Plainte contre le Gouverneur de la BCC : une distraction de mauvais goût
Les jours passent mais ne se ressemblent pas. Ce fut le cas de cette journée du lundi 22 juillet 2024 où la toile s’est enflammée à la suite d’une prétendue plainte, contre Madame Malangu Kabedi Mbuyi, Gouverneur de la Banque Centrale du Congo, signée par un soi-disant avocat, non autrement identifié, sauf par son nom Richard Mbenza Kolo, prétendant agir pour le compte d’une certaine Association sans but lucratif dénommée Association de lutte contre la corruption (ALCC).
Malheureusement en quête du sensationnel, certains médias en ligne ont mécaniquement relayés ce chiffon sans, doute méthodique, notamment sur la qualité du signataire et la vraisemblance des allégations avancées comme l’exige la déontologie des journalistes.
Passé l’émotion, les informations collectées et les rapprochements des faits étalés révèlent qu’il n’existe aucune plainte contre le Gouverneur de la BCC. Bien plus, le prétendu cabinet d’avocats est sans adresse de même que ses pensionnaires qui en plus ne sont pas connus de l’ordre national des avocats du Congo accessible à l’adresse ona-rdc.org/annuaires. Concernant le signataire, son identité réelle n’est pas connue. S’agirait-il de Mbeza comme repris à l’en-tête du papier ou de Mbenza signataire. S’agissant d’un homme de la loi, on se rend compte que le crime n’est jamais parfait. Alors quel crédit resterait-il encore à ces allégations ?
C’est donc à juste titre que la démarche de la Banque Centrale, contenue dans l’Avis au public du 23 juillet 2024, de considérer que ce document comprend des imputations dommageables, dont les vrais auteurs sont cachés, ouvre la voie à la justice de les identifier et de permettre ainsi à la BCC d’obtenir réparation du préjudice causé à sa juste valeur.
Les prochains jours pourraient être riches en rebondissements.