Au conseil des droits de l’homme de l’ONU : Muyaya recadre le délégué du Rwanda 

C’est une escale verbale entre le ministre congolais de la Communication et des médias et porte-parole du Gouvernement congolais, Patrick Muyaya et le délégué du Rwanda, que les participants aux travaux de l’examen périodique universel du conseil des Nations unies aux droits de l’homme ont assisté hier à Genève. Pendant que le porte-parole du Gouvernement congolais, Patrick Muyaya répondait aux préoccupations des pays membres au sujet de la situation des droits de l’homme en Rdc, il a été interrompu par le délégué du Rwanda rejetant ainsi les accusations de la RDC imputant à son pays la responsabilité de toutes les violations des droits de l’homme dans les zones des conflits où sont présentes les troupes rwandaises aux côtés des rebelles de M23.

« Cet examen porte sur la RDC et non sur le Rwanda. Je demande à l’orateur de s’abstenir de faire entrer le Rwanda dans cet examen qui se limite aux questions de droits de l’homme en RDC », a répondu le représentant rwandais. « La RDC n’a pas de leçons à donner au Rwanda lorsqu’il s’agit de questions portant sur les droits de l’homme », a-t-il ajouté.

Et la réaction de Patrick Muyaya ne s’est fait pas attendre. Juste après que la parole lui soit redonnée en déclarant : « Nous ne saurions pas, au vu de toutes les déclarations qui ont été dites ici, présenter les faits sans en déterminer les causes et les origines ». Ceci avant d’accuser le Rwanda de soutenir le groupe rebelle M23, notamment par le recrutement d’enfants soldats.

Il a rappelé que le gouvernement américain avait sanctionné le Rwanda en septembre 2023 pour l’utilisation d’enfants soldats dans des milices opérant sur le territoire congolais. Pour faire revenir les deux intervenants à la question du jour, le président de la séance a tenté de calmer les esprits en rappelant les délégués au sujet de la session en affirmant que le Conseil des droits de l’homme n’était pas l’endroit pour des disputes bilatérales ou territoriales.

« J’invite tous les orateurs à exprimer leurs déclarations de manière respectueuse et à éviter les questions bilatérales ou territoriales », a-t-il déclaré. Et reprenant la parole, la réplique du porte-parole de Gouvernement congolais était sans équivoque : « Les choses auraient été tellement plus simples si les troupes rwandaises avaient quitté le territoire de la République démocratique du Congo », a-t-il martelé, tout en appelant la communauté internationale à condamner les violations en cours.

RSK




53ème Lettre Sociale Congolaise : Les pouvoirs législatif et exécutif n’ont-ils pas de part de responsabilité en amont dans la maladie de la justice congolaise ?

« C’est une règle générale : l’homme qui réussit le mieux dans la vie est celui qui détient la meilleure information ». Benjamin Disraeli. Chères lectrices, chers lecteurs,

1. « Pourquoi la justice congolaise est-elle malade ? Quelle thérapie faut-il pour la guérir ? » telles sont des questions qui constituent le thème des états généraux de la justice dont les assises seront organisées du 06 au 13 novembre 2024. Ces deux questions tirent leur prix dans l’existence du mal zaïrois devenu, avec le changement de régime politique, mal congolais. Mais le diagnostic fait par le Président Mobutu Sese Seko(1977) sur le mal zaïrois reste valable jusqu’à ce jour. Décrivant le mal zaïrois, Mobutu Sese Seko écrit : « Pour tout dire, tout se vend, tout s’achète dans notre pays. Et dans ce trafic, la détention d’une quelconque parcelle du pouvoir public constitue une véritable monnaie d’échange en contrepartie de l’acquisition illicite de l’argent ou d’une valeur matérielle ou morale, ou encore, de l’évasion de toutes sortes d’obligation ».

2. L’un des remèdes de nature politique préconisé, par Mobutu Sese Seko(1977), contre le mal zaïrois était l’exercice effectif des libertés publiques qui étaient garanties au peuple zaïrois par la constitution du Zaïre. De toutes ces libertés publiques, Mobutu Sese Seko pointait du doigt la liberté d’expression d’opinion qui lui paraissait moins attisée à ce moment-là. Par conséquent, « les critiques valables et constructives prennent la voie de la clandestinité avec comme corolaire, la déformation des évènements et des nouvelles », concluait-il.

3. L’exercice effectif de la liberté d’expression tel que préconisé par l’ancien Président de la République est intimement lié à l’une des idées du philosophe américain Mortimer Adler Jérôme(1972) selon laquelle « to know how to be ruled is the primary qualification of democratic citizen ». Ainsi donc, l’exercice effectif de la liberté d’expression d’opinion fait de la démocratie est le régime le plus contraignant qui s’accommode mal de l’ignorance.

4. La première question du thème des états généraux de la justice appelle de toute évidence cette question : de quoi souffre la justice congolaise ? C’est en identifiant la vraie maladie dont souffre la justice congolaise que l’on peut prescrire une thérapie à administrer avec soin et rigueur pour la guérir une fois pour toutes.

5. Je postule, en guise de réponse à ma question susmentionnée, qu’outre les effets néfastes du mal congolais, la justice congolaise souffrirait de beaucoup de maux notamment la famine intellectuelle telle que stigmatisée par Joseph Ki-zerbo(2000), la bibliophobie, la présence nombreuse des femmes et hommes gaspillés tels que définis à ma 45ème lettre sociale congolaise, la crise d’éthique, l’obsolescence de l’homme, la superficialité et la carence documentaires, la complaisance, etc.

6. La compréhension de la justice nous est rendue facile par le dictionnaire Robert qui la (la justice) définit comme, d’un côté, « juste appréciation, reconnaissance et respect des droits et du mérite de chacun » et, de l’autre, « principe moral de conformité au droit ». Le terme Droit qui apparaît dans toutes les deux assertions de la définition de la justice désigne selon le même dictionnaire Robert « l’ensemble des dispositions interprétatives ou directives qui à un moment et dans un Etat déterminé règlent le statut des personnes et des biens ainsi que les rapports que les personnes publiques ou privées entretiennent». L’objet de la justice est constitué des lois et des règles aux fins de la rationalisation des actes et pratiques des personnes morales ou physiques dans leurs rapports.

7. C’est l’objet de la justice qui situer chacun des trois pouvoirs classiques(le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire) dans son champ d’action dans la chaine processuelle de justice en tenant compte de l’ existence téléologique de chaque pouvoir. 8. L’existence téléologique des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire est basée sur description faite par Robert Estivals (1987) des disciplines dont l’écrit est tributaire notamment la politologie. Concernant la politologie, Estivals explique que la classe dominante élabore ses idées pour diriger la classe dominée qu’elle (la classe dominante) fait couler sous formes des lois au parlement et qu’ elle (la classe dominante) fait appliquer sous peine des sanctions par le pouvoir judicaire. Le politologue Axelrod cité par Zaki Laidi(2008) a épousé l’avis de Robert Estivals en définissant les lois comme des normes qui appartiennent à la classe des directives, c’est – à – dire des actes de langage au moyen desquels on cherche à influencer d’autrui.

9. Ainsi la nature bibliologique des lois et des règles font d’elles (lois et des règles) des écrits documentaires dont la finalité est, selon Robert Estivals, de guider l’action dans un domaine bien déterminé.

10. C’est donc sur base de la précision de Robert Estivals portant essentiellement sur la philosophie de l’écrit que la phrase « Chaque homme politique zaïrois a sa part de responsabilité dans la dégradation générale du pays » du Professeur Mulumba Lukoji Crispin, publiée par le quotidien français le Monde du 09 aouut199, permet de montrer la part de responsabilité de chacun des trois classiques (pouvoirs législatif, exécutif et judicaire) dans la maladie de la justice congolaise.

11. Primo, sans oublier les effets néfastes du mal congolais, la part de responsabilité des pouvoirs législatif et exécutif dans la maladie de la justice congolaise réside dans la superficialité documentaire et l’absence d’unité, clarté et cohérence documentaires des lois et des règles qu’ils produisent pour régir les rapports des personnes physiques et morales. Et j’en veux pour preuve les phrases « la loi n’est pas claire à ce sujet, la loi est muette à ce sujet, la loi n’est pas explicite, etc. » les plus souvent usitées pour accuser ouvertement et publiquement l’incapacité des pouvoirs législatif et exécutif à produire des lois et des règles utiles et utilisables pour le grand bien, le bien de tous.

12. Entre-temps, ces lois et règles boiteuses sinon nuisibles pour reprendre l’expression du philosophe chinois Confucius sont donc le subterfuge des voleurs et des détourneurs des biens de l’Etat et des auteurs de beaucoup d’autres crimes qui se moquent du peuple congolais au nom de qui la justice est rendue.

13. Pire encore, alors que Von Wright(1963), fondateur de la logique déontique, présente les éléments (caractère, le contenu, les conditions de l’application, l’autorité qui énonce la norme, les sujets, l’occasion, la promulgation, la sanction) devant caractériser une loi comme une norme sociale, l’on note avec regret que la plupart des lois congolaises n’énoncent pas de sanction contre les utilisateurs de ces lois et règles. Ces derniers (utilisateurs) doivent être considérés aussi comme des sujets, c’est-à-dire des destinataires.

14. La sanction étant le mal dont est menacé le destinataire s’il ne se conforme pas à la prescription documentaire, la non-énonciation des sanctions dans la plupart des lois ou des règles congolaises contre les utilisateurs de ces dernières (lois et règles) est à la base de beaucoup de violations des lois par les utilisateurs des lois ou des règles qui ont une parcelle du pouvoir public.

15. Secundo, sans oublier toujours les effets néfastes du mal congolais, la part de responsabilité des pouvoirs judiciaires et exécutif dans la maladie de la justice congolaise réside dans l’absence de motivation des décisions des cours et tribunaux ainsi que celles des administrations et des autorités de tutelle. Montrant l’importance que revêt la motivation pour la rationalisation des actes de celles et ceux qui ont une parcelle du pouvoir public, Hypolite Masani Matshi(2015) situe la base documentaire de la motivation dans la constitution congolaise du 18 février 2006 qui dispose en son article 21 « Tout jugement est écrit et motivé. (…) ». Masani Matshi précise que cette disposition constitutionnelle ne concerne pas seulement les décisions des cours et tribunaux qui doivent être écrites et motivées, mais aussi celles des autorités administratives pour autant qu’il n’existe pas de dispositions particulières les concernant.

16. Parce que les questions du thème des états généraux de la justice font déjà penser à la part de responsabilité du pouvoir judiciaire dans la maladie de la justice congolaise, les aberrations administratives observées dans certains ministères notamment dans les administrations des ministères du travail et de la fonction publique mettent, à titre illustratif, en exergue la part de responsabilité du pouvoir exécutif dans la maladie de la justice congolaise.

17. Alors que le décret n°12/002 du 19 janvier 2012 portant création et organisation d’un Service Public dénommé Inspection Générale du Travail stipule, d’un côté, en son article 7 : « L’inspection est dirigée par un Inspecteur Général assisté d’un ou deux Inspecteurs Généraux Adjoints. L’Inspecteur Général et l’Inspecteur Général Adjoint sont nommés, relevés, et le cas échéant, révoqués de leurs fonctions par le Président de la République, sur proposition du Gouvernement délibérée en Conseil des Ministres » et, de l’autre en son article 19 : « (…) En cas d’absence ou empêchement, l’intérim de l’Inspecteur Général est assuré par l’Inspecteur Général Adjoint. En cas d’indisponibilité de ces derniers, le Ministre ayant l’Emploi, le Travail et la Prévoyance sociale dans ses attributions désigne un Inspecteur du Travail parmi les Directeurs, pour assurer l’intérim », l’arrêté ministériel n°CAB/MIN/ETPS/CNM/HMK/JBL/127/05/2023 du15/05/2023 portant nomination à titre intérimaire d’un Inspecteur Général du Travail au sein d’un Service Public de l’Etat dénommé Inspection Générale du Travail viole par son intitulé l’article 7 du décret ci-haut cité ainsi que l’article 81 alinéa 4 de la Constitution Congolaise du 18 février 2006 qui reconnait au seul Président de la République la compétence de nomination des Hauts Fonctionnaires de l’Administration Publique parmi lesquels figurent les Inspecteurs Généraux du Travail (titulaire et adjoint).

18. L’intérim étant, dans l’administration publique, un problème structurel et organisé conformément à l’ordonnance n°82-029 du 19 mars 1982 portant règlement d’administration relatif à la carrière du personnel des services publics de l’Etat qui stipule en son article 6 « en application de l’article 20 du statut, le choix de l’agent intérimaire se fera parmi les agents appartenant au même Département et revêtus du grade immédiatement inférieur à celui qui correspond à l’emploi vacant, en tenant compte des exigences particulières de l’emploi à conférer à des titres et mérites respectifs des agents, reflétés notamment par les bulletins de cotation », ma 29ème LETTRE SOCIALE CONGOLAISE du 21 mai 2023 a précisé qu’ à défaut de la désignation d’un de ces deux Inspecteurs Adjoints, l’intérim de l’Inspecteur Général du travail devrait être assumé, en vertu l’article 19 du décret n°12/002 constitutif du 19 janvier 2012 de l’Inspection Générale du Travail ci-haut cité, par l’un des 7 Directeurs de l’administration Centrale de l’Inspection du Travail et non par le Directeur Provincial de l’Inspection du Travail de Kinshasa. Aux dernières nouvelles, j’ai appris que l’inspecteur « nommé à titre intérimaire » pour reprendre l’expression de l’arrêté ministériel serait nommé au grade de Secrétaire Général de l’administration publique alors qu’il n’a jamais été nommé Inspecteur général du Travail par le Président de la République. Cette aberration administrative de « nomination à titre intérimaire » a mis l’inspection du travail dans l’incapacité de réaliser la mission pour laquelle elle a été créée. De l’aberration administrative de la « nomination à titre intérimaire », je passe à l’aberration administrative de l’extorsion des matricules des agents admis sous statut.

19. Alors que la loi n°16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l’Etat dispose, d’un côté, en son article 2 point 15 « le numéro matricule est identification individualisée et exclusive des agents des services publics de l’Etat, exprimée en chiffres, lettres ou autres symboles, conférée par le Ministre ayant la Fonction Publique dans ses attributions » et, de l’autre, en son article 11 « Tout agent porte un numéro matricule. Ce numéro lui est attribué dans les trente jours suivant la fin de la période probatoire par le ministre ayant la fonction publique dans ses attributions. (…) », on a assisté à l’ l’extorsion des numéros matricules de certains agents de carrière des services publics de l’Etat admis en bonne et due forme sous statut. Par ma lettre 27ème lettre sociale congolaise du 10 mai 2023 du 10 mai 2023, j’ai montré comment certains agents de l’Etat ayant une parcelle du pouvoir dans l’administration publique abuseraient de leurs fonctions pour remplacer par altération documentaire les noms des vrais agents sous prétexte de correction des noms mal écrits. 20. Je n’ai ni d’espace ni de temps de citer un cas après un autre de violation des lois dans les services des administrations qui sont subordonnées au gouvernement. Toutes ces violations des lois mettent en exergue la part du pouvoir exécutif dans la maladie de la justice. D’ailleurs beaucoup de procès dans les cours et tribunaux ont soubassement les documents produits par le pouvoir exécutif. 21. J’ai fait ma part avec ma coupe pleine.

Fait à Kinshasa, le 05 octobre 2024

Jean Joseph NGANDU NKONGOLO

Anthropobibliologue, Chercheur, Spécialiste et Expert en Anthropobibliologie du Travail. E-mail jsphngandu@gmail.com +243 994 994 872




Coopération Chine-RDC: Concrétisation des discussions du FOCAC  

Thérèse Kayikwamba Wagner a reçu une forte délégation chinoise conduite par l’ambassadeur de la Chine en RDC Zhao Bin. Ils ont échangé sur la consolidation de la coopération bilatérale entre les deux pays, concrétisée par un accord sous forme de notes échangées pour le suivi et la mise en œuvre de plusieurs projets dans des domaines diversifiés, mutuellement porteurs pour la RDC et la Chine. Le diplomate chinois s’est dit heureux de cette coopération énergique et prolifique qui répond aux visions de développement des deux pays.

La Ministre d’Etat, Ministre aux Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie s’est réjoui de la continuité et de la consolidation des projets datant de la longue histoire d’amitié entre les deux pays et ceux conclus ces dernières années, notamment au cours de l’entrevue entre les Chefs d’Etat chinois et congolais au FOCAC.

JMNK




Intox sur le transbordement des marchandises au Nord-Kivu : Le Ministre du Commerce extérieur appelle au calme

Au cours du magazine « Parole aux Auditeurs » sur Radio Okapi mardi 5 novembre, le Ministre du Commerce Extérieur, Julien Paluku Kahongya, a appelé la population et les opérateurs économiques de Kasindi/Lubiriha-Oicha, Beni-Butembo-Lubero au calme. Il leur enjoint aussi à ne pas céder aux informations mensongères et tendancieuses propagées par les personnes mal intentionnées.

Pour Julien Paluku Kahongya, les compétences étant d’attribution, « le Ministère du Commerce Extérieur régule les exportations et les importations, tout en sauvegardant les industries locales contre le dumping, alors que les questions des marchandises et de douane relèvent du Ministère des Finances », a-t-il insisté.

Il a insisté que pour accompagner les opérateurs économiques basés dans les provinces sous état de siège secouées par les conflits armés, le Gouvernement, à travers un Décret de la Première Ministre, a décidé de leur accorder des exemptions.

Au cours de cette émission interactive focalisée sur les avantages de Régime Commercial Simplifié-RECOS lancé officiellement le 30 octobre dernier par la RDC et le Burundi dans le cadre du Marché Commun pour Afrique Orientale et Australe-COMESA et sur les retombées du 23ème Sommet des Chefs d’États et de Gouvernement du COMESA tenu à Bujumbura au Burundi, le Ministre Julien Paluku Kahongya a annoncé que sous peu, il va se rendre au niveau des postes frontaliers de Kasindi-Lubiriha, au Nord-Kivu et de Mahagi-Aru, en Ituri, où sera lancé également le Régime Commercial Simplifié-RECOS avec l’implication du Ministère des Finance, et cela, après des réunions techniques avec les autorités ougandaises a-t-il ajouté.

Signalons que le Régime Commercial Simplifié-RECOS vise à simplifier les procédures d’importation et d’exportation en faveur de petits commerçants, d’où le gain du temps au niveau des postes frontières, réduire les tarifs des taxes et le paiement d’autres services, d’où une augmentation des bénéfices et, enfin, créer et maintenir les petits emplois à travers le commerce transfrontalier.

 

Le Quotidien




17ème réunion de la FAO en Afrique Centrale: Judith Suminwa pour l’essor du secteur agroalimentaire 

La Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, a présidé, lundi 4 novembre 2024, à l’hôtel Hilton de Kinshasa, la cérémonie du lancement de la 17ème réunion de l’équipe multidisciplinaire du Fonds pour l’Alimentation et l’Agriculture en Afrique Centrale, constituée des 9 pays membres de la sous-région.

Ces travaux, qui vont se poursuivre jusqu’au 6 novembre, permettront d’analyser l’état actuel de l’écosystème agroalimentaire de la sous-région et de suggérer des solutions inclusives, résilientes et durables.

Cette rencontre annuelle, placée sous le thème « Le potentiel de l’écosystème agroalimentaire en Afrique centrale (financements publics et privés, marché, recherche, certification, foncier et coûts) », rassemble les professionnels techniques de la FAO ainsi que les acteurs de la lutte contre l’insécurité alimentaire de la sous-région.

Dans son allocution, la Cheffe du Gouvernement congolais a réitéré l’engagement de la République démocratique du Congo à éliminer la faim, à renforcer durablement la résilience des populations vulnérables, à promouvoir l’essor du secteur agroalimentaire et à en faire un véritable levier de développement.

 

Le Gouvernement salue l’accompagnement de la FAO

La Première Ministre a, par ailleurs, salué les efforts d’accompagnement de la FAO à l’appui de la gouvernance institutionnelle de la RDC.

« Il me plaît de relever ici l’important accompagnement de la FAO à l’appui de la gouvernance institutionnelle de mon pays à travers l’élaboration de plusieurs documents stratégiques et dans la mise en œuvre de projets majeurs parmi lesquels la politique agricole durable, le plan prioritaire de relance de la pêche, la stratégie d’autonomisation économique des femmes, la stratégie nationale de développement rural, la politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle, la stratégie et le plan de développement durable de l’aquaculture, le programme d’appui à la redynamisation du secteur semencier ainsi que l’accès au foncier des populations des forêts de Miombo dans le cadre de la gestion durable des forêts communautaires et bien d’autres », s’est-elle exprimée.

 

La sécurité alimentaire, une problématique importante en Afrique centrale

En dépit de ses énormes potentialités naturelles, d’un contexte climatique généreux et d’une population jeune, l’écosystème agroalimentaire en Afrique centrale fait face à plusieurs défis majeurs.

Il s’agit notamment du manque de cadres réglementaires et normatifs, ainsi que l’insuffisance des investissements dans le secteur de la transformation agroalimentaire.

Pour le Système des Nations Unies en RDC, la sécurité alimentaire et nutritionnelle revêt une importance capitale.

Selon Bruno Lemarquis, Coordonnateur résident : « La RDC avec ses vastes terres arables, ses ressources en eau et sa biodiversité dispose d’un immense potentiel agricole largement inexploité alors qu’une grande partie de la population continue d’être affectée par l’insécurité alimentaire du fait des conflits et chocs climatiques ».

La FAO a réaffirmé son engagement à accompagner les efforts des gouvernements des pays de la sous-région, en vue d’atteindre la souveraineté alimentaire et nutritionnelle.

« Nous devons partager nos connaissances et valoriser les bonnes pratiques, les mettre au service de tous les pays de l’Afrique centrale. La sous-région doit prendre l’initiative de transformer son potentiel agroalimentaire et la FAO se tient prête à l’accompagner dans cette importante entreprise », a souligné Athman Mravili, Coordonnateur sous régional de la FAO pour l’Afrique centrale.

Notons que la Réunion de l’équipe multidisciplinaire (MDT) est une plateforme d’échanges sur les principales réalisations de la FAO en Afrique. Elle est organisée, chaque année, dans quatre sous-régions du continent. Le Bureau de la FAO pour l’Afrique centrale (SFC) est basé à Libreville au Gabon, et regroupe neuf pays : le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République démocratique du Congo, le Sao-Tomé-Et-Principe

et le Tchad.

JMNK




Renforcement des capacités des officiers de la SAMIDRC: La MONUSCO lance une première session de formation des formateurs

La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) a lancé la première phase d’une session de « formation des formateurs » de deux semaines, destinée aux officiers de la Mission de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) en République Démocratique du Congo (SAMIDRC).

Ce programme, qui se déroulera du 4 au 15 novembre, souligne l’engagement de la MONUSCO à renforcer les capacités de maintien de la paix et le soutien aux FARDC dans la pacification de l’Est du Congo.

Lors de la cérémonie d’ouverture, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général pour la protection et les opérations, Mme Vivian van de Perre, a déclaré que cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Résolution 2746 (2024) du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui mandate la MONUSCO à appuyer la SAMIDRC par une meilleure coordination, un partage d’informations accru et un soutien logistique.

La formation couvrira un large éventail de thématiques essentielles aux opérations de maintien de la paix, notamment les droits humains et le Droit international humanitaire, la protection des civils, la Politique de Diligence voulue en matière de Droits de l’Homme, la protection de l’enfant, les violences sexuelles liées aux conflits, et d’autres thématiques.

Ce programme structuré vise à garantir que les officiers de la SAMIDRC renforcent leurs compétences et puissent dispenser une formation standardisée dans ces domaines cruciaux.

En plus de ce soutien en formation, la MONUSCO a fourni des équipements logistiques essentiels, incluant un véhicule blindé et 30 conteneurs maritimes pour soutenir les opérations de la SAMIDRC et renforcer ses capacités opérationnelles. La collaboration de la MONUSCO avec la SAMIDRC et d’autres partenaires locaux et régionaux s’inscrit dans une approche globale visant à relever les défis de sécurité, de gouvernance et de développement qui freinent la paix dans cette région.

« La MONUSCO reste déterminée à soutenir la SAMIDRC et de poursuivre notre mission commune d’appuyer davantage les FARDC afin de promouvoir une paix durable dans l’Est du Congo. Je réitère l’engagement de la MONUSCO à appuyer la SAMIDRC, tout en veillant au respect du droit international humanitaire et des normes en matière de droit humains. Les défis sont complexes et persistants, mais par une collaboration continue et un soutien mutuel, nous pouvons progresser de manière significative vers la stabilité et la protection des civils dans cette région », a déclaré Mme van De Perre.

L’engagement de la MONUSCO à soutenir la SAMIDRC, dans les limites de ses ressources disponibles et de son mandat, demeure inébranlable. En tant que partenaires pour la paix, la MONUSCO et la SAMIDRC continueront de travailler ensemble pour une paix durable dans l’Est de la RDC.

Le Quotidien




Gestion des risques des catastrophes: La RDC bénéficie de l’appui financier de la Banque mondiale

Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières Jacquemain Shabani Lukoo a ouvert, lundi 04 novembre l’atelier sur l’identification et priorisation des investissements en faveur des villes affectées par les inondations.

Au cours de cet atelier, les experts multisectoriels vont élaborer une stratégie de réduction de risque des catastrophes qui va mettre en place des mécanismes nationaux et locaux, pour la matérialisation de la gestion de risque de catastrophes qui du reste bénéficie du financement de la banque mondiale à hauteur de 200 millions Usd, sous la coordination du ministère de l’Intérieur, sécurité Décentralisation et Affaires Coutumières.

Ce cadre permet de réduire les chocs socio-économique liés aux changements climatiques en sélectionnant les villes d’interventions touchées par les inondations à savoir, la ville de Kinshasa, Kalemie et Uvira, en vue de renforcer la préparation aux situations d’urgence et capacité de réponse pour améliorer les systèmes d’alerte précoce pour enfin renforcer la résilience des infrastructures essentielles.

Le patron national de la sécurité Jacquemain Shabani tient au bien-être des communautés congolaises, a exprimé davantage sa détermination à appliquer cette stratégie nationale qui s’étend vers les six prochaines années afin de réduire sensiblement les dégâts tant matériels que des pertes en vies humaines occasionnés par ces catastrophes d’une manière récurrente dans plusieurs villes en République Démocratique du Congo.

Cet atelier a connu la présence des représentants des gouverneurs de trois villes provinces de touchées par les inondations.

Bernetel Makambo




Commission permanente mixte de défense et sécurité: Ouverture des travaux de la 13eme session

Kitwe, une ville de la République de Zambie, abrite depuis lundi 4 novembre 2024, la 13ème session de la commission permanente mixte de défense et de sécurité. Jean Baelongandi Iteku, chef de la délégation et président des experts congolais, et en face de lui, Norman Chipakupaku, chef de la délégation des experts zambiens, ont co-présidé la 13ème session de la réunion des experts, répartis en 3 sous-commissions, à savoir : la sécurité publique, la sécurité d’État, ainsi que la commission de la défense, consacrée aux travaux d’évaluation des mesures préventives qui ont été mises en œuvre pour lutter contre les crimes et incidents constatés le long de la frontière commune entre la Zambie et la RDC.

Ces experts zambiens et congolais ont l’obligation de collaborer et d’échanger avec équité sur toutes les questions d’intérêt commun. Ils vont enfin formuler de nouvelles recommandations pour freiner l’évolution des différents crimes et incidents qui se vivent le long de cette frontière.

Ces travaux permettront en outre l’élaboration de stratégies communes et d’une coopération entre les deux pays, bien avant la 13ème section de ces assises consacrée à la réunion ministérielle que va coprésider le ministre zambien de la Défense et le Vice-Premier ministre congolais de l’Intérieur et Sécurité, Me Jacquemain Shabani Lukoo, prévue le 7 novembre prochain.

Les deux personnalités vont signer le rapport de la réunion ministérielle contenant des recommandations qui, du reste, vont rencontrer les attentes et aspirations de ces deux pays.

Bernetel Makambo




Droits de l’homme : Félix Tshisekedi reçoit Adama Dieng, Envoyé Spécial de l’Ua

Ce mardi à la Cité de l’Union africaine, le Chef de l’État a reçu Adama Dieng, Envoyé spécial de l’Union africaine pour la prévention du génocide et des atrocités de masse, en séjour à Kinshasa dans le cadre de sa première mission d’itinérance en République Démocratique du Congo (RDC).

A l’issue de cette audience, M. Adama Dieng a félicité le Président Félix Tshisekedi pour « l’élection de la RDC au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies pour les trois prochaines années. »

Le haut fonctionnaire de l’Union africaine (UA) a promis d’accompagner le gouvernement congolais pour le positionnement de la RDC comme pays champion de la protection des populations civiles en danger.

Alors que la RDC s’apprête à présider le Conseil de paix et de sécurité de l’UA au cours de ce mois de novembre, M. Adama Dieng dit compter sur le leadership du Président Tshisekedi dans l’accomplissement de cette mission.

« C’est une lourde responsabilité, une mission qui est extrêmement difficile, mais il nous faut la détermination et l’attachement au respect des droits humains », a indiqué le diplomate Sénégalais.




Ouverture de la 7è édition de l’exposition internationale de l’importation de la Chine  

La septième édition de l’exposition internationale de l’importation de Chine a été ouverte ce mardi 5 novembre 2024 dans la ville de Shanghai. Le Go de cette foire a été donné par le Premier ministre Chinois Li Qiang en présence de nombreuses délégations venues de tous les coins du monde.

Le chef du gouvernement chinois a dans son discours, souligné « la promotion de l’ouverture dans un esprit de réussite mutuelle ainsi que l’engagement de la Chine en faveur de l’ouverture et de la mondialisation ».

Li Qiang a par la même occasion, dénoncé les actes « malhonnêtes » de certains partenaires commerciaux qui ont déclenché selon lui, un effet de vitre brisée, conduisant à une augmentation des pratiques de non-respect des règles.

« Le troisième plénum du Comité central du PCC chinois, tenu en juillet dernier, a lancé une série de mesures de réforme pour élargir l’ouverture à haut niveau. Le gouvernement chinois a décidé de mettre en œuvre ces décisions en définissant des tâches, des tâches, des missions et des responsabilités spécifiques pour assurer une mise en œuvre efficace de chaque élément. Plus particulièrement, nous allons élargir l’ouverture institutionnelle, promouvoir activement l’alignement sur les règles économiques et commerciales internationales de haut niveau, mettre en œuvre la stratégie de modernisation des zones franches pilotes et explorer les accords de libre-échange et d’investissement de haut niveau avec d’autres pays» a-t-il dit.

Il a pour se faire, invité les pays à continuer de promouvoir l’ouverture dans un esprit de coopération gagnant-gagnant et à s’aider mutuellement afin de réussir ce pari.

« Nous devons renforcer la connectivité des marchés et des ressources pour ouvrir de nouveaux espaces de développement alors que la dernière révolution scientifique et technologique et la transformation industrielle s’approfondissent dans le monde entier, un grand nombre de nouvelles frontières de croissance émergent. Nous devons faire progresser l’ouverture de manière à favoriser la coopération en matière d’innovation et à briser les barrières qui limitent la circulation mondiale et la répartition des facteurs d’innovation sur la base du marché, afin que les pays puissent mieux exploiter leurs avantages comparatifs et cultiver ensemble de nouveaux moteurs de croissance » a martelé Li Qiang.

Le premier ministre Chinois ne s’est pas empêché de rassurer la poursuite par son pays, de l’engagement indéfectible envers une ouverture de haut niveau et une intégration profonde avec le monde et ce, quelle que soit l’évolution de la situation internationale.

« La Chine est prête à travailler avec toutes les parties pour rejoindre la reconstruction d’une économie mondiale ouverte et s’engager sur la voie brillante de la coopération gagnant-gagnant et créer un avenir meilleur pour l’humanité » note-t-il.

Cette première exposition nationale au monde consacrée aux importations, dénombre cette année 3.500 exposants venus de 129 pays et régions. Elle a battu le record établi de l’édition précédente en enregistrant un nouveau record de 297 entreprises du classement Fortune 500 et des leaders du secteur de l’industrie.

Planifiée, proposée, déployée et promue par le président chinois Xi Jinping, l’Exposition internationale d’importation de la Chine (CIIE) constitue une décision majeure de ce pays visant à promouvoir une ouverture de haut niveau dans cette nouvelle ère mais aussi une mesure importante pour ouvrir son marché au monde. Elle couvre divers secteurs, tels que les services commerciaux, la technologie médicale, les produits alimentaires, l’électroménager, l’automobile et la mode.

Derick Katola depuis la Ville de Shanghai