Projet Pool Malebo : CIIG exige la démolition des constructions anarchiques
Dans un point de presse animé ce lundi à Kinshasa, Congo international investment group SAS (CIIG) qui gère le projet Pool Malebo pour la construction de la nouvelle ville de Kinshasa, s’en remet à Gentiny Ngobila, Gouverneur de la ville de Kinshasa, en vue de la démolition des constructions anarchiques d’une prétendue succession Mobutu qui occupe ce site sans titres ni qualité. M. Jeff P. Mukadi, Directeur général de CIIG qui est un partenariat public privé conclu avec l’Etat congolais, se dit être dans l’incapacité de poursuivre avec le projet, à cause de cette occupation illégale des personnes non autrement identifiées.
Tout est parti d’une sortie médiatique hasardeuse d’une succession Mobutu sans titres ni qualité qui s’est arrogée le droit d’occuper et de vendre une partie du site qui abrite le projet Pool Malebo. Face à cette imprudence, la Direction générale de Congo international investment group SAS (CIIG) a été obligée de monter au créneau pour mettre les points sur les î. Et c’est au cours d’un face-à-face avec la presse que M. Jeff P. Mukadi, DG de cette structure et l’Administrateur Guillaume Muyembe Calwe ont mis à nu cette supercherie.
En effet, Congo international investment group SAS (CIIG) qui a en charge le projet de construction de la nouvelle ville de Kinshasa est un partenariat public privé conclu avec l’Etat congolais. En effet, c’est depuis 2015, qu’ils ont commencé le développement de Pool Malebo sur un espace qui leur avait été alloué au départ de 777 hectares. « Cet espace, avant qu’on ne le dédie au projet Pool Malebo, il faisait partie du domaine public de l’Etat. Pour jouir de ce domaine, il y a une procédure qui veut que l’espace soit désaffecté, c’est-à-dire sortir du domaine public vers le domaine privé », a précisé Jeff P. Mukadi.
Pour un projet comme le nôtre, poursuit-il, nous avons été bénéficiaires de l’Arrêté de désaffectation et d’affectation. C’est ainsi qu’en 2017, nous avons bénéficié du premier certificat d’enregistrement. En 2020, le chef de l’Etat a pris une ordonnance par laquelle il a cédé une partie de notre espace à la Fecofa. Ce qui a entrainé la modification de notre certificat d’enregistrement qui a été réduit à 528 hectares.
« C’est un développement urbanistique qui se veut dans les normes, surtout que nous sommes sur un espace qui constitue le littoral du fleuve Congo, qui est un espace propice à des débordements lorsqu’il y a des fortes intempéries. C’est un espace qui ne peut pas être développé n’importe comment sans études urbanistiques. Nous sommes en train de construire dans les normes », explique-t-il.
Malheureusement, il y a de cela plus de deux jours que nous avons suivi que certaines personnes se réclament propriétaires de cet espace, l’on ne sait pas par quelle magie ! Et pourtant, le droit foncier dans ce pays est basé sur la possession des titres. « Nous avons un certificat et je ne connais personne autre qui aurait un titre foncier décerné par le cadastre », tranche-t-il.
Pourquoi les spoliateurs ne s’attaquent pas à la FECOFA ?
Prenant à son tour la parole, Me Guillaume Muyembe Calwe, Administrateur de Congo international investment group SAS (CIIG) est revenu sur un principe de droit selon lequel, « en fait d’immeuble, la possession est prouvée par le titre », pour dire que sur le site, seules la FECOCA et CIIG ont les titres sur l’espace.
Pour la petite histoire, Pool Malebo est une concession qui appartenait au parc présidentiel de Mobutu. C’est l’Etat congolais qui a décidé de désaffecter une partie et l’a amené dans le domaine privé, en la confiant à Congo international investment group SAS (CIIG) en vertu du contrat de partenariat public privé. Et ce, parce qu’on a estimé que Kinshasa était saturé et qu’il faut le désengorger en créant une nouvelle ville de Kinshasa.
Pour Me Guillaume Muyembe Calwe, les spoliateurs sont en rébellion de l’Arrêté du 05 juin 2023 du Gouverneur Gentiny Ngobila, selon lequel les constructions doivent être démolies par leurs auteurs dans les 48 heures. A défaut ou en cas de résistance, l’administration urbaine procèdera à la démolition de ces constructions aux frais de contrevenants.
Cet Arrêté de l’Hôtel de ville est renforcé par une réquisition d’information prise par le Procureur général de la Cour de cassation qui instruit la Police avec le concours des éléments de la Garde Républicaine, de procéder à l’évacuation de toutes les personnes qui occupent et ont construit sans titres ni loi. En cas de résistance, procéder à l’arrestation de toute personne et à l’installation de Congo international investment group SAS (CIIG), en posant tous les autres actes à la manifestation de la vérité.
JMNK