Promotion des relations sino-africaines : La députée béninoise Edmonde Fonton plaide pour une visibilité des femmes

Edmonde Fonton est députée de l’Assemblée nationale du Bénin. Elle assure également les fonctions de vice-coordonnatrice du groupe d’amitié Bénin-Chine et de rapporteur de la Commission des Relations Extérieures et de la Coopération du parlement. À l’occasion des deux sessions annuelles de l’Assemblée populaire nationale (APN) et du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC), qui se déroulent en mars 2024 en Chine, elle plaide pour une meilleure visibilité des femmes dans la promotion des relations sino-africaines dans une interview accordée à CGTN Français.

Piliers des familles en Afrique comme en Chine, les femmes devraient jouer un rôle important dans la promotion des relations sino-africaines. De ce fait, il faut leur accorder la possibilité d’assumer pleinement cette mission. Tel est l’avis de la députée béninoise, Edmonde Fonton. « Le rôle des femmes chinoises et africaines dans la coopération sino-africaine n’est peut-être pas visible, et on aurait souhaité que ce rôle soit visible », a-t-elle plaidé. Et pourtant, ces dernières participent aussi à leur manière à façonner positivement le visage des relations sino-africaines, selon elle. Pour Mme Fonton, la faible représentativité des femmes dans les instances dirigeantes éclipse quelque peu le rôle qui se joue dans la société.

Pour que la donne change en faveur d’une meilleure visibilité des femmes, Edmonde Fonton a formulé des propositions. Elle a émis le souhait que le gouvernement chinois octroie plus de bourses d’études aux filles africaines, parce qu’instruites, elles pourront s’imposer dans les instances dirigeantes. « Je voudrais faire comprendre aussi que le Bénin est un pays agricole, et les femmes sont très actives dans ce domaine. Il est donc souhaitable que des échanges soient établis à travers les femmes parlementaires chinoises et béninoises, au grand bonheur des femmes agricultrices chinoises et béninoises », a-t-elle indiqué. Comme la troisième proposition, la parlementaire béninoise a appelé à plus de coopération entre les femmes industrielles béninoises et chinoises. A l’entendre, de nombreuses femmes de son pays sont dans les petites et moyennes industries et évoluent dans la production des dérivés du manioc, du karité, du palmier à huile, du soja, etc. Avec l’expérience de leurs consœurs chinoises, elles pourraient améliorer leur savoir-faire, de l’avis de Mme Fonton.

(Note de l’éditeur : Cet article reflète le point de vue de l’interviewée et pas nécessairement celui de CGTN.)