Pressions euro-américaines sur le Covid-19 : La Chine poussée à pratiquer la réciprocité à son corps défendant !
L’annonce, par la Chine, depuis le mercredi 7 décembre 2022 de l’allègement général des restrictions contre le Covid-19 a soulevé en Occident un tollé général pour le moins insolite, particulièrement en ce début du mois de janvier 2023, la date prévue à cet effet pour ses autorités étant le 8 janvier…
Les médias dits internationaux semblent avoir reçu consigne de discréditer davantage Pékin au travers des titres à la fois alarmants et alarmistes du genre « En Chine, la mort de plusieurs personnalités renforce les soupçons sur le bilan réel du Covid-19 » ; « Covid-19 : A quelles conséquences faut-il s’attendre en France après le rebond épidémique en Chine ? » ; « Covid-19 : la Chine tente de minimiser le nombre de morts liés à l’épidémie » ; « Covid-19 en Chine : 90 % des habitants d’une province contaminés » ; « Covid : situation alarmante en Chine » ; « Covid-19 : les passagers en provenance de Chine doivent désormais présenter un test négatif pour venir en France » ; « Covid-19 : une ‘ écrasante majorité’ des pays de l’UE favorables à des tests pour les voyageurs venant de Chine, Pékin promet des ‘contre-mesures’». Ceci pour un seul pays.
On imagine l’ampleur de la médiatisation négative pour la quarantaine de pays d’Europe et d’Amérique du Nord participants à cette campagne à laquelle s’ajoutent certaines organisations internationales dont l’Oms.
A, à en croire un quotidien français citant nommément Michael Ryan, responsable de l’OMS chargé de la gestion des situations d’urgence sanitaire, « les chiffres actuels publiés par la Chine sous-représentent l’impact réel de la maladie en termes d’admissions hospitalières, d’admissions dans les soins intensifs et surtout en termes de décès».
Perspective redoutée parce que redoutable
En réponse à une préoccupation exprimée au média chinois Global Times, Sunshu Shuai déclare : « Nous avons remarqué que certains médias occidentaux ont prétendu que l’ajustement de la politique sanitaire chinoise montre que la Chine a changé sa philosophie anti-épidémique contre le COVID-19 et qu’elle n’attache plus d’importance à la vie du peuple ».
Pour Wang Wenbin, « Les affirmations en question sont totalement contraires aux faits et à la science, et constituent une pure rhétorique de dénigrement aux motivations inavouées ».
Depuis l’apparition du Covid-19, son pays, relève-t-il, place la vie de son peuple au-dessus de tout, à l’instar d’ailleurs de tous les gouvernements sérieux.
« Nous avons fait tout notre possible pour protéger la vie et la santé du peuple et avons consacré toutes nos ressources au traitement de chaque patient. Au cours des trois dernières années, nous avons répondu efficacement à cinq vagues mondiales de COVID-19 et évité les infections généralisées par la souche originale et le variant Delta, qui sont relativement plus pathogènes que les autres variants. Nous avons considérablement réduit le nombre de cas graves et de décès, et gagné un temps précieux pour la recherche, le développement et l’application de vaccins et de thérapies, ainsi que pour la préparation de fournitures médicales et d’autres ressources ».
Résultat indéniable à l’échelle mondiale : « la Chine a enregistré les taux d’infection et de mortalité les plus faibles. Malgré la pandémie, l’espérance de vie moyenne en Chine est passée de 77,3 à 78,2 ans ».
A propos du variant Omicron devenu une obsession pour ces médias agissant certainement au nom de leurs gouvernements, la partie chinoise met les choses au clair. « Actuellement, le variant Omicron étant beaucoup moins pathogène et mortel et les capacités de traitement, de test et de vaccination de la Chine étant en constante augmentation, la Chine a pris l’initiative d’optimiser ses mesures de réponse au COVID-19. Nous avons adopté de manière ordonnée les 20 mesures optimisées et les 10 nouvelles mesures et avons publié des mesures visant à traiter le COVID-19 comme une maladie infectieuse de classe B au lieu de classe A, déplaçant l’objectif de notre réponse de l’endiguement de l’infection à la prévention des cas graves et aux soins de santé », déclarent les autorités chinoises convaincues du fait qu’« Il s’agit d’une démarche scientifique, opportune et nécessaire, visant à maximiser la sécurité de la vie et de la santé des personnes et à minimiser l’impact de l’épidémie sur le développement économique et social ».
Rejetant le reproche lui est fait de non-partage des informations disponibles sur cette épidémie, la Chine affirme plutôt le contraire. « La Chine a partagé les informations et les données concernées avec la communauté internationale de manière ouverte et transparente. Nous avons procédé à plus de 60 échanges techniques avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et avons partagé les données génomiques du virus provenant des derniers cas de COVID-19 en Chine via l’Initiative mondiale sur le partage des données relatives à la grippe aviaire (GISAID), fournissant ainsi des références importantes aux institutions internationales de recherche en santé », déclare-t-elle en soulignant qu’« à plusieurs reprises que pour tous les pays, les mesures de lutte contre le COVID-19 doivent être fondées sur des données scientifiques et proportionnées. Elles ne doivent pas affecter les déplacements transfrontaliers normaux ni les échanges et la coopération entre les peuples. Il ne doit pas y avoir de mesures discriminatoires, et encore moins utiliser ces mesures à des fins de manipulation politique ».
Se désolant de la manipulation à grande échelle en cours, Beijing prévient qu’« En réponse aux mesures déraisonnables prises par certains pays, la Chine prendra, selon la situation du COVID-19 et de la nécessité d’y répondre, des mesures correspondantes fondées sur le principe de réciprocité ».
C’est une perspective redoutée parce que redoutable.
SM