Page d’histoire : Le mal zaïrois (Discours sur l’état de la Nation du 24 novembre 1977 par le Président Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Zabanga)

L’état actuel de notre société est des plus préoccupants et chaque secteur de la vie nationale se trouve dans un état critique qu’il serait vain d’ignorer. Et pourtant, durant les dix dernières années, j’ai, à maintes reprises, tenté de cerner les maux qui rongent notre société et, après tous ces efforts, je me demande parfois si je n’ai pas prêché dans le désert.

Cela ne veut nullement dire que les analyses et autocritiques faites précédemment aient été sans valeur, mais, à voir les résultats, il est clair qu’il faut continuer à préciser le diagnostic de la maladie qui frappe notre société et que j’appellerai le « mal zaïrois ».

Tout comme un mal physique, bien souvent, la guérison d’un corps humain résulte d’une succession des diagnostics et d’une administration adéquate de médicaments, tous ces processus étant constamment réévalués au fur et à mesure des résultats constatés.

Concernant notre pays, nous savons qu’en novembre 1965, il était sans doute, au bord de la catastrophe. Et si les remèdes appliqués ont largement porté leurs effets, il faut néanmoins reconnaître que des maux nouveaux risquent d’anéantir le fruit de tous ces soins passés.

Qu’est-ce qui ne va pas?

Bien des choses, aux yeux de plusieurs observateurs. Mais à mon sens, le cœur du mal zaïrois réside moins dans les symptômes que nous avons stigmatisés à maintes reprises que dans une profonde inversion de toutes nos valeurs. « Paix, Justice, Travail ». Tels sont les maîtres-mots de notre République. Ils représentent l’objectif de toute la Nation et leur matérialisation rendrait certainement tangible le bonheur individuel et collectif. Et, à cette devise constitutionnelle, le Mouvement populaire de la révolution a ajouté une autre : « Servir et non se servir ». Or, que voyons-nous dans la vie de chaque jour, parmi les cadres aussi bien que parmi les militants du parti? Juste t’inverse.

Et, sans être exhaustif, je m’en voudrais de ne pas relever quelques exemples frappants:

1) tel cadre du parti, aussitôt promu à un poste de responsabilité, transforme la caisse de son département en portefeuille privé. Deux mois, parfois moins, après sa promotion, il s’empresse de monter, sous le couvert de son épouse ou d’un membre de sa famille, un commerce honteusement lucratif;

2) tel responsable, chargé de la gestion d’un service public, qu’il s’agisse d’une école, d’un hôpital ou d’une entreprise d’Etat, transforme la gestion en mécanisme sophistiqué destiné à voler purement et simplement les biens de la Nation;

3) de retour d’un voyage lucratif à l’étranger, entièrement payé et souvent “surpayé” par les deniers publics, tel cadre du Parti arrive à l’aéroport de N’Djili avec la valise et les malles pleines d’objets de luxe importés, brandit ses titres pour échapper aux formalités douanières;

4) des responsables d’organismes d’Etat se transforment directement ou sous un prête-nom quelconque, en fournisseurs attitrés de nourritures, de matériaux de construction ou de fournitures surfacturées qu’ils vendent à leurs organismes à un prix défiant toute l’imagination.

Pour tout dire, tout se vend, tout s’achète dans notre pays. Et dans ce trafic, la détention d’une quelconque parcelle du pouvoir public constitue une véritable monnaie d’échange en contrepartie de l’acquisition illicite de l’argent ou d’une valeur matérielle ou morale, ou encore, de l’évasion de toutes sortes d’organisations.

Pire, même l’usage, par un particulier, de son droit le plus légitime est soumis à un impôt invisible, dont la contre-valeur est ouvertement encaissée par des individus.

Ainsi, le droit d’être reçu en audience, l’inscription à l’école de ses enfants, l’obtention de leurs bulletins de fin d’année, l’accès aux soins médicaux, une place dans l’aviation, une licence d’importation, l’obtention d’un diplôme, et j’en passe, sont tous assujettis, à cet impôt invisible et, pourtant, connu de tout le monde.

