Mali : le sélectionneur limogé (officiel)
La Fédération Malienne de Football (Femafoot) n’aura pas perdu de temps. A peine 48 heures au sortir d’un dernier rassemblement raté, l’instance a annoncé le limogeage de son sélectionneur Eric Chelle.
“Le comité exécutif de la Fédération malienne de football, réuni en session extraordinaire ce jour, a décidé à l’unanimité, avec l’accord de l’autorité de tutelle, de mettre fin à la collaboration entre l’entraineur de l’équipe nationale Senior, Monsieur Eric Sékou Chelle et la Femafoot“, a indiqué l’instance. “Le Comité Exécutif remercie l’intéressé pour les efforts consentis à la tète des Aigles. De plus, la Femafoot adresse ses remerciements aux plus hautes autorités, notamment le Département en charge des Sports pour leurs accompagnements constants en faveur des Equipes Nationales.”
Il s’agit clairement d’une décision très brutale, même si le vent avait commencé à tourner ces derniers jours après une défaite contre le Ghana, qui a renversé les Aigles à domicile durant le temps additionnel (1-2), suivie d’un match nul décevant contre Madagascar (0-0) malgré les 75 minutes passées en supériorité numérique. Ces deux résultats ont placé le Mali à 4 points des Comores et du Ghana, tous deux en tête du groupe éliminatoire à la Coupe du monde 2026, l’éloignant d’une première participation au Mondial.
Un bilan très positif
Nommé en mai 2022, l’ex-international malien était pourtant considéré jusqu’à récemment comme un exemple des techniciens nationaux à succès, avec un bilan de 13 victoires en 21 matchs pour 5 nuls et seulement 3 défaites. En début d’année en Côte d’Ivoire, Chelle était même devenu le premier sélectionneur à mener les Aigles jusqu’en quarts de finale de la CAN depuis 11 ans, mais l’élimination face au pays-hôte sur le fil et après un scénario renversant (1-2), avait déjà généré des critiques.
La semaine dernière en conférence de presse, des journalistes avaient demandé la démission du technicien de 46 ans. Leur vœu aura donc été exaucé. Chelle ne devrait toutefois pas avoir de mal à rebondir. Récemment, son nom circulait au FC Metz, relégué en Ligue 2, parmi les pistes à la succession de László Bölöni.