Pour mettre fin aux ambitions hégémoniques de Paul Kagame : Tshisekedi n’exclut aucun scenario pour imposer la paix

Le Commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale congolais (PNC), le magistrat suprême et  Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a affirmé mardi 19 septembre2023, à New York aux USA,  qu’il « n’exclut aucun scénario pour défendre la Rdc et avoir la paix véritable en République démocratique du Congo ».  Tout en prônant que la presse soit le 4ème pouvoir, veillant  au respect à ce que les droits des justiciables soient garantis et respecter, ce chantre de l’Etat de droit a en outre, rappelé qu’il a un principe, celui de la séparation des pouvoirs.

En  marge de la 78ème Assemblée générale des Nations-Unies, le président Felix Tshisekedi a, lors d’un déjeuner de presse  tenu mardi 19 septembre2023 à New York aux USA, éclairé la lanterne des journalistes, partant de l’opinion tant nationale qu’internationale, sur les dossiers brulants de l’heure notamment  l’insécurité dans l’Est de la Rdc, les dossiers judiciaires du Directeur adjoint de publication d’Actualite.cd,  correspondant de Jeune Afrique et de Reuters, de Stanis Bujakera, ainsi que  du conseiller spécial de Moïse Katumbi, Salomon Kalonda et des élections de 2018.

Abordant d’entrée la situation sécuritaire dans l’Est de la Rdc, le Chef de l’Etat congolais a fustigé le fait que « le Rwanda a fait du génocide malheureux qu’il a connu une occasion pour essayer de conquérir toute la région avec des ambitions hégémoniques de la part de son leader qui a écrasé tout sur son passage dans l’unique but de piller les ressources des pays comme la République démocratique du Congo. Nous disons ‘ca suffit’, plus de dix millions de morts, des millions voire des milliards de dollars de piller en ressources naturelles minières comme agricoles, ça suffit!».

Le Chef de l’Etat a également mis en lumière la complexité de la situation dans l’Est de la Rdc et l’implication par les révélations de Félix Tshisekedi.

 

” Je vous dis aujourd’hui, clairement et sans équivoque, que le M23 n’est autre qu’un groupe criminel orchestré par M. Paul Kagame. Par conséquent, aucune négociation ou dialogue n’est envisageable avec de tels criminels “, a déclaré Félix Tshisekedi lors d’une conférence de presse à New York.

 

Bien qu’il espère que la justice internationale, qui est saisie à maintes reprises de cet holocauste congolais,  pourra arrêter ces criminels, la Rdc n’entend plus subir passif l’hégémonie de Kagame, «  voilà pourquoi nous avons renforcé nos capacités et nous sommes en mesure de pouvoir faire face à n’importe quelle adversité venant de ce pays », a prévenu Félix Tshisekedi. De manière claire, Kinshasa dit non aux ambitions hégémoniques de Kigali.

Garantir et faire respecter les droits des justiciables

Evoquant certains dossiers judiciaires  qui emballent actuellement la toile, notamment  les dossiers Stanis Bujakera dans l’affaire assassinat de Chérubin Okende  ainsi que  l’affaire du conseiller spécial de Moïse Katumbi, Salomon Kalonda, le chef de l’Etat congolais a affirmé « veiller » au respect des droits de ces individus, tout en promettant que « si on arrive à me démontrer que leurs droits n’ont pas été respectés, je suis prêt à aborder le sujet », s’est-il engagé.

Le président Tshisekedi a précisé également qu’ « une interpellation par une institution comme la justice, ça se constate». Démentant ainsi toute allégation sur une manipulation du sommet de l’Etat dans certaines affaires impliquant les membres de l’opposition.

« Je ne me mêle pas des affaires de la justice. Evidemment comme le dit la constitution,  je suis le magistrat suprême, sans juger bien sûr. Je peux m’enquérir sans m’immiscer, surtout lorsque cela suscite des polémiques. Dans les deux cas que vous citez, ce sont des enquêtes qui sont en cours. Ce serait hyper maladroit de ma part d’oser faire un commentaire là-dessus ».

 

Nécessité d’une presse objective pour gérer au mieux les intérêts de notre pays

 

Abordant le cas de l’affaire Stanis Bujakera qui touche directement la liberté de la presse, le premier citoyen congolais a expliqué qu’il  a été arrêté et accusé par le parquet d’abord d’avoir diffusé une note confidentielle de l’ANR mettant en cause les renseignements militaires dans l’assassinat de l’ancien ministre Cherubin Okende, puis d’avoir participé à la fabrication du document.

Il a également précisé, alors que  la veille, la patronne de l’USAID, Samantha Power s’était inquiétée de « l’arrestation et le maintien en détention de Stanis Bujakera » affirmant que « les journalistes doivent être libres de faire leur travail sans menaces ni interférences », tout en martelant sur le fait  que les principales organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme et en particulier de la presse ont appelé à sa libération sans condition, « j’ai un principe, celui de la séparation du pouvoir ». Felix Tshisekedi a argumenté, pour prouver son implication pour le respect de la liberté de presse,  que grâce à la politique de son pays, une presse objective bien sûr, pour nous aider à gérer au mieux les intérêts de notre pays  administration, « en quatre ans, la RDC  a gagné 30 places au classement des Reporters sans frontières, qui est une association de crédibilité internationale ». La RDC est passée de la 150è place mondiale sur 180 à la 124è du classement de RSF.

Pour conclure, le Chef de l’Etat a rappelé devant la presse ce qui suit : « j’ai toujours prôné que la presse soit le 4ème pouvoir et  j’y tiens (…) Nous avons besoin de la presse, une presse objective bien sûr, pour nous aider à gérer au mieux les intérêts de notre pays ».

Willy Makumi Motosia