En conséquence, notre société risque de perdre son caractère politique pour devenir un vaste marché commercial, soumis aux lois les plus basses de trafic et d’exploitation.

La politique, en effet, signifie avant tout communauté, caractère public des intérêts et des institutions, et, en dernière analyse, amour et service du peuple. Le commerce, par contre, est exclusivement régi par la loi du profit individuel réalisé par les uns sur le dos des autres, par les plus forts sur le dos des plus faibles.

Face à tous ces maux, il faut reconnaître que, trop souvent, l’Etat et le Parti n’ont toujours pas réussi à décourager les mauvais, ni à encourager les bons.

Pourquoi? Simplement, parce que, d’une part, l’Etat est considéré par plusieurs cadres comme un instrument d’enrichissement individuel et que, d’autre part, le peuple — en partie découragé et en partie complice — a cessé d’exercer son droit de contrôle sur ses gouvernants lorsque, à travers des liens particuliers, de famille ou d’amitié, il encourage les vols des deniers et des biens publics, ses propres biens.

Et malheureusement, dans leur course effrénée vers la gabegie, le détournement ou l’incompétence, trop de cadres se cachent volontiers derrière le Président-Fondateur pour se créer, pour ainsi dire, une immunité juridique ou politique abusive.

C’est ainsi que les critiques justifiées d’une fraction- du peuple à l’égard des responsables publics sont facilement présentées par ces derniers comme des attaques subversives contre le régime ou, encore, contre la personne du Président-Fondateur.

Tous ces trafiquants, ces commerçants, se trouvant dans presque tous les organes de l’Etat, ont fini par former une caste d’intouchables, véritables exploiteurs de leur peuple.

La confiance que leur donne le Président-Fondateur, loin de constituer un stimulant vers un dévouement total à l’égard de leur peuple, devient — entre leurs mains — un atout de plus pour organiser une vaste conspiration du silence autour de moi et un instrument supplémentaire de chantage contre le peuple.

Et lorsque, comme dans la situation présente, les choses vont relativement mal, les mêmes “intouchables” sont les premiers à quitter la barque, à clamer à tout vent que le pays est mal géré et qu’il va à la dérive.

L’image extérieure du Zaïre, projetée par ces mêmes cadres, est aussi humiliante. Souvent, à cause d’eux, le Zaïrois apparaît à l’extérieur comme un alliage tragi-comique de musiciens, de danseurs, de parvenus, d’irresponsables et de vantards.

Mobutu, discours sur le mal zaïrois. Extrait du discours sur l’état de la nation, 24 novembre 1977.

Dès lors, l’on peut comprendre, en partie, l’échec de tous nos programmes de relance agricole et de développement du pays: pourquoi les paysans du Kivu ou du Haut-Zaïre ou les mineurs de Kipushi ou de Mbuji-Mayi s’useraient-ils en vain, lorsque le produit de leur travail est toujours accaparé par une minorité des fainéants qui ne leur apportent rien en retour, sinon quelques produits de pacotilles, lorsqu’il y en a, à un prix à peine abordable,

Enfin, la caste de ceux qui se croient “intouchables” n’excelle pas seulement en exploiteurs de son peuple. Elle aussi le don de tout travestir et d’inverser l’échelle des valeurs les plus cardinales de notre Révolution.

Je n’en veux, pour illustration, que deux traits typiques de la Révolution authentique zaïroise: le “salongo” et I’“animation”. Au lieu de traduire le “salongo” en acte, on s’est contenté, jusqu’ici, de le mimer. Lorsque le mot d’ordre de “salongo” fut lancé, on pouvait voir à la télévision maints cadres, qui une houe, qui une machette à la main, faire semblant de travailler. Une fois parties les caméras de la télévision, tous les acteurs prenaient purement et simplement le chemin de retour à la maison ou se payaient une petite promenade touristique hors de la ville. Aussi, à l’heure actuelle, le “salongo” n’existe plus.

