Massacre à Goma : La CASE invite Fatshi à limoger le chef d’Etat-major général et le gouverneur militaire du Nord-Kivu
Le massacre des civils par les forces spéciales des Fardc à Goma éloigne les chances de cohésion nationale autour du processus électoral. La CASE invite le président Tshisekedi à limoger le chef d’Etat-major général et le gouverneur militaire du Nord-Kivu afin qu’ils répondent de ces tueries à grande échelle devant les cours et tribunaux.
Alors que le climat politique est de plus en plus tendu et qu’aucune confiance n’est attribuée aux animateurs de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) par le peuple congolais, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) viennent d’endeuiller la Nation congolaise suite à une incursion injustifiée d’une unité des Forces Spéciales mercredi matin à Goma.
Le bilan de ce massacre fait état d’une centaine de personnes tuées et des centaines autres blessées parmi lesquelles des femmes, des enfants et des personnes âgées.
La Commission africaine pour la supervision des élections (CASE) à travers son président Simaro Mbayo Ngongo condamne cette barbarie humaine orchestrée par les troupes régulières et demande au Président Félix Tshisekedi d’ordonner l’arrestation et le limogeage du Chef d’Etat-major général des FARDC et du Gouverneur militaire du Nord-Kivu en leurs qualités de commandants et responsables constitutionnels des forces ayant opéré ce massacre.
« La CASE souligne regrettablement que ces crimes violents perpétrés par l’armée nationale sont d’une gravité extrême et ne peuvent passer sous silence des institutions politiques et judiciaires du pays », dit-il, avant de rappeler que cette bavure militaire est un crime inadmissible qui vient accentuer la douleur d’un peuple déjà martyrisé et traumatisé. Un drame qui s’ajoute à un autre traumatisme de matraquage électoral corrompu de la part de la CENI-Kadima.
Une CENI qui se contente d’éloges immérités de la part de n’importe quel “Drummer” du pouvoir n’est rien d’autre qu’une association des malfaiteurs. Qu’il s’agisse du très contesté ancien Vice-président de la CENI, Norbert Basengezi Katintima aujourd’hui investi président du Ministère des Laïcs Protestants (MILAPRO), d’un certain réseau de l’Union Africaine proche de Kadima ou encore des nombreuse associations de soutien au Président Tshisekedi, leurs apologies mendiantes ne suffiront jamais à faire accepter l’équipe Kadima.
En minimisant les risques d’implosion et de troubles du fait de ses indélicatesses électorales exagérées, Denis Kadima s’est permis une fois de plus de cracher sur le peuple congolais. La convocation de l’électorat décrétée policièrement ce vendredi 1er septembre 2023 est un nouvel affront contre le peuple congolais. Ce jusqu’au-boutisme arrogant démontre que le processus électoral est dirigé d’une main de fer qui n’offre aucune ouverture au débat citoyen.
La CASE invite toute la classe politique congolaise à se lever contre la CENI, Monsieur Denis Kadima et l’ensemble du processus électoral. La CENI-Kadima a un agenda semeur de troubles.