Poursuite du procès Mwangachuchu : « Pas informé d’une cache d’armes ou des éléments incontrôlés dans la concession SMB » (Renseignant)
La Haute Cour Militaire a poursuivi encore ce mardi 13 juin 2023 l’audition de quelques renseignants, notamment l’actuel Commissaire divisionnaire du Nord-Kivu, Xavier Aba Van. Il était question que le chef de la police du Nord-Kivu puisse éclairer la lanterne de la cour sur la gestion au quotidien des éléments commis à la garde de la société minière de Bisunzu située à Masisi au Nord-Kivu.
Plusieurs préoccupations ont été soumises au chef de la police du Nord-Kivu par la cour qui tient à tout prix à avoir l’éclairage sur le nombre d’éléments de la Police nationale congolaise affectés à ce site : leur provenance, l’unité dans la PNC et surtout également sur le type d’armes que possédait cette équipe.
Cette démarche va aider la cour à confirmer ou à infirmer les allégations selon lesquelles dans la société minière de Bisunzu, il y avait une cache d’armes et aussi quelques militaires Rwandais, les anciens rebelles du M23 et CNDP faisaient partie des éléments qui montaient la garde à la SMB.
La cour a profité de l’occasion pour demander au chef de la police du Nord-Kivu, le Commissaire divisionnaire s’il avait été informé d’une cache d’armes qui se trouverait dans la concession SMB : “ni moi, ni mes hommes, personne n’était informée qu’il y avait une cache d’armes dans le site de la société minière de Bisunzu, et s’il y en avait nos hommes allaient le savoir”, a dit Xavier Aba Van.
Concernant les éléments fictifs, le général a reconnu avoir donné les instructions pour que tous les éléments non reconnus par la Police nationale congolaise puissent être extirpés de toutes les unités de la PNC au Nord-Kivu et spécialement à Bibatama dans le site de la société minière de Bisunzu.
Interrogé à son tour sur les identités réelles des hommes qu’il gérait, le commissaire principal Robert Mushamalirwa, comme commandant en charge de l’unité commis à SMB a répondu avoir juste repéré deux éléments non immatriculés qui l’avait mis de côté. Un acte qui s’inscrivait dans le cadre du respect des instructions données par le numéro de la police de la province, selon lui.
Mettant en doute quelques rapports du conseil national de sécurité qui était descendu sur le lieu pour mener des enquêtes qui ont révélé l’existence d’une cache d’armes et d’autres éléments non contrôlés à SMB, la partie accusée a fini par solliciter la comparution du conseil spéciale du chef de l’État en matière de sécurité pour certaines précisions, notamment sur le rapport qui a été établie après son passage à Bibatama dans le site de la société minière de Bisunzu.
Osée Kalombo