Monkeypox en Rdc: Plus de peur que de mal !
Plus de peur que de mal. La phrase n’est pas exagérée vue l’ampleur de cette nouvelle pandémie.
C’est ce qu’on peut retenir du briefing spécial dont le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, Samuel Roger Kamba Mulamba, a pris part, hier jeudi 15 août, à côté du ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe. Le thème central de ce rendez-vous avec la presse était centré autour de : «Riposte structurée contre le Monkeypox en République Démocratique du Congo».
En effet, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré le Monkeypox comme urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) au titre du Règlement sanitaire international (2005) (RSI). Une façon de lancer un appel en vue de la mutualisation des efforts pour combattre ce virus. La RDC n’est pas totalement dans le box, frappée seulement dans certaines de ses provinces. Mais, il faut renforcer certaines mesures d’hygiène via le lavage des mains, la distanciation physique, la décontamination de véhicules, bateaux/embarquements et autres moyens de transport.
Déjà prévenue
L’alerte sanitaire de l’OMS était déjà là. A son plus haut niveau, face à la résurgence des cas de variole du singe (ou mpox ou Monkeypox) en Afrique. En RDC, il sied de rappeler que le Monkeypox humain a été d’abord confirmé en 1970. Durant les années 1980, l’OMS avait appuyé la surveillance active des maladies.
Après l’arrêt du programme de surveillance active des maladies en 1986, peu de maladies humaines ont été signalées. Dans le milieu des années 1990, des éclosions des maladies humaines ont été signalées à nouveau. Après l’an 2000, un système de surveillance plus objective du Monkeypox humain a été rétabli. Un rapport sur 760 laboratoires avait confirmé des cas de 2005 à 2007, se concentrant principalement sur le district de Sankuru.
« A ce jour, en RDC », explique le ministre, « 15 sur les 26 provinces sont touchées par cette variole, quatre parmi elles battent le record. Il s’agit notamment de la province de l’Equateur avec 5356 cas suspects, 485 cas confirmés, 9% testing et 298 décès.
En deuxième lieu, le Sud Kivu avec 2213 cas suspects, 913 cas confirmés, 41% et 17 décès. En troisième position, le Sankuru avec 1158 cas suspects, 54 cas confirmés, 5% testing et 49 décès. Dans le top, 4 nous avons aussi le Sud Ubangi avec 1069 cas suspects, 216 cas confirmés, 20% et 29 décès », précise le ministre de la Santé Publique.
Respect de gestes barrières
Face à cette résurgence, le ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale recommande le respect de gestes barrières, notamment le lavage des mains, la distanciation physique, la décontamination de véhicules, bateaux/embarquements et autres moyens de transport.
Trois axes d’intervention
En termes d’intervention, trois axes constituent une priorité.
Premièrement, la sensibilisation pour prévenir les contaminations, limiter la propagation, impliquer tout le monde dans la lutte.
Deuxièmement, la prévention sanitaire qui passe par la vaccination. « Le pays a besoin d’à peu près 3,5 millions de doses de vaccins. Parce que nous estimons que si nous vaccinons un peu plus de 2,5 millions personnes dans notre pays, on pourrait stopper la maladie », a déclaré le ministre Samuel Roger Kamba Mulamba.
Troisièmement, la coordination notamment par la mise en place de groupes de travail, le suivi de surveillance de l’épidémiologie, renforcer l’impact de la riposte, maintenir le contrôle, activer l’unité nationale de communication en santé.
Des mesures à prendre ?
Le ministre Kamba a expliqué que toutes les maladies virales s’arrêtent toujours grâce à la vaccination. « Le Mankeypox que nous avons est une variante. Les générations antérieures vaccinées contre la variole humaine étaient protégées et ces générations ont disparues. La vaccination n’est pas la seule solution. Mais il faut insister sur la prévention », dit-il.
C’est ainsi qu’au niveau de l’Afrique, on a décidé de communiquer là-dessus pour que tout le monde se mobilise. Le vaccin ne résout pas tous les problèmes. Il y a d’autres mesures que l’on doit prendre. On aura un seul centre de Communication au niveau du ministère de la Santé, a-t-il révélé
A ce jour, il existe trois façons de combattre Monkeypox. Il s’agit de l’information. Ce sont des mesures d’hygiène à prendre. Le contentement grâce à l’isolement et la vaccination, et la prise en charge.
« Il y a peu de virus pour lesquels on a des médicaments. On n’a pas un traitement spécifique. En améliorant la prise en charge générale, on arrive à soigner beaucoup de gens », affirme le ministre de la Santé.
Soleil Kanda