Page d’histoire : Si l’histoire de la commune urbaine de Matete m’était contée

La ville province de Kinshasa compte 24 communes urbaines. Mais très peu des kinoises et kinois connaissent l’histoire de leur commune de résidence. Natif de Matete, Grand Me Baudry Tetey, l’un des meilleurs karatekas qu’ait connu la République Démocratique du Congo. S’étant imprégné de l’histoire de sa commune de Matete, il raconte ce qu’a été la vie dans cette commune dans divers domaines.

Matete est la première Cité moderne construite par les Belges dans les années 1952

D’entrée de jeu, Me Baudry Tetey révèle que Matete est la première Cité moderne construite par les Belges dans les années 1952. Elle est l’une des 13 communes que comptait Léopoldville actuelle Kinshasa. Le tout premier bourgmestre de cette commune s’appelait Mbungu Joseph. Il habitait Anunga 22/C.

L’église catholique St Alphonse a été construite en 1955 avec comme Curé le Père Alphonse. Pour assurer une bonne éducation à la jeunesse, l’église avait construit des écoles primaires telles que St Alphonse Kinzazi, Pululu, Bahumbu et Batende pour les garçons. Les filles apprenaient à St Alphonse Kinzazi, Maindombe et Kinda. Cette répartition permettait aux enfants de ne pas trop s’éloigner de leurs lieux d’habitation.

Après le départ des Blancs en 1960, la direction de St Alphonse était assurée par le premier noir en la personne de Mr Maurice Manzanza, que tous ceux qui sont passés par là, ont connu. Ce dernier était soutenu par des maîtres très compétents tels que maître Athanase Mafuta, maîtres Roger, Barnabé, Honoré, Gaby, Martin, Mutanda, maître Makofi, maître Philippe et enfin maître Je te tue.

Et Me Baudry Tetey de renchérir que l’état congolais de son côté s’occupait des écoles laïques Maindombe 1 et 2. Les protestants avec leurs missionnaires américains qui logeaient dans le bâtiment de Ciné Baudouin ( Tshilombo), avaient trois écoles à Anunga, Ngilima et Bateke (Camp de Police). Longtemps après, les Kimbanguistes vont se lancer avec leur église et l’école du quartier Kunda.

Antoine Bolia