Pour la CASE : Majorité et opposition doivent assumer un glissement pacifique du délai constitutionnel pour préserver la paix et la cohésion nationale

A en croire M. Simaro Mbayo Ngongo, président de la CASE, intervenant depuis les Etats-Unis d’Amérique, la Majorité présidentielle et l’Opposition en République Démocratique du Congo cachent mal leur incapacité à assumer un accord collectif de prolongation du délai légal de l’élection présidentielle au-delà du 20 décembre 2023. La CASE tire la conclusion selon laquelle « la querelle politicienne entre les deux entités politiquement opposées est sans importance par rapport aux conséquences auxquelles elles exposent la nation dans les cinq prochains mois ».

La CASE attire l’attention du Président Félix-Antoine Tshisekedi, du Secrétaire Général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS)/Parti présidentiel; des deux présidents des chambres parlementaires; du président de la Cour Constitutionnelle; du Sénateur à vie et président de la République honoraire ; du président du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSA); du président de la Commission d’Intégrité et de Médiation électorale (CIME); du président de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et du président du Conseil National des droits de l’homme (CNDH), sur l’urgence d’un Rassemblement Patriotique afin de RÉGLER LES QUESTIONS MAJEURES DE LA NATION. Ces questions se résument comme suit :

Les problèmes sécuritaires qui gênent toute bonne organisation des élections dans les provinces du Nord-Kivu (Rutshuru, Nyiragongo, Masisi et Beni); de l’Ituri; de Kinshasa et du Kwango ; Le manque de consensus autour du processus électoral: Non représentativité de l’opposition (la vraie) à la CENI; légitimité contestée de Monsieur Denis Kadima très mal élu à la tête de la Centrale électorale; Problèmes logistiques et financiers ; Gestion politique de la transition.

Ainsi, la CASE regrette que la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) ait manqué de considération envers les organisations politiques de l’opposition; les structures et plateformes de la Société Civile et les Missions d’observation dont les préoccupations viennent d’être littéralement bafouées par l’Assemblée Plénière de la CENI.

Le Communiqué de presse N•033/CENI/2023 rendu public ce lundi 10 juillet 2023 par la CENI étale au grand jour le mépris, le désintérêt et l’insensibilité de l’actuelle équipe de la CENI vis-à-vis des aspirations profondes du peuple Congolais.

Toutes les préoccupations formulées par l’opposition et les missions d’observation sont rabrouées pour ne privilégier que leur seul maintien à la tête de cette institution stratégique.

Les préoccupations de l’opposition, de la Société Civile et des Missions d’observation des élections se résument aux soucis de recomposition de la CENI; Recomposition de la Cour Constitutionnelle ; Remise en cause aussi bien de la Loi organique de la CENI que de la Loi électorale; La qualité médiocre du fichier électoral; Les préalables sécuritaires en vue de l’enrôlement des électeurs dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Kwamouth ; La publication non réalisée des listes électorales ; L’audit externe indépendant du fichier électoral toujours attendu.

Aucune de ces revendications n’ayant été rencontrée, la CASE considère que LA CENI VIENT DE S’AUTO-DISQUALIFIER ET DE SE DESSAISIR D’OFFICE DE LA GESTION DU PROCESSUS ÉLECTORAL pour INCAPACITÉ DE PRISE EN CHARGE DES PRÉOCCUPATIONS MAJEURES DU PEUPLE CONGOLAIS.

C’est ainsi qu’elle invite les acteurs politiques Congolais et les leaders de la Société Civile dans leurs différentes composantes constituées, à se réunir d’urgence pour sauver le processus électoral en danger.

La CASE invite spécialement le Président Félix-Antoine Tshisekedi à ne plus prêter oreille aux bavardages des membres de la CENI qui viennent ainsi de démontrer leur dernier soupir dans la gestion du processus électoral. Il en est de même des leaders de l’UNION SACRÉE qui ne cessent de l’effrayer en lui présentant un tableau irréaliste et inespéré en cas de glissement de mandat.