Près de 7 milliards Usd engrangés: La Rdc salue la réévaluation du contrat chinois
“Rééquilibrage du contrat chinois : chiffres clés, autres avantages obtenus par la Rdc et désenclavement”, c’est le thème d’un briefing presse tenu ce lundi 29 janvier à Kinshasa. Ceci, parce que grâce à la renégociation de la Convention, signée en avril 2008 entre la République démocratique du Congo et la République populaire de Chine, visant les infrastructures contre les mines, la Rdc a réussi à obtenir une enveloppe de 7 milliards de dollars en raison de 624 millions de dollars que la société Sicomines (Sino-congolaise des mines) est appelée à verser chaque année à la Rdc.
Pour ce faire, quatre intervenants étaient alignés pour la circonstance, en l’occurrence le ministre d’État en charge des Infrastructures, travaux publics et reconstruction, Alexis Gisaro Muvunyi, l’Inspecteur Général des Finances, chef de service Jules Alingete Key, le Directeur de cabinet adjoint du chef de l’Etat chargé des questions économiques et financières André Wameso, et logiquement le ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya Katembwe à la modération.
Tout juste après son mot d’introduction, le porte-parole du gouvernement a rappelé succinctement les points saillants de la dernière réunion du Conseil des ministres, avant de situer le contexte du thème choisi pour le briefing du jour. À propos, il a informé que la RDC est parvenue à engranger une bagatelle somme de 7 milliards de dollars grâce à la renégociation du contrat chinois. Cette enveloppe extrabudgétaire sera essentiellement consacrée à la construction des infrastructures, notamment routières dans le cadre du PDL-145T. Puis, il a accordé successivement la parole à tous les intervenants en commençant par le ministre d’État, préséance oblige.
Alexis Gisaro Muvunyi, ministre d’État en charge des ITPR a d’abord fait un rappel historique de la Convention de collaboration dite contrat chinois signé en avril 2008 entre la RDC et un groupement d’entreprises chinoises visant l’échange des mines contre les infrastructures. 15 ans après, on s’est rendu compte que les choses n’allaient pas comme prévu. C’est pourquoi le Président de la République avait recommandé de se pencher le dossier afin de proposer des pistes de solution.
Après évaluation, la partie congolaise a découvert qu’en 15 ans, la RDC n’a bénéficié que de 822 millions de dollars seulement qui ont été affectés aux infrastructures. Ce qui est largement en deçà de 3 milliards de dollars dont le pays devrait bénéficier. D’où il fallait que les parties se retrouvent pour évaluer. Principe que la partie avait trouvé normal et fondé dans un contrat.
Ainsi, après renégociation, on a convenu que la somme de 7 milliards USD soit octroyée à la RDC, fruit de la production de la Sicomines, en raison de 624 millions de dollars par an. Cette enveloppe sera essentiellement allouée aux infrastructures, en priorité à la construction, modernisation (asphaltage) et entretien des routes nationales.
Prenant la parole, Jules Alingete Key a informé que c’était dans le cadre de contrôle routine qu’on mène régulièrement dans les entreprises et services publics ainsi que celles d’économie mixte, que l’IGF a découvert des monstruosités dans le contrat chinois, lequel ne profitait nullement à l’État et peuple congolais. Quelques individus s’étaient arrangés pour en tirer le maximum des dividendes au détriment de l’intérêt général. C’est ainsi que le barrage de Busanga qui devrait être le fruit du contrat était présenté comme un ouvrage privé de la partie chinoise. Beaucoup de choses n’allaient pas comme il se devait.
Informé de la situation, le Président de la République avait décidé que les choses soient tirées. Raison pour laquelle une Commission d’experts a été mise sur pied, composée des membres de la présidence, primature, plusieurs ministères et services publics concernés en vue de procéder à la réévaluation dudit contrat.
Pour ne plus retomber dans les erreurs du passé, les deux parties ont convenu de se retrouver chaque année au mois de juin pour faire l’évaluation.
À son tour le Dircaba du chef de l’Etat chargé des questions économiques et financières qui avait conduit l’équipe de la présidence a fourni les détails techniques de la renégociation en se félicitant des conclusions auxquelles les deux parties sont parvenues.
André Wameso a indiqué que beaucoup de choses échappaient au contrôle de l’État congolais. Grâce à la revisitation du contrat, on a corrigé les détails pour que chaque partie se retrouve dans le partenariat qui lie désormais les deux États, à savoir la République démocratique du Congo et la République populaire de Chine.
L’Avenir