Ministère des sports et Loisirs: Les attentes et défis à relever par SEM Didier Budimbu

Il a plu au président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et la 1ère Ministre Judith Suminwa Tuluka de nommer SEM Didier Budimbu ministre des sports et Loisirs.

Cette nomination donne de la joie aux sportifs congolais qui étaient complètement déçus par le précédent ministre, Claude François Kabulo Muana Kabulo. En liminaire, les attentes des sportifs sont nombreuses.

Les attentes sont nombreuses

Le nouveau ministre devra redonner espoir aux sportifs. Il doit déjà intérioriser que le sport est vaste. Il y a des sports collectifs et des sports individuels.

Actuellement en RDC pour ce qui est des disciplines sportives répertoriées, on compte 25 fédérations avec agréments et délégations des pouvoirs. On a 7 structures sportives avec agréments et délégations des pouvoirs, 11 fédérations avec agréments et il y en a qui doivent fonctionner normalement comme commission au Comité Olympique Congolais : 14 fédérations fonctionnent avec avis favorable accordé par le ministre et 23 fédérations fonctionnent sans titres et documents du ministre. Pour l’heure, on dénombre à peu près 83 fédérations sportives et groupements sportifs particuliers. Et au terme de loi sportive, toutes les disciplines sont mises sur le même pied d’égalité.

Les défis à relever

En tant que ministre des sports, il est le papa de toutes ces disciplines. Depuis la nuit de temps, le football accapare le gros du budget alloué au sport. La primauté accordée au seul football dérange parce que l’injustice de traitement est évidente. Tout pour le football et rien pour les autres. Et ici, il faut nuancer pour dire football des hommes. Le football féminin est négligé et les joueuses pas considérée à sa juste valeur.

Avoir un regard aux arts martiaux

Les sports individuels sont vraiment négligés en RDC alors que logiquement, ce sont des disciplines moins budgétivores comparées aux disciplines collectives. Et ici, je tourne mon regard vers les arts martiaux à qui l’on accorde très peu d’attention. Cependant, en termes de performances, les sports de combat se révèlent plus performants. On a qu’à se référer aux grandes compétitions planétaires. Nous citons ici les Jeux Olympiques, Jeux Africains, Jeux de la francophonie, championnat du monde…

Pour les jeux olympiques, la RDC n’arrive pas à atteindre plus de 10 athlètes qualifiés. Ce sont les sports de combats qui alimentent plus la délégation congolaise. Se qualifient aisément judokas, boxeurs, taekwondo in. Pour les jeux africains, les lutteurs, boxeurs et judokas avaient procuré la joie au peuple congolais en glanant plusieurs médailles. C’est pareil pour les championnats du monde où la RDC compte même des champions du monde mais qui curieusement sont ignorés et on leur accorde très peu d’attention.

Poursuivre la politique d’érection d’infrastructures

Avec l’organisation des jeux de la francophonie, la RDC bénéficie de plusieurs infrastructures modernes pour permettre aux athlètes d’accroître leurs performances. Cependant, c’est inadmissible que les athlètes congolais puissent continuer à se préparer dans des conditions déplorables alors que ces infrastructures existent mais restent hermétiquement fermées. Il en est de même des matériels et équipements d’athlétisme qui sont entreposés dans des dépôts sans être mis à la disposition des athlètes.

Appliquer les résolutions des Etats-Généraux

Dans ce pays, on a eu à organiser par deux fois les Etats-Généraux du sport. Le grand défi que devra relever le ministre Didier Budimbu, c’est d’arriver à mettre en pratique les résolutions issues de ces assises car les solutions pour sortir le sport congolais du bourbier sont reprises.

Antoine Bolia