Ouverture du procès de présumés assaillants dans la tentative de coup d’Etat
Une cinquantaine d’hommes, dont trois Américains, accusés d’être impliqués dans la tentative de coup d’Etat manqué du mois dernier en République démocratique du Congo (RDC), se sont présentés vendredi pour la première audience devant un tribunal militaire de Kinshasa, capitale de la RDC.
Les prévenus font face à des accusations de terrorisme, de détention illégale d’armes et d’armes de guerre, de tentative d’assassinat, d’association de malfaiteurs, d’assassinat et de financement du terrorisme, selon un communiqué publié jeudi par le tribunal militaire de la garnison de Gombe.
Une “tentative de coup d’Etat” menée par l’opposant peu connu Christian Malanga a été “étouffée dans l’œuf” début mai 19, selon l’armée de la RDC. Six personnes, dont Malanga lui-même, ont été tuées.
Les putschistes ont attaqué la résidence de Vital Kamerhe, alors vice-Premier ministre, avant de s’en prendre au palais de la Nation, où se trouvent les bureaux du président congolais Félix Tshisekedi.
Selon Sylvain Ekenge, porte-parole militaire de la RDC, les assaillants voulaient initialement s’en prendre aux résidences de Judith Suminwa, nommée début avril par le président Félix Tshisekedi comme cheffe du gouvernement, puis du ministre de la Défense de l’époque, Jean-Pierre Bemba. Mais ils n’ont pas pu “identifier le domicile” de Judith Suminwa et n’ont “pas trouvé” le deuxième chez lui.
Marcel Malanga, le fils de Christian Malanga, né dans l’Utah, aux Etats-Unis, et de deux autres Américains, ont été notifiés des charges qui pèsent contre eux dans cette audience qui a été retransmise en direct à la télévision nationale de la RDC.
Après débats entre le tribunal et les différents conseils des parties, il a été décidé de renvoyer l’affaire à la prochaine audience prévue le 14 juin.
Les assaillants, vêtus d’uniformes militaires et arborant le drapeau du Zaïre, ont affirmé dans des vidéos circulant sur les réseaux sociaux vouloir “changer les choses dans la gestion de la République”. Le Zaïre, officiellement République du Zaïre, était le nom de la RDC de 1971 à 1997, sous le régime de Mobutu Sese Seko.
Christian Malanga a formé en 2010 le Parti congolais uni (UCP) et plaide pour le retour du Zaïre. En 2017, M. Malanga a créé un gouvernement en exil à Bruxelles, donnant naissance au “Nouveau Zaïre”.