Marocanité du Sahara : la reconnaissance américaine à l’épreuve de la realpolitik
Au moment où la situation à Gaza agite les médias et l’opinion publique de tous bords, le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a tenu, lundi, un point de presse pour clarifier la très critiquée position américaine sur ce conflit. Mais en marge des questions/réponses sur la question palestinienne, le dossier du Sahara marocain s’est également invité à la conférence de presse sur fond de la récente visite de l’ambassadrice des États-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, à Tindouf, visite qui a engendré une série de spéculations, surtout algériennes, quant à la position de Washington sur la marocanité du Sahara. Spéculations que le département d’Etat américain a balayé d’un revers en infirmant tout changement de position concernant le Sahara marocain, infligeant par la même une douche froide au Polisario et à ses parrains algériens, qui essayaient, en vain, d’induire la communauté internationale en erreur.
Et si, a priori, la formulation du porte-parole américain semble ménager le chou et la chèvre, sur le terrain, les faits sont têtus et ne prêtent à aucune ambiguïté. Alors que la reconnaissance de la marocanité du Sahara, telle que formulée par l’Administration Trump, semble brûler la langue des actuels locataires de la Maison Blanche, la coopération entre les deux pays continue d’aller bon train. En témoigne la Résolution votée au Conseil de Sécurité, rédigée et ardemment défendue par les Etats-Unis, alors qu’elle laisse présager un dénouement favorable au Maroc.
En témoigne également la coopération militaire et sécuritaire entre les deux pays, laquelle se consolide d’année en année, à l’image de l’African Lion, qui se déroule chaque année à la lisière de la frontière algérienne, notamment dans la région d’AlMahbès, à quelque 80 kilomètres de Tindouf, soit au cœur des zones dites contestées.
A cela s’ajoute le commerce, dont les perspectives sont plus que prometteuses, notamment dans l’agriculture, comme le reflètent si bien les dernières annonces du Secrétaire américain à l’Agriculture, Tom Vilsack. Le soutien de Washington à l’intégrité territoriale du Royaume n’est donc pas qu’une question de rhétorique. C’est chose palpable, documentée et inscrite à l’encre. Telle est la realpolitik indéniable !