Pour ce qui est de I’“animation”, au lieu d’être conçu comme l’organisation chantée et rythmée du travail manuel ou encore la détente méritée et rythmée du travail, elle est devenue, pour certains, un véritable substitut du travail lui-même.

Dans le même ordre d’idées, je puis affirmer, sans être démenti, que la zairianisation et la radicalisation ont connu les revers que vous connaissez, à cause de la psychologie et de l’action d’une certaine bourgeoisie zaïroise qui veut s’enrichir sans travailler, consommer sans produire, diriger sans être contrôlé; bref, remplacer les colonisateurs sans “coloniser”, c’est-à-dire, organiser, travailler avec acharnement, dévouement, compétence et méthode pour transformer notre belle terre du Zaïre en un “paradis” pour tous.

A ce rythme, nous risquons tous, si nous n’y prenons garde, de connaître un cataclysme national à plus ou moins brève échéance.

C’est pourquoi, le diagnostic posé plus haut, requiert un remède approprié, administré avec soin et rigueur et, contrairement aux dires de certains milieux, le remède n’est pas avant tout économique ou administratif, mais plutôt politique.

En effet, contre les folies et l’inconscience de certains dirigeants, il n’y a pas de garde-fous plus efficaces que le peuple lui- même. En outre, seul le respect de la règle de droit peut arrêter les abus, non pas un droit théorique, mais celui qu’un peuple discipliné sait garantir lui-même.

C’est cela le sens profond de la réforme politique en cours. Elle vise à restituer au peuple son droit de regard et de contrôle ultime sur toute l’activité politique du pays.

Encore, faut-il procéder avec prudence et sagesse, car l’expérience politique des cinq premières années de notre indépendance nous apprend que la démocratie peut devenir anarchie et la liberté, licence.

Aussi, est-il de mon devoir, au cours de ce deuxième Congrès de notre Parti, d’esquisser les lignes maîtresses et les idées directrices de ce retour à l’exercice direct du pouvoir populaire.

Le “mal zaïrois”, comme nous venons de le voir, est à la fois politique et moral. Ses répercussions socio-économiques m’apparaissent davantage comme le symptôme et non la cause fondamentale. La richesse potentielle de ce pays est telle qu’il devrait y avoir, à présent, de quoi rendre heureux chaque Zaïroise et Zaïrois, à un point privilégié, en comparaison de bien d’autres coins de notre planète.

Une solution avant tout politique

Quels sont les remèdes d’ordre politique? Nous pouvons les regrouper sous trois rubriques fondamentales:

1) la responsabilisation des organes et des cadres dirigeants du Parti et de l’Etat;

2) l’instauration d’une véritable justice à la fois préventive et curative;

3) la mise en pratique effective de toutes les libertés individuelles prévues par la Constitution et, parmi elles, la liberté des libertés: la liberté d’opinions, c’est-à-dire, le droit pour les gouvernés de critiquer constructivement les gouvernants.

Concernant la responsabilisation des organes et des cadres, le peuple zaïrois d’aujourd’hui ne semble plus croire aux hommes qui animent ses institutions. Sans doute, le Président-fondateur constitue-t-il, aux yeux du peuple, l’élément permanent garantissant le fonctionnement de l’Etat. Le mot n’est pas exagéré.

Tout le monde, étrangers comme Zaïrois, cadres comme militants, ne tenteraient pas de m’impliquer directement dans la solution d’un moindre problème si mes collaborateurs s’attachaient sérieusement à demeurer crédibles auprès des masses et responsables au sein de leurs sphères d’action respectives.

