Quand un journaliste annonce la non-rétention d’un ministre dans un gouvernement en gestation !: “C’est la preuve de la sous-traitance de l’affaire Nicolas Kazadi”

Les téléspectateurs se souviennent certainement de l’épisode. Fulminant de colère en raison du droit de réponse légal utilisé par les communicateurs du ministre des Finances par rapport au financement des projets d’aménagement des forages d’eau et de l’éclairage public, le journaliste d’investigation Israël Mutombo annonce sur sa chaîne de télévision la non-rétention de Nicolas Kazadi du Gouvernement Judith Tuluka Suminwa. Il le fait avec une telle conviction que la déduction à tirer est qu’il fréquente des détenteurs des décisions d’Etat. Des gens qui se livrent sans doute au trafic d’influence.

 

Sans s’en rendre compte, le journaliste met la puce à l’oreille des analystes avisés.

Comment, en effet, une bourde pareille peut se produire même si la Presse passe pour le 4ème Pouvoir ? Et comment n’y a-t-il pas ni dénonciation, ni interpellation !

Ce qui est vrai, c’est que ni la déontologie, ni l’éthique ne permettent à un professionnel des médias, quelle que soit sa proximité avec le Pouvoir, de déclarer publiquement le non-accès de tel citoyen ou de tel autre à l’exercice de telles fonctions publiques, cela au seul motif des enquêtes journalistiques menées ou en train de mener. Encore qu’il s’agisse d’enquêtes visiblement de sous-traitance.

Dans le cas de Nicolas Kazadi, c’est un manque de respect flagrant et criant à l’égard d’abord de la République (Institutions qui l’animent), ensuite du peuple congolais. Car, l’affirmer par un acte d’Etat revient à reconnaître la *théorie de l’effet contraire*. En l’espèce celle la capacité du même professionnel des médias de faire nommer des compatriotes à des fonctions publiques. Voire de les faire suspendre, le cas échéant.

Et là, c’est l’image du pays qui en prend un coup. Un très sérieux coup.

En toute logique, est pardonnable le professionnel des médias qui aura fait preuve d’ignorance des limites que lui imposent la déontologie et l’éthique, en plus de la conscience.

Ne peut cependant l’être l’engeance (elle en est effectivement une) qui aura commandité ce travail de sape sans évaluer les effets de sa méchanceté sur le fonctionnement des institutions publiques.

Sous d’autres cieux, et au nom de l’Etat de droit, elle serait mise sous embargo pour *usurpation du pouvoir* à tous les niveaux. Car si elle a pu faire ça au bois vert de la trempe de Nicolas Kazadi, on imagine ce qu’elle fait du bois sec que sont les ” sans voix “…

Jean-Louis Mindanda Mohogu