés ici même au pays pouvant m’aider à recouvrir ma santé. Je suis encore physiquement fort. J’ai circulé dans les centres hospitaliers ayant le service d’ophtalmologie tels que Siforco, Saint Joseph etc. J’ai écrit aux autorités et j’attends la suite. Comme dernier mot de leur part, ils m’ont demandé d’attendre que les élections passent. Je n’ai pas beaucoup à dire car toutes les instances sportives ont reçu ma correspondance (la Direction des Activités Physiques et Sportives, Comité Olympique Congolais, Fecocy, le ministre des sports et Loisirs, le 1er ministre et le Président de la République) et j’attends toujours l’avis favorable la suite de leur part.

J’étais content qu’en 2023 quand le ministre des sports avait parlé officiellement au public en déclarant : ‘’Nous avons deux anciens qui ont rendus des bons services à notre sport. Et il y a maintenant un troisième malade papa Sumbu qui doit quitter le pays pour l’étranger pour des soins. C’était Kalambay Otepa (gardien de l’équipe nationale et Mazembe) et le catcheur Edingwe. Pour les deux précités, leur cause est déjà résolue car le gouvernement s’est impliqué. Reste mon cas qui nécessite une évacuation à l’étranger. Est-ce que je dois attendre durant plusieurs mois ? ça commence à devenir pénible parce que je n’ai le soutien de personne. Si peut-être c’est un devoir du ministère des sports et loisirs comme j’ai servi le pays pendant plus de 30 ans comme entraineur national, 40 ans de compétition sans intervalle. Si moi je subi ce sort, nos successeurs que subiront-ils ? J’ai suivi la hiérarchie, voilà pourquoi j’ai écrit des lettres.

S’il y a quelqu’un de bonne volonté qui peut m’aider à avoir la facilité d’aller à l(étranger. Je pense ici au président de la République Félix Antoine Tshisekedi, sa femme Denise Nyakeru. Je suis national et je suis dignitaire national comme le sont les autres. Au niveau de l’Afrique mêmement car suis instructeur au niveau de l’Union Cycliste Internationale et commissaire au sein de la même structure internationale. Toute ma vie je l’ai passée dans le cyclisme (plus de 50 ans). J’ai une grande histoire et je voudrais pas faire des longs commentaires là-dessus’’.

Coach il y a eu plusieurs éditions du Tour cycliste international de la RDC où vos poulains ont participé. On a oui dire que vous réclamez de l’argent à la Fécocy. C’est pourquoi ?

Coach Sumbu : ‘’La Fécocy me doit 61.000 $. Cet argent, je crois que les cyclistes sont mes témoins oculaires. La Fédération me demandait de préparer l’équipe sans me donner des moyens. Dépenser et nous allons remettre. J’ai commencé à dépenser depuis 2013 jusqu’à nos jours. Le seul ministre des sports qui s’est levé pour cette situation c’est Papy Niango. Les gens de la Fécocy ont failli me mettre en conflit avec le ministre Papy Niango pour qu’on échange des paroles parce que je réclamais mes droits. Mais Papy Niango a reconnu en déclarant à la Fécocy ce qui suit : Vous payez l’expert blanc beaucoup d’argent et pourquoi vous ne donnez pas à papa Sumbu. Lors de ce tour, le ministre Papy Niango m’avait remis 7000 $. On m’a exploité à la fédération aller au Tour du Togo. Vous allez au Tour, il n’y a pas d’argent. Ils me disaient dépenser, à votre retour on remboursera.

Au Tour de Madagascar, nous sommes arrivés mais il n’y avait pas des vélos qui ne sont pas arrivés. Je ne pouvais pas croiser les bras et attendre. J’étais obligé de louer des vélos pour sauver la face pour 10 étapes ou 11 étapes. Même chose pour le ravitaillement. Et les coureurs ont un régime alimentaire qu’on doit respecter. A mon retour, quand j’allais vers le trésorier pour remboursement, personne ne me remboursait. Dernièrement j’ai pris tous les ordres de mission et les rappels que je ne cesse de faire, sans réponse. J’hébergeais les coureurs de l’équipe nationale pendant 3 mois (4 repas par jour c.à.d avant, pendant, après l’entrainement, location d’un véhicule, d’un ou deux motos pour les entrainements de 120, 150 ou 200 km). Et à mon humble avis, la Fécocy pouvait bien acquérir une moto destinée uniquement pour les entrainements.

Comment l’entraineur pouvait bien entrainer les cyclistes sans moyens. Il faut un véhicule et quand tu loues un véhicule, on ne te rembourse pas. Ce qui m’a fait très mal, lors du dernier tour cycliste international de la RDC en 2019, le président de la Fécocy m’a promis de passer chez-lui au domicile prendre mon argent. Et quand je suis arrivé chez-lui, il n’était pas là car il avait voyagé. Depuis ce jour-là jusqu’à nos jours il me dit qu’il va venir mais il ne revient pas. Ce que j’avais accompli, ce n’était pas pour mon propre intérêt. Mais pour l’intérêt de notre pays. On a sillonné l’Afrique pour des compétitions internationales. Il y a eu des compétitions où la Fécocy avait réunis toutes les conditions et il y en a eu d’autres où elle n’avait pas réuni les conditions. Au Sénégal, j’ai rencontré ces problèmes’’.

Quid de l’évolution du dossier relatif à ton remboursement ?

Coach Sumbu : ‘’J’ai écrit des lettres. Même l’actuel Ministre des sports, Claude François Kabulo Mwana Kabulo connait ce dossier. Il n’était pas encore ministre. Je rappelais ce dossier chaque fois. Je suis allé voir le Trésorier. Ce dernier m’avait répondu que lui n’a pas de problème que la fédération me paye mon argent. Ce sont des droits justes que je réclame. Je ne demande pas que quelqu’un me paye de sa poche. Que le gouvernement regarde cette situation et me donne la solution’’.

Antoine Bolia