Nord-Kivu : La récente recrudescence de la violence entraîne de nouveaux déplacements massifs et une aggravation du conflit
En octobre, les combats dans les provinces orientales se sont intensifiés et le cessez-le-feu précaire entre le M23, les GANE et les FARDC a été rompu. La récente recrudescence de la violence entraîne de nouveaux déplacements massifs et une aggravation du conflit, menaçant ainsi les progrès réalisés jusqu’à présent grâce à l’assistance fournie.
L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) rapporte que la RDC a enregistré un nombre record de 6,9 millions de personnes déplacées à travers le pays. Cela fait de la RDC l’une des plus grandes crises de déplacement au monde.
En outre, l’Organisation mondiale de la santé a désigné l’épidémie de choléra en RDC comme l’une des plus importantes au monde. Selon l’OMS, la RDC a signalé plus de 41 000 cas et plus de 300 décès, dont une grande partie dans la région orientale. Depuis le mois d’avril, l’épidémie a été régulièrement signalée avec une augmentation du nombre de cas. Le nombre élevé de cas et la durée de l’épidémie mettent à rude épreuve les travailleurs et les systèmes de santé de la région, qui doivent déjà faire face à d’autres problèmes de santé dans la région.
Dans l’Est de la RDC, les crises de sécurité alimentaire et de protection sont profondément liées. Entre janvier et septembre 2023, sur 150 000 cas de protection enregistrés, plus de 53 000 étaient des cas de VBG dans les trois provinces de l’Est, ce qui pourrait n’être que la partie émergée de l’iceberg. Ces données ne reflètent pas l’incidence des VBG dans d’autres régions de la RDC, y compris le Kasaï. La fourniture d’une assistance de base régulière et prévisible, y compris des moyens de subsistance et des activités génératrices de revenus, permet d’atténuer les effets de la violence liée au sexe.