Procès des présumés auteurs du coup d’État manqué : Les parties défenderesses s’opposent aux PV produits durant la phase prejudictionnelle
Le procès des présumés auteurs du coup d’État manqué du 19 mai dernier a repris ce vendredi 14 juin 2024 devant le Tribunal Militaire de garnison de Kinshasa-Gombe siégeant en matière répressive à la prison militaire de Ndolo.
Pour cette deuxième audience, les différentes parties défenderesses ont soutenu leurs mémoires uniques produites comme la règle l’exige après avoir boudé tous les procès verbaux produits pendant la phase préjudictionnelle.
Dans leurs mémoires uniques, les avocats des prévenus fustigent plusieurs irrégularités telles que les tortures, la manière dont la plupart d’entre eux ont été interpellés par la justice, et à cela s’ajoute la confiscation des leurs biens qui restent jusque-là entre les mains de la justice.
Les conseils des accusés ont en même temps soulevé quelques préalables notamment l’incompétence du tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe de juger les prévenus. Elles ont également sollicitées la liberté provisoire des quelques prévenus.
En ce qui concerne l’incompétence du tribunal, tout en évoquant l’article 115 du code militaire, les parties défenderesses soutiennent que tous leurs clients sont des civils et non des militaires.
Le ministère public a pour sa part, déploré le retard constaté dans le dépôt des mémoires uniques par les autres parties en procès. Sur 25 mémoires attendues, l’organe de la loi dit n’avoir reçu que 3.
Le procès a été, à cet effet, renvoyé au 18 juin afin de permettre à toutes les parties de se conformer à cette règle pour ainsi poursuivre avec leurs auditions des mémoires.
Notons que tous les 51 prévenus sont poursuivis pour terrorisme, détention illégale d’armes de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtres, et financement du terrorisme. Ces infractions sont passibles de la peine de mort, laquelle pourrait être exécutée en vertu de la levée du moratoire intervenue le 13 mars 2024.