Première rencontre au sommet : Xi Jinping et Tshisekedi pour une coopération sino-congolaise boostée

Personne d’honnête ne peut se targuer pour l’instant de connaître et de maîtriser l’agenda du Président Félix Tshisekedi en Chine dans le cadre de la visite officielle prévue du 24 au 29 mai 2023. Ce qui est par contre connu du grand public, c’est la date du vendredi 26 mai retenue pour un tête-à-tête avec son homologue chinois Xi Jinping et la programmation des étapes de Shenzhen, Shanghai et Hong-Kong, après Pékin…

 

 

Qui vont le recevoir ou qui va-t-il recevoir pendant son séjour ? Pour l’heure, seuls les personnes intéressées le savent.

 

Aussi, il n’y a aucune raison de faire du contrat sino-congolais une fixation comme si la visite en Chine n’a pour objet que ce dossier, comme cela apparaît dans le traitement des informations en rapport avec ce déplacement.

 

Il est vrai, pour paraphraser un média, que « Félix Tshisekedi débute une visite d’État en Chine très axée sur l’économie ». La preuve, c’est la présence, dans sa délégation, sauf le VPM Christophe Lutundula avec son collègue de la Défense nationale et Anciens combattants Jean-Pierre Bemba, des ministres d’Etat en charge des ITPR Alexis Gisaro, de l’Environnement Eve Bazaiba, et des Ministres des Finances Nicolas Kazadi, des Mines Antoinette N’Samba Kalambayi, du Numérique Eberande Kolongele ainsi que celle de la Communication et Médias Patrick Muyaya.

 

C’est la preuve que la visite d’Etat actuelle est au-delà du contrat sino-congolais ayant, quant à lui, pour mérite incommensurable – on ne cessera jamais de le rappeler – d’avoir rendu la RDC fréquentable. En effet, les partenaires dits traditionnels l’aient abandonnée une quarantaine d’années durant, si bien qu’avant ce contrat, le Congo était comme mis à l’article de la mort.

 

 

C’EST JUSTEMENT DE CELA QU’IL S’AGIT

 

La Chine est venue le remettre sur sa position de premier producteur mondial du cobalt, minerai qui, allié au cuivre et au lithium dont regorge son sous-sol, est un élément décisif dans la transition énergétique. Celle qui permet au Chef de l’Etat de présenter la RDC en « pays solution ».

 

« Cette visite d’État se déroule aussi au moment où l’Union européenne et la RDC s’apprêtent à lancer des négociations pour un partenariat sur l’exploitation minière, toujours dans la perspective de la transition écologique », a souligné un média européen qui va révéler que « si la Chine reste la principale destination des produits miniers congolais, d’autres thématiques doivent tout de même être abordées lors de ce déplacement. Des protocoles d’accord vont notamment être signés dans plusieurs domaines dont la communication et le numérique. Des rencontres avec des géants chinois du secteur sont également prévues, dont une avec Huawei, déjà présent en RDC ».

 

Et de conclure : « Avec cette visite d’État, Félix Tshisekedi espère donner un autre élan à la coopération économique et commerciale entre son pays et la Chine ».

 

C’est justement de cela qu’il s’agit. Dans sa dépêche du 25 mai 2023, le site radiookapi.net signale que « CMOC financera également, à hauteur de 610 millions de dollars américains, la construction d’un barrage hybride hydro-solaire d’une puissance de 638 mégawatts dans le bassin du fleuve Lualaba, en vue d’améliorer la desserte des zones minières du Sud de la RDC ».

 

Voilà des réalités du séjour chinois de Félix Tshisekedi à relever. Car avec ces évidences, il est question de faire conserver à la RDC son leadership dans la production minière grâce, naturellement, à la coopération sino-congolaise.

 

 

N.G.