Il y a, dans notre pays, dans presque tous les organes subordonnés, de la puissance publique, une sorte de démission organisée des cadres devant leurs responsabilités. Sans doute au Zaïre de nos ancêtres, il est inconcevable d’avoir deux chefs à la tête de l’Etat. Mais, il n’empêche que les cadres subordonnés, détenteurs de la puissance populaire par délégation, doivent cesser de se considérer et d’agir en irresponsables, dans les secteurs qui leur sont définis par la Constitution et les lois du pays.

Du reste, il arrive trop souvent qu’au lieu d’assumer leurs propres responsabilités — et qui sont parfois très larges aux termes même de la loi — des cadres du Mouvement populaire de la révolution, passent leur temps soit à usurper le pouvoir de leurs subalternes, soit à se quereller entre homologues sur des frontières communes.

Cette pratique, outre l’atrophie qu’elle provoque dans le chef des pouvoirs supérieurs, a pour effet d’irresponsabiliser les échelons subalternes qui, faute d’emploi effectif, se rabattent également sur les attributions des agents inférieurs. Ainsi, par exemple, c’est le commissaire d’Etat aux Titres fonciers qui distribue lui-même les parcelles; c’est celui des Transports qui signe les dérogations autorisant de prendre un avion étranger, c’est le vice-recteur de tel campus qui fait lui-même ou s’occupe directement de la restauration des étudiants, et j’en passe…

A ce rythme, le moindre petit litige devrait aussi être jugé par la Cour Suprême de Justice elle-même et l’exécution du jugement d’un moindre délinquant devait être assurée par le Président de la République lui-même. Si tel était le cas, où en arriverions-nous?

Le Zaïre n’est pas une jungle, mais un Etat de droit: les lois y ont toute leur rigueur et leur valeur. Le Président de la République n’a qu’une tête, deux yeux, deux oreilles, deux bras, deux jambes. Il ne peut donc pas tout préciser, tout voir, tout entendre, tout faire. Sans doute, anime-t-il toutes les institutions; mais son rôle n’est pas de travailler à la place de ces collaborateurs. Ceux-ci ont des prérogatives propres qu’ils doivent désormais assumer pleinement. Ils seront jugés, félicités ou condamnés en conséquence.

Mais, nous devons aussi reconnaître que le cadre zaïrois, lorsqu’il est honnête, compétent et animé de bonne volonté, est parfois tout simplement démotivé. Démotivé par l’ambiance générale de son milieu de travail faite d’intrigues, de jalousie et de délations de toutes sortes. J’ai déjà eu à dénoncer le comportement de tous ceux qui se sont assignés, en tout et pour tout, la mission de décourager systématiquement les autres par de fausses accusations.

Aussi, à partir de ce jour, chaque cadre du Mouvement populaire de la révolution, sera responsabilisé entièrement; il devra exercer les prérogatives que lui confère la loi dans le strict respect de celle-ci, sans crainte quelconque d’une désapprobation imaginaire qui n’existe que dans la tête de ceux qui veulent décourager les bonnes volontés.

C’est ainsi qu’il faut comprendre les réformes annoncées par mon message du 1er juillet dernier et sur lesquelles je ne veux nullement revenir sinon pour dire que les membres du Bureau politique s’occupent de la conception et non de l’administration: que le Premier commissaire d’Etat coordonne l’exécution de la politique confiée aux différents départements du Conseil exécutif; les membres du Conseil législatif confectionnent les lois et ne se mêlent pas de leur exécution.

Le Bureau du Président-fondateur assiste ce dernier dans l’exercice de ses fonctions et examine l’ensemble des propositions soumises par les départements à la décision du Président-fondateur.

Venons-en au second remède, de nature politique et qui concerne le domaine capital de la justice. Nous ne pouvons plus concevoir la justice uniquement en termes de répercussion, mais également de prévention des infractions. Il est inadmissible que l’étranger ou le Citoyen zaïrois, qui voit surgir l’ombre du magistrat ou du gendarme, se sente terrorisé plutôt que de se sentir sécurisé.

