Nicolas Kazadi pris la main dans le sac à la Banque centrale du Congo (Tribune de Florimond Muteba, PCA de l’ODEP)
Selon des sources de la Banque Centrale du Congo, Mme Mushengezi, Directrice des opérations bancaires et monnaies (OBAMA) a été arrêtée, conduite au Parquet Général près la Cour de Cassation, interrogée et mise sous mandat de dépôt pour avoir fait obstruction à la procédure édictée pour l’exécution des dépenses publiques pendant la période d’expédition des affaires courantes du Gouvernement.
En effet, l’IGF examine pendant cette période toute dépense en procédure d’urgence avant paiement au Guichet de la Banque Centrale du Congo. L’objectif étant d’empêcher en cette période le paiement en urgence des dépenses telles que la dette intérieure, les fournisseurs de l’Etat, les interventions économiques, les frais de mission à l’extérieur, source des nombreux détournements.
Le lundi 20 mai 2024, le ministre des Finances Nicolas Kazadi a brusquement instruit la BCC de ne plus respecter la procédure exceptionnelle mise en place consistant à examiner les dépenses qu’il ordonne en procédure d’urgence. Il s’en est suivi un bras de fer avec l’IGF qui a saisi le Parquet Général près de la Cour de Cassation.
Ce dernier a joint aux Inspecteurs des Finances en mission à la BCC, les Inspecteurs de police judiciaires pour faire respecter la procédure exceptionnelle. Mme Mushengezi a été interpellée, interrogée, mise aux frais pendant trois heures puis relâchée pour obstruction à la mission de l’IGF.
Comment comprendre l’acharnement du ministre des Finances à demeurer dans les pratiques de gouvernance peu orthodoxes ? La réponse est claire la cupidité. Prenons juste la dette intérieure, elle est toutes les années en dépassement budgétaire parce qu’à chaque paiement, les montants payés sont décotés en sa faveur et celle de ses complices, cela veut dire quoi : L’Etat vous doit dix millions des dollars, un deal est monté entre le ministre et le créancier, et on lui propose par exemple de ne toucher que 40% de sa créance, et le reste le ministre et ses complices à divers niveaux de sa hiérarchie et de son entourage.
Pour conclure, l’ODEP demande au Président de la République de cesser de donner l’impression au peuple congolais de favoriser l’impunité ou même pire d’être complice de son protégé Nicolas Kazadi. Toutes affaires cessantes, ce ministre récidiviste doit être mis hors d’état de continuer à nuire, il doit au moins être suspendu de ses fonctions en attendant l’action urgente de la justice sinon tout le pays va crier à la complicité.
Didier Mbongomingi