Mpox : une “tendance à la baisse” observée en RDC, mais l’Ouganda fait face à un risque élevé d’escalade (OMS)
Une “tendance à la baisse” a été observée dans les nouveaux cas hebdomadaires de Mpox signalés au cours des six dernières semaines en République démocratique du Congo (RDC), l’épicentre de l’épidémie en cours, a déclaré vendredi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), tout en mettant par ailleurs en garde contre “un risque considérable d’escalade” de l’épidémie en Ouganda.
En date du 10 novembre, 18 pays africains avaient signalé 11.321 cas confirmés, dont 53 décès. La RDC, le Burundi et l’Ouganda représentent environ 96% de ces cas confirmés, selon le dernier rapport de l’OMS, lequel note qu’un nombre important de cas suspects, cliniquement compatibles avec l’ex-variole du singe, n’ont pas été testés en raison de capacités de diagnostic limitées. L’Afrique a signalé 48.676 cas suspects depuis le début de l’année.
La situation actuelle de Mpox sur le continent met en évidence une transmission active dans 13 des 18 pays touchés, tandis que cinq autres ont contrôlé la transmission car n’ayant signalé aucun nouveau cas confirmé en laboratoire ces six dernières semaines. En Ouganda et au Burundi, l’expansion géographique et l’augmentation des cas signifient des niveaux élevés de transmission communautaire avec un risque considérable de nouvelle escalade, car des pays comme la Côte d’Ivoire et la Centrafrique connaissent des épidémies plus petites et plus contenues.
La RDC, qui a signalé 8.662 cas confirmés, est toujours confrontée à des défis critiques en matière de surveillance et de dépistage, avec seulement huit laboratoires nationaux équipés pour le diagnostic, tous fonctionnant avec d’importantes contraintes de personnel. Une “tendance à la baisse” des nouveaux cas signalés chaque semaine a été observée ces six dernières semaines en RDC, a dit l’OMS, tout en notant des retards dans la confirmation des cas et les retards de notification, ce qui peut donner une image incomplète de la propagation réelle du virus.
Le ministre de la Santé de la RDC, Roger Kamba, a annoncé mercredi soir que son pays lancerait une nouvelle phase de vaccination, après avoir vacciné environ 51.000 personnes. La RDC dispose d’environ 200.000 doses de vaccin et devrait en recevoir 100.000 supplémentaires jeudi, selon lui. Le pays vise à vacciner un total de 2,5 millions de personnes en utilisant 3,5 millions de doses.
Pour l’OMS, la propagation géographique croissante en Ouganda, où les cas de Mpox ont “augmenté de manière exponentielle”, souligne la nécessité d’une réponse plus décentralisée se concentrant sur les principaux facteurs dans les points chauds avec la participation active des dirigeants à tous les niveaux.
L’OMS a décrété à la mi-août que le Mpox, anciennement appelé variole du singe, constituait une urgence de santé publique de portée internationale, tirant la sonnette d’alarme quant à la potentielle transmission accrue de la maladie à l’échelle mondiale.
La déclaration de l’OMS intervient après que le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies a estimé que l’épidémie de Mpox en cours constituait une urgence de santé publique pour le continent. Selon l’agence de santé de l’Union africaine, le nombre de nouveaux cas de Mpox signalés en 2024 représente une augmentation de 160% par rapport à la même période en 2023.