Et trop souvent, bien d’injustices sont commises à l’endroit des innocents, tandis que les véritables coupables courent les rues librement et orgueilleusement.

Et l’on entend souvent dire que l’une des causes de cette situation provient de la précarité de la situation matérielle de nos cadres. La valeur de ce raisonnement ne me paraît pas absolue eu égard au fait que, d’une part, les magistrats par exemple, jouissent malgré tout de l’un des statuts organiques les plus enviables. D’autre part, ceux de nos cadres qui détournent ou qui se font corrompre ne sont pas toujours des pauvres gens et des indigents.

C’est dire que la cause de l’inefficacité de nos organes de protection des droits individuels est à rechercher ailleurs, plus précisément, dans la liquéfaction des valeurs morales de notre société.

A cet égard, je vais créer une institution nouvelle de protection, une sorte d’”oeil du peuple’’, chargée, sous le contrôle du Président de la République, de recevoir directement des requérants, Zaïrois ou étrangers, tous les abus dont ils seraient l’objet de la part des autorités judiciaires, administratives, militaires ou autres et lorsque toutes les voies de recours traditionnelles auront échoué.

Cet organisme nouveau de protection sera doté de pouvoirs tels qu’il pourra pallier directement toutes les défaillances, corriger les abus dénoncés et dûment établis, et remettre le requérant dans tous ses droits.

Ainsi, au Zaïre, les droits de l’homme seront constamment sauvegardés, chacun des habitants de ce pays aura véritablement le sentiment de vivre dans un Etat de droit où règne la sécurité des biens et des personnes.

Le dernier remède, de nature politique, concerne l’exercice effectif, par le peuple, des libertés publiques que lui garantit la Constitution. De toutes ces libertés, celle d’opinions me parait la moins bien utilisée en ce moment et, de ce fait, les critiques valables et constructives prennent la voie de la clandestinité avec comme corollaire la déformation des événements et des nouvelles.

Tout le monde a entendu parler de la radio trottoir au Zaïre. Dans plusieurs couches de la population, cette radio émet plus puissamment que les ondes de notre radio nationale.

Il m’est arrivé de me mettre personnellement sur ces différentes longueurs d’ondes. On y apprend du tout, depuis les nouvelles plus ou moins fondées jusqu’à celles des plus invraisemblables et des plus imaginaires.

Dans tout pays, il existe des rumeurs et des bobards. Mais, lorsque ceux-ci l’emportent constamment par leur ampleur et leur persistance, et deviennent le mode principal de la circulation des informations alors qu’il existe tout un arsenal de moyens officiels d’information, il faut bien reconnaître que ces derniers posent un problème. Ou bien, ils ne parlent pas le même langage que le peuple, ou bien ils sont discrédités au point de susciter automatiquement la naissance et la propagation des “contre-nouvelles.”. Il faudra un effort particulier dans ce domaine pour enrayer définitivement ce “marché noir” de l’information.

II faut que le lecteur du journal, l’auditeur de la radio ou le téléspectateur de la télévision retrouve ses préoccupations et ses problèmes dans l’organe d’informations.

Tout en sauvegardant la discipline nécessaire à l’ordre public, il faut que nos organes de presse, la presse écrite en particulier, ouvrent leurs colonnes aux critiques constructives et responsables et n’hésitent pas à exposer en public, dans un langage décent, les problèmes, les questions et les angoisses de notre peuple.

Toujours à propos de la presse, nous pensons qu’il est urgent que le département de l’Orientation Nationale relance les activités de l’Union Nationale de la Presse du Zaïre, de manière à encadrer suffisamment nos journalistes et à leur assurer la formation adéquate nécessaire à l’exercice de cette profession.

Car, il nous est arrivé, parfois, de déplorer le fait que, par leur ignorance, certains journalistes écrivent des articles qui ne reflètent pas toujours l’image de notre politique extérieure.