Pris la main dans le sac à la sous-division Dibaya 3 à Kamponde au Kasaï Central: Les détourneurs face à la sévérité de la justice
Le feuilleton du détournement des dons de l’Unicef pour la construction de trois écoles dans la Sous-division de Dibaya 3 à Kamponde, ne fait que révéler chaque jour l’ampleur du vol et le visage des auteurs directs et indirects, locaux et lointains des dons de l’Unicef. Avec preuves à l’appui parvenues à notre rédaction, la délégation dépêchée sur les lieux a vu quelques matériaux de construction trouvés, tandis que le mystère demeure épais sur la somme d’argent et des matériaux réceptionnés comme tôles et ciment. Dans sa réponse à son Proved, le Sous-Proved John Cisuyi avoue à demi-mot le méfait et renvoie la faute surtout à ses chefs hiérarchiques de l’EPST à la Division provinciale à Kananga.
Reçu hier par les autorités à Kananga, il réaffirme avoir déjà fait stocker dans son village Tshidimba, situé à 60 Km de Kamponde, 214 sacs de ciment et 300 tôles, et avoir prêté 114 sacs de ciment à une ONG, pourtant inconnue dans la région. Tout baigne encore dans les nuages et cela à tous les niveaux. La population locale de Kamponde-Mission totalement désemparée cherche d’abord à connaître la vérité : combien d’argent et des matériaux de construction l’Unicef Kananga a réellement remis pour ces trois écoles non construites aujourd’hui ? Et à qui exactement : au Sous-Proved à la Sous-Division ou au Proved à Kananga ? Et sur place à Kamponde, combien de tôles et de ciment ont été effectivement distribués la nuit aux notables de la place pour se couvrir et combien sont partis dans la direction de Tshimbulu pour des maisons privées ?
Ensuite la population pose des questions relatives à la justice qui doit faire son travail : « que fera la province des auteurs présumés et réels qui se promènent encore librement sans s’inquiéter de rien ? Jusqu’à quand la justice va-t-elle faire son travail pour récupérer l’argent dilapidé et les matériaux volatilisés dans la nature ? Enfin les questions vont jusqu’au ministère de l’EPST en province et à Kinshasa : » Jusqu’à quand les pauvres écoliers de Kamponde vont souffrir sous la chaleur des bâtiments inachevés et ceux de Luekeji et de Tshidimba auront leurs bâtiments construits ? Où est l’Etat de droit dans tout ceci ? » C’est la suite claire à ces questions qui donnera une fin à ce cas de vol qui foule aux pieds la vision si chère au Chef de l’Etat que son ministre de l’EPST matérialise mais avec des mauvais collaborateurs à la Sous-Division de Dibaya 3.
SK.