Négociations “directes” M23: Ce que l’on dit connaître, mais que l’on fait pas

Le 18 mars prochain, les délégations du pouvoir et du M23 vont arriver à Lunda. Que ça va vite.

Je voudrais juste rappeler ici ce que les “nionsologues” ne font pas. Ils disent connaître, mais font rien. Soit, quand ils font quelque chose, ça se révèle être la chose qu’il ne fallait pas faire.

▪︎Le M23 est parrainé par le Rwanda.

▪︎Les personnes avec lesquelles Kinshasa va discuter ne seront pas des Rwandais, mais des congolais qui, dans le cadre de la politique interne, ont des choses à reprocher au pouvoir.

▪︎Cependant Kinshasa a l’avantage de connaître à l’avance le narratif du Rwanda et son cassus belli qui se repose sur des prétextes fallacieux.

▪︎Le M23 sera, dans ces négociations, la caisse de résonance du Rwanda.

Pour éviter une éternelle infiltration des nos institutions, voici ce qu’il faut dans la forme ( Quant au fond ou à la stratégie, ça ne se dit pas dans les réseaux sociaux). Il faut :

1. Veiller sur le choix des délégués dont les profils ne doivent rien avoir avec le Rwanda.

2. Désigner des personnes intelligentes, éveillées et sages, détenant des tactiques de négociations avérées, et capables de détecter les pièges des éléments de la politique extérieure sur la politique interne.

3. Préparer une équipe de communication dynamique, avec une capacité d’anticipation pour prendre le dessus sur le “poison Rwandais”.

4. Opérationnaliser une coordination quotidienne entre les négociateurs et l’équipe de production des éléments de langage pour la communication.

5. Centraliser la communication

J’évite de me lancer dans les choses pratiques pour ne pas donner la matière à l’ennemi.

NB: “L’histoire ne se répète pas”, dit le professeur Isidore Ndaywel. Ces négociations constituent une opportunité pour la RDC de se réconcilier avec L’INTELLIGENCE

Ambroise Mamba Ntambwe

Journaliste et chercheur en sciences politiques