Quand l’ANC et l’Afrique du Sud sont du mauvais côté de l’Histoire
N’est nul aveugle que celui qui ne veut pas voir, dit le dicton. L’ANC, pour African National Congress, le parti au pouvoir en Afrique du Sud qui passe pour être un champion du paradoxe politique et de l’hypocrise, l’illustre mieux que quiconque au grand dam de cette Nation dès lors qu’il s’agit du Royaume.
En effet, le parti du président, Cyril Ramaphosa, qui a fait de ses priorités de 2023, d’œuvrer à l’expulsion du Maroc de l’Union africaine ou tout au moins de l’isoler de cette Instance, s’essaye au petit jeu de l’arroseur arrosé.
Rêver ne tue point et l’Afrique du Sud pour changer quoi que ce soit à l’Acte constitutif de l’UA, avant que de pouvoir expulser le Maroc, Cyril Ramaphosa & Co, devront en amender ou réviser les articles qui plus est doivent être adoptés et ratifiés par tous les Etats membres lors d’une Conférence de l’Union (chefs d’Etats).
Mais, il ne faut y voir là qu’une riposte à la réunion de suivi des anciens Premiers ministres et ministres des Affaires étrangères africains, signataires de l’Appel de Tanger -réclamant l’expulsion de la fantomatique « RASD » de l’UA- et qui s’est tenue il y a une semaine à Marrakech.
C’est que ce parterre de personnalités africaines, en revendiquant légitimement et au demeurant l’exclusion du mouvement séparatiste et terroriste, a fait l’effet d’un Tsunami à Prétoria. Pourtant l’Appel de Tanger ne vise qu’à réparer une erreur de l’histoire et une faute politique comme l’avait d’ailleurs affirmé le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita lors de cet évènement à Marrakech.
Le chef de la diplomatie avait effectivement estimé, que « la présence de la +rasd+ au sein de l’UA était un obstacle institutionnel, une anomalie et une aberration juridique, car elle ne correspond pas aux éléments constitutifs d’un Etat au niveau international« , car sans effectivité du fait de son caractère non étatique. Du coup elle n’apporte aucune valeur ajoutée à l’UA et en devient une source de division plutôt que d’unité. Ce n’est donc que justice que de l’exclure de l’Instance panafricaine.
Cela étant, l’Afrique du Sud qui à travers son parti au pouvoir, l’ANC, défend mordicus ce mouvement terroriste, nage à, contre-courant et du mauvais côté de l’histoire. Octobre passé, le président sud-africain Cyril Ramaphosa à peine sorti d’un scandale de corruption qui avait failli lui coûter ses fonctions à la tête de l’ANC et de l’Afrique du Sud, avait déclaré que son gouvernement soutenait « sans état d’âme » la rasd. C’était à l’occasion de la venue du chef du polisario à Pretoria et après la manifestation devant l’ambassade du Royaume. Une manifestation emmenée par des ministres du gouvernement sud-africain.
Tout dernièrement, lors de la cérémonie d’ouverture du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), le soi-disant petit-fils de Nelson Mandela, Zwelivelile Mandela, membre de l’ANC, s’était « distingué » d’un laïus pro-terroriste et séparatiste en appelant à la guerre le 13 janvier 2023 pour « libérer la dernière colonie en Afrique » – une colonie que du reste les supporters du Raja ont eu vite fait de remettre en place géographiquement.
Il s’est encore manifesté en bon sbire du régime sénile d’Alger la semaine passée lors de la 17e Conférence de l’Union des parlements des Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique (UPCI), quand il s’est affiché avec la sénatrice colombienne Gloria Florez, qui a utilisé indûment sa qualité de présidente du Parlement andin pour lancer des messages hostiles à l’intégrité territoriale du Maroc, alors qu’elle n’avait jamais été mandatée à cet effet par le Parlement andin dont le Maroc est membre observateur.
Mais toute cette haine s’inscrit dans la lignée des postions anti-marocaines, dont depuis le début des années 2000 l’ANC n’a de cesse de ressasser et que l’Algérie nourrit en se servant d’une nation toute vouée à sa cause perdue.
L’Afrique du Sud devrait plutôt se préoccuper de ses citoyens qui exaspérés descendent dans la rue pour exprimer leur colère face aux pénuries d’eau et aux coupures d’électricité. Cela ne se limite pas qu’à Johannesburg et Pretoria. Les Sud-Africains n’ont de cesse de condamner les politiques impuissants et dénoncent la corruption rampante sur fond de pauvreté et d’inégalités criantes.