Nouvelle loi de programmation militaire, Réserve Armée de la Défense… Gilbert Kabanda met d’accord les Sénateurs 

Après l’Assemblée nationale, et dans la foulée, une fois de plus, le ministre de la Recherche Scientifique et Innovation Technologique, tout récemment installé à cet autre poste politique et technique du gouvernement de la République, a dû répondre de nouveau à l’invitation cette fois, du Sénat. L’ancien ministre de la Défense nationale et Anciens Combattants, a planché sur les questions d’ordre sécuritaire et de défense de la RDC.

Docteur Gilbert Kabanda Kurhenga bien dans son jardin et du reste lui-même Général à la retraite connaît la matière comme sa poche, dans un jeu de question- réponse, il a apporté tous les éclairages nécessaires et satisfaisants à la hauteur de la soif des honorables sénateurs très curieux et désireux d’en savoir encore plus et dit voir encore plus clair concernant le tout nouveau développement de la situation sécuritaire en RDC.

A en croire une dépêche de sa cellule de communication qui nous est parvenue, il est indiqué que, pour faire simple et clair, Docteur Gilbert Kabanda a éclairé la lanterne des Honorables Sénateurs sur leurs préoccupations légitimes en tant qu’un autre pan de la représentation nationale sur toutes les actualités de derniers moments, et de ce point de vue rien ne lui échappe.

Et donc pour tout dire, il y avait au menu des débats, “les enjeux majeurs de la mise en œuvre de la nouvelle politique de défense nationale dont il est l’artisan principal mieux l’initiateur ou l’auteur ; une mise en oeuvre de la nouvelle politique de défense congolaise comme chacun le sait déjà adoptée en Conseil des Ministres et reposant sur le court terme au regard de l’évolution sur les théâtres des opérations concernant les solutions idoines à apporter en urgence, mais aussi sur le moyen et long terme.

“Ce n’est pas tout, reste également sur la table, le dossier de brûlantes actualités des équipements modernes à doter les FARDC dans leurs différentes composantes, armée de terre, armée de mer, armée de l’air engagées sur les fronts de combat à l’Est du pays face à toutes les réalités des faits et autres menaces réelles relatives aux velléités de pillage des ressources minérales et végétales congolaises ainsi que le boulimie expansionniste affiché des pays voisins de leurs différentes armées sous le couvert de supplétif de différents groupes armés de sinistre mémoire à l’occurrence les plus virulents et toxiques que sont le M23, l’ADF pour ne citer que ceux-là”, dit notre source.

Un autre dossier qui va avec est celui des “effectifs militaires” actuels réels ou supposés de l’armée congolaise d’aujourd’hui et de demain dont les audits sont initiés et en cours d’exécution afin d’avoir des chiffres exacts des compatriotes qui servent effectivement sous le drapeau, et cela dans l’esprit et dans l’optique de la montée en puissance des FARDC.

Quid de la Réserve Armée de la Défense

Il sied aussi de mentionner cette autre urgence comme l’a si bien expliqué le ministre Kabanda aux sénateurs en rapport avec la “formation des troupes et des cadres de l’armée”, avec l’appui des pays amis à travers les accords de coopération militaire. Et justement par rapport à ça, le Ministre Kabanda a apporté la lumière sur la nouvelle loi relative à la mise en place prochaine de la création de la “Réserve Armée de la Défense” (RAD), ainsi que les conditions y afférentes pour y être intégrer suivant également les normes universelles. Cette précision du ministre Kabanda est de taille à savoir que “la Réserve Armée de la Défense ne va pas remplacer les FARDC ou encore prendre la place des FARDC”.

“En application de l’article 112.15 de la constitution, il s’est ressenti le besoin de professionnaliser nos Forces Armées de la République Démocratique du Congo en instituant un service de réserve Armée de la défense. Toute armée professionnelle et républicaine a en son sein un corp de réserviste pouvant venir en appui aux forces armées aussi bien qu’en temps de paix ou en temps de guerre”, a déclaré Gilbert Kabanda devant les sénateurs.

Dans les réponses du Ministre Kabanda, il faut souligner l’insistance sur le fait que “la RAD n’est pas une structure de légalisation des groupes armés nationaux actuels. Mais plutôt un cadre créé pour que tout citoyen qui remplit les conditions décrites dans la loi se mette à la disposition de la défense. Il peut être membre ou non membre d’un groupe armé, médecin, ingénieur, parlementaire et autres. S’il était dans un groupe armé, il doit donner la preuve d’avoir été démobilisé et désarmé”.

Pour être plus complet, le Ministre Kabanda s’est penché également sur le “social des militaires”, un dossier qui occupe une place de choix dans la nouvelle politique de défense aux fins de réarmement moral du soldat congolais et de l’armée dans son ensemble.

Et comme tout est urgent concernant la refondation de l’armée congolaise, et comme on dit l’argent est le nerf de la guerre, le Ministre Kabanda à travers ces échanges avec les sénateurs, s’est également appesanti sur cette autre réforme de l’armée congolaise à savoir la “nouvelle loi de programmation militaire”, (LPM), considérée à juste titre comme le carburant de toutes ces nouvelles réformes dont il est à l’origine de ces nouvelles initiatives, loi déjà promulguée par le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, Commandant Suprême des FARDC et d’ailleurs, les sénateurs en tant qu’autorité monétaire connaissaient déjà l’enveloppe globale y afférent évaluée à “4 Milliards de dollars américains étalée sur 4 ans et donc 1 milliard l’an dès cette année 2023”. Voilà pourquoi le Ministre Kabanda se devait également de marteler sur ces sésames considérés comme un autre grand pilier de la montée en puissance des FARDC, sous la grande impulsion du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, Commandant Suprême des FARDC. Comme on le voit, le Ministre Kabanda se livrant à cet exercice qui lui est devenu familier n’a rien laissé au hasard à l’heure de la refondation de l’armée congolaise plus que jamais à l’ordre du jour.

 

Ainsi dit, ainsi fait. Au travers de cette autre démonstration du Ministre Gilbert Kabanda, un vrai héritage pour la postérité, toute l’opinion nationale se souviendra et appréciera à leur juste mesure à un moment ou un autre les fruits de ces nouveaux instruments majeurs et historiques pour la remise sur le bon rail de l’armée congolaise en gestation, à savoir la nouvelle politique de la défense nationale et la nouvelle loi de programmation militaire devenues inexorablement indispensables pour la poursuite et la pérennisation de leur mise en œuvre aux fins de la sécurité, de la stabilité et de la défense de l’intégrité du territoire national congolais.

BM