Puis, elle vint…

Daniel Bumba s’est, surement, arraché ses beaux cheveux acquis quelques mois après son arrivée à la tête du Gouvernorat de la ville-province de Kinshasa. Tant, Dame la pluie l’a défié et surpris en cette journée de samedi 19 octobre, dès les premières heures de la matinée. Une dame qui s’est bien moqué de sa gestion environnementale qu’il a héritée, de l’actif tout comme le passif, après le départ du trop controversé Gentiny Ngobila dont les rapaces politiques disent de lui n’avoir rien fait pour la ville. Faux, argumentent souvent ses fanatiques. Là n’est pas notre problème !

Kinshasa s’étant social s’est réveillé, avec lui, tout Kinshasa politique et économique, sous une pluie qui a annoncé ses couleurs, les prévisions fournies, sous peu, par l’Agence Nationale de Météorologie et de Télédétection par Satellite de la République démocratique du Congo (METTELSAT), n’ont pas encore révélé tous leurs secrets. Car, au vu du désastre, de la désolation et du désarroi causés par dame la pluie du samedi 19 octobre, il y a lieu de préciser que ce n’est qu’un début. Un début qui doit, impérativement, être scruté par tous les services de gestion environnementale de la ville et ses environs, avant que le plus de pire n’arrive.

Et là, plus d’une fois, votre tabloïd Le Quotidien, un devin, avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur les conséquences du désastre, qui à la longue, deviendra de plus en plus ponctuelle, si rien de plus pressé et de consistant n’est pris sérieux.

Bumba et ses administrés ont donc assisté à une averse qui n’a pas attendu un quelconque « go » pour verser sa bile sur Kinshasa. Signe annonciateur de prochaines qui viendront encore labourer les principales artères de la ville de Kinshasa. Pas étonnant qu’après la pluie 19 octobre, soit venu le sale temps qui a surpris transporteurs en commun, véhicules de particuliers et piétons, tous trempés dans des tas de lacs artificiels qu’ils ne pouvaient traverser à la nage.

Ceux qui s’étaient nichés à la maison ont vu, pour certains, des maisonnettes et autres hangars emportés par des eaux en furie, faute de se créer du passage dans leurs caniveaux. Partout à Kinshasa, des pleurs et des grincements des dents, accompagnés d’oraisons macabres en direction des autorités de la ville, oubliant qu’ils construisent à qui mieux mieux, en foulant aux pieds les prescrits de la Loi et de l’environnement.

Après samedi, les dégâts s’annoncent pires, si l’on n’y prend garde. L’affluence de précipitations présage des débordements des cours d’eau. Voire, des inondations qui risquent de dégrader davantage l’état défectueux des routes.

Il est donc temps de curer nos caniveaux, d’évacuer ces immondices qui s’amoncellent depuis des semaines le long des rigoles curées. Et qui risquent de retourner dans ces caniveaux, « sous l’impulsion » des torrents d’eaux.

Il est donc temps, temps que Daniel Bumba et l’ensemble de services qui interviennent dans ce décor, prennent les choses en mains. Sinon, insistons-nous, ce sera l’hécatombe. Car, c’est la première qui est venue. Et la seconde ?

Comme Le Quotidien a la particularité d’être devin en pareilles circonstances, il ne dit encore rien pour l’instant…

Willy Kilapi