PURUK : Les membres du comité de pilotage national valident le Plan de Travail et Budget Annuel 2024
La première session du Comité de pilotage national du Projet d’urgence et de résilience urbaine de Kananga (PURUK) a vécu. Après examen minutieux, au cours duquel les membres du comité de pilotage national ont formulé des observations, le Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA 2024) du Projet d’Urgence et de Résilience Urbaine de Kananga a été validé moyennant amendements. « C’est à nous d’intégrer maintenant l’ensemble des recommandations formulées et de soumettre le PTBA à l’avis de non objection de la Banque mondiale », a réagi Jules Kidinda, Coordonnateur national du PURUK. Disons que la validation du PTBA 2024 permet d’examiner et répondre aux questions d’ordre stratégique liées à la bonne mise en œuvre du projet.
Pius Muabilu, ministre d’Etat en charge de l’Urbanisme et habitat a lancé ce jeudi 23 Mai 2024 la première session du Comité de pilotage national du Projet d’urgence et de résilience urbaine de Kananga (PURUK). Ce premier rendez-vous qui est l’aboutissement d’un long processus pour doter nos villes des capacités suffisantes dans le but de conduire une politique de développement urbain résilient et durable, s’est déroulé en présence de M. Jules Kidinda, Coordonnateur du PURUK, de la Banque mondiale, principal bailleur de fonds du projet et d’autres invités de marque.
En effet, rendre nos villes résistantes face aux risques et effets négatifs du changement climatique constitue l’un des piliers du Programme d’actions du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, tendant à réduire la pauvreté et à faire de nos villes les vrais moteurs du développement de notre pays.
Lutter contre les inondations, la sécheresse, les glissements de terrain et l’érosion des sols qui endommagent les infrastructures essentielles et les habitations, dans presque tous nos centres urbains, et qui par conséquent nuisent à la productivité agricole, nécessite la mobilisation de financements importants.
C’est pourquoi le Gouvernement la République démocratique du Congo, mettant en pratique la vision du Président de la République, soucieux du bien-être de la population, a, à travers le Ministère de l’Urbanisme et Habitat, initié un programme de développement résilient et durable de nos villes face aux impacts du dérèglement climatique.
« Nous sommes tous persuadés qu’un tel programme devait passer par une phase expérimentale via un projet pilote. C’est ainsi que le Gouvernement de la République démocratique du Congo a conçu et mis en œuvre le Projet d’Urgence et de Résilience Urbaine de Kananga, PURUK en sigle, lequel a été officiellement lancé par le Chef de l’Etat le 23 juin 2023 », a affirmé Pius Muabilu dans son discours, avant de saluer les efforts de la Banque mondiale, partenaire stratégique, qui ne cesse de contribuer à renforcer et à développer, à nos côtés, la résilience durable et intégrée des villes congolaises.
Les réalisations majeures du PURUK
Dans son mot de bienvenue, Jules Kidinda, le Coordonnateur du Projet d’urgence et de résilience urbaine de Kananga (PURUK) est revenu sur les réalisations majeures, notamment le fait que les infrastructures essentielles menacées par l’érosion des sols sur trois sites prioritaires (SNCC, PK 706 et Monusco), à savoir l’aéroport national de Kananga, la RN41 et la voie ferrée qui sont aujourd’hui protégées; 500 habitations menacées par les érosions, sur un objectif global de 1300, sont protégées; 7,5 km de la Route RN41 ont reprofilés avec effet immédiat sur la reprise de trafic de transport en commun.1300 emplois ont été créés, notamment 1130 tâcherons dont 267 femmes, 100 ouvriers permanents de l’OVD, 100 travailleurs des fournisseurs des engins pris en location, 100 travailleurs des fournisseurs des autres matériaux de quincaillerie et de carrière. Les femmes sont représentées à hauteur de 35%; les jeunes à plus de 70%.
Il nous revient que l’Unité de gestion du PURUK a affiché, de manière constante, une belle performance environnementale et sociale, y compris ceux liés aux EAS/HS. Plusieurs misions de la Banque mondiale et visites sur les trois sites érosifs prioritaires (MONUSCO, SNCC et PK 706) où l’OVD travaille, ont relevé, avec satisfaction, la mise en œuvre des mesures E&S pendant les travaux (port d’EPI par les travailleurs, balisage des sites des travaux, présence de chargés E&S de l’OVD sur chaque site, présence sur chaque site d’une infirmerie avec du personnel médical et des produits pharmaceutiques ainsi qu’un registre à jour des cas pris en charge) ;
Le mécanisme de gestion des plaintes est opérationnel. Des comités locaux de gestion des plaintes ont été installés dans tous les quartiers concernés par nos travaux et fonctionnent; Les atouts de la combinaison du génie civil et du génie vert dans la lutte antiérosive ont été communiqués aux bénéficiaires et leur engagement suscité. Toutes les personnes que nos travaux étaient susceptibles d’affecter ont été indemnisées avant le démarrage desdits travaux; La participation les communautés locales, dans toutes les étapes de la mise en œuvre, pour une appropriation et pérennisation des solutions que nous mettons en œuvre est engagée.
Prioriser et traiter
A en croire le Cordon Jules Kidinda, malgré ces résultats encourageants, le projet est en train d’explorer les voies et moyens pour accélérer sa mise en œuvre et booster le décaissement et les engagements. C’est ainsi que nos interventions vont se poursuivre en 2024 sur une liste longue de sites. « Notre approche restera la même, à savoir prioriser et traiter l’ensemble des sites érosifs menaçant les principales infrastructures de la ville », explique-t-il.
Et de poursuivre que la stratégie consistera à contractualiser rapidement avec des firmes pour (i) la poursuite des travaux commencés par OVD sur les 3 sites prioritaires pour environ 7millions USD, les travaux conservatoires sur 21 sites additionnels pour environ 5 millions USD, les travaux sur la RN41 pour environ 10 millions USD, la mission de contrôle ainsi que les études pour les travaux définitifs sur les 21 sites additionnels pour environ 10 millions USD et enfin les travaux définitifs sur les 21 sites pour environ 50 millions USD.
Il a annoncé que le projet va, parallèlement, développer une stratégie préventive pour la maitrise des érosions à Kananga : Ce plan se justifie du fait que les fortes pluies qui s’abattent sur la ville de Kananga continuent de créer des nouvelles têtes d’érosion et d’aggraver les anciennes. Les menaces sur les infrastructures urbaines et sur les communautés s’amplifient de manière complexe et multiforme. La stratégie préventive, conçue en consultation avec les élus locaux, les citoyens et organisations locaux, et ce de manière inclusive, nous permettra de soutenir les populations vulnérables et de renforcer la capacité des communautés à faire face et à s’adapter aux risques climatiques. Dans ce contexte, un système d’alerte précoce en temps de grandes pluies sera déployé à Kananga pour protéger les populations menacées.
Soulignons que PURUK a démarré effectivement ses activités au début du mois de septembre 2023 et a connu plusieurs contraintes et cas de force majeure qui ont fortement impacté le bon déroulement des activités, notamment la mise en œuvre du Plan d’Action de Réinstallation des personnes qui allaient être affectées par les travaux de génie civil. Les mesures correctives prises par les différentes parties prenantes ont permis de mettre le projet sur les rails, d’enregistrer de bons résultats, et d’amplifier le nombre de sites d’intervention.
JMNK