Présidentielle en Algérie: Le régime demande la validation du candidat Tebboune aux chancelleries étrangères

Le régime algérien se prépare à lancer une opération de séduction pour la campagne présidentielle 2024 d’Abdelmadjid Tebboune. Officiellement la campagne n’a pas encore commencé mais au lieu de s’intéresser au peuple, c’est les ambassades étrangères qui sont visées.

Connaissant l’impopularité du candidat Tebboune, un président mal élu une première fois dans le sillage du Hirak et un chamboulement agressif de la stabilité de l’Algérie et à un moment charnière de l’histoire du pays, c’est vers les représentations diplomatiques étrangères que l’opération de communication s’est dirigée.

Le but n’est autre que de valider un nouveau mandat pour Abdelmadjid Tebboune, bien qu’il n’ait pas été élu démocratiquement la première fois. Il s’agira de le maintenir au pouvoir et prévenir les chancelleries étrangères que ce sera lui et personne d’autre.

De même, l’opération séduction visera à avoir leur accord ou leur approbation pour éviter les « coups bas » ou la non reconnaissance des résultats des élections qui s’annoncent dès maintenant truquées au vu des agissements en coulisses du pouvoir algérien pour maintenir Abdelmadjid Tebboune à la tête du pays.

De nombreux contacts auraient été initiés entre les membres du gouvernement algérien ainsi que d’autres personnalités influentes et les chancelleries étrangères importantes, selon les informations révélées par Maghreb Intelligence, qui cite des plusieurs sources bien introduites au sein du sérail algérien.

« Les dirigeants du clan Tebboune ont été instruits d’aborder en toute franchise avec les ambassadeurs des pays ‘importants’ en poste à Alger l’objectif prochain du Président Abdelmadjid Tebboune lors des élections présidentielles prévues en décembre 2024 », indique le site d’information.

Parmi les personnalités influentes du clan Tebboune, se trouve « patron des patrons » algériens, le milliardaire Kamel Moula, président du Conseil du Renouveau Économique Algérien (CREA) qui ont été instruits de programmer diverses rencontres avec des diplomates étrangers pour les rassurer quant aux intentions du président Tebboune, selon Maghreb Intelligence.

Selon ces mêmes sources, le message véhiculé par ces émissaires du régime algériens est que choix porté pour Tebboune s’explique par la nécessité de garantir encore longtemps la stabilité de l’Algérie. Comme si, seul le président Tebboune était à même de maintenir le pays en vie et de veiller à garder intacts les relations et les partenariats avec les pays dits amis.

Pourtant, il est évident que jamais l’Algérie n’a été aussi agitée politiquement et diplomatiquement que depuis la présidence de l’inexpérimenté Abdelmadjid. Des crises majeures et à répétition ont été déclenchées avec la France avec le Maroc et l’Espagne. Le pays a perdu de sa crédibilité à l’international, plus aucun pays ne fait confiance à l’Algérie à cause de l’instabilité de sa politique régie par les « humeurs ».

Sous Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie a pris ses distances de la Russie qui était son principal soutien international, les pays arabes ont montré leur méfiance face à la défiance du régime algérien dans son refus de médiation pour résoudre la crise avec le Maroc. Cela a pu se constater lors du Sommet de la Ligue arabe organisé par l’Etat algérien qui a été boudé par tous les chefs d’Etats arabes.

Selon les sources du média précité, des éléments de langage précis, étudiés et bien déterminés ont été choisis et sélectionnés par le régime algérien pour qu’ils soient utilisés dans les échanges formels avec les diplomates étrangers que devront rencontrer les dirigeants algériens pour les convaincre de soutenir Tebboune.

Les ambassadeurs français, américain, anglais, chinois, turc, russe et ceux des pays du Golfe et de l’UE, seront les premiers diplomates ciblés par cette opération de lobbying qui devrait commencer dès le mois de décembre prochain.