Rapport présumé de l’ANR sur l’assassinat de l’honorable Okende: Des médias périphériques pour brouiller les pistes

Pendant que les Congolaises et Congolais ainsi que la famille biologique et les sympathisants de l’honorable Chérubin Okende ont les cœurs serrés puisqu’impatients de savoir toute la vérité sur l’ignoble assassinat de ce digne fils du pays, certains médias périphériques, en l’occurrence la Radio France Internationale (RFI) et France 24 se la coulent douce à mille lieux de la capitale congolaise, ne trouvent mieux que de brouiller les pistes de l’enquête en faisant l’apologie d’un rapport présumé de l’ANR attribuant prétendument le meurtre du député national aux éléments du Renseignement militaire. Il s’agit-là d’un faux rapport dont la justice se serait saisi d’office pour en identifier les auteurs.

A Kinshasa, des questions fusent de partout pour savoir, pourquoi cet acharnement de jeter à boulets rouges sur les services de Renseignement congolais aussi victimes du piratage et de contrefaçon de leurs emblèmes, paradoxalement par un réseau qui, apeuré d’être rattrapé par les enquêtes de la justice, chercherait à se réfugier derrière les sensationnels.

« Loin d’être désorientés par ce remue-ménage médiatique d’outre-mer, la justice congolaise reste focus sur ses propres pistes pour le moment venu rassurer les Congolais du verdict qu’ils attendent », tels sont les propos glanés ci et là dans les couloirs des cours et tribunaux où aucune influence ne pourrait détourner les toges noires de leurs devoirs face à cette responsabilité plus que jamais historique.

Désorienter l’enquête

Le Gouvernement congolais, à travers son porte-parole Patrick Muyaya, a eu à contester vigoureusement l’authenticité d’un rapport attribué à l’Agence nationale de Renseignements (ANR) et cité récemment par le média Jeune Afrique.

Ce rapport faisait état de conclusions selon lesquelles l’ancien ministre des Transports Chérubin Okende serait décédé par « asphyxie » aux mains des éléments de Renseignement militaire. Pour rappel, en effet, le corps de M. Okende avait été retrouvé le 13 Juillet dans son véhicule, quelques heures après que sa disparition eut été signalée.

Sans tergiverser, Patrick Muyaya a dénoncé un document « totalement faux », publié dans le but de « discréditer » le travail de l’enquête en cours. « Vous êtes sûr que ce rapport est de l’ANR ? », a-t-il interrogé de manière rhétorique au cours d’un briefing presse.

Pour justifier sa position, le ministre a relevé des erreurs dans le document, notamment le manque de la lettre « e » sur l’inscription « sécurité intérieur » dans l’en-tête au lieu de « sécurité intérieure ».

De l’avis de Muyaya, Jeune Afrique « a été manipulé par une volonté délibérée de désorienter l’enquête en cours ».

Affaiblir le régime en place

L’adage selon lequel « Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es », est-il en train de se réaliser pour la Rdc, qui subit depuis un certain temps des attaques virulentes de certains médias périphériques ? Pourquoi s’acