Panel des experts de la société civile, MOE CENCO-ECC, EDUCIEL…: La CASE salue le dynamisme des organisations de la société civile en matière électorale pour permettre un renouveau électoral en Rdc

Dans un communiqué rédigé depuis Chicago aux Etats-Unis d’Amérique, M. Simaro Mbayo Ngongo, président de la Commission africaine pour la supervision des élections (CASE) félicite les organisations de la Société Civile spécialisées en matière électorale pour leur dynamisme remarquable à travers leurs évaluations, analyses, observations et prises de position en rapport avec l’évolution du processus électoral en République Démocratique du Congo. Cet élan patriotique d’accompagnement positif et éclairé du processus électoral est la preuve de notre solidarité constructive dans notre grande et riche diversité d’actions.

« Le processus électoral en cours étant permanemment jalonné d’insuffisances, l’action de la Société Civile, partie prenante constitutionnelle de la gouvernance électorale en RDC, est attendue dans son rôle de gardienne de la démocratie. À travers nos experts, analystes, observateurs, chargés des projets et volontaires spécialisés, il est plus qu’indiqué de pouvoir apporter notre part de contribution lumineuse en vue de réguler utilement nos propres élections », indique le même document.

Et d’ajouter, loin de nous toute intention d’un chambardement irraisonné du dispositif démocratique actuel, la CASE estime préoccupant le débit des failles et irrégularités constatées et dénoncées tout au long du processus électoral en cours. Nos propres délégués au sein de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) sont loin de rencontrer les attentes du peuple congolais dans leur manière d’agir au sein de la centrale électorale. Avec nos cinq délégués actifs au sein de la CENI dont deux (2) issus des confessions religieuses, deux désignés par les organisations spécialisées en matière électorale et un par les organisations féminines de défense des droits de la femme, nous escomptions constituer un poids réel à même d’influencer positivement la marche du cycle électoral présent.

« Nous sommes dans l’obligation de questionner notre conscience collective sur le risque que nous faisons courir à la nation chaque jour qui passe sans interpeller le président de la CENI et nos quatre autres délégués. Comme lors des précédentes administrations électorales, la Société Civile a toujours pris le coup des critiques les plus acerbes à cause des incidents électoraux déclenchés à la suite de faiblesses de gestion des élections », insiste-t-il.

C’est ainsi que la CASE invite les organisations de la Société Civile à entreprendre des évaluations objectives du processus électoral avant qu’il ne soit tard. Ces évaluations ne devraient pas caresser nos collègues aujourd’hui membres de la CENI, si dans leur agir électoral, ils ont plongé dans la compromission. Car il serait déloyal aux yeux du peuple congolais que notre discipline sociale cautionne continuellement l’échec organisationnel des élections sans pouvoir s’arrêter pour discerner et jouer un rôle de changement attendu par tous.

La Société Civile ne devrait pas être la dernière entité à réprimander la CENI dès lors que cette institution l’engage à tout point de vue. La CASE juge urgent d’interpeller les représentants de la Société Civile sur leur parcours de travail au sein de la CENI et d’en tirer sévèrement toutes les leçons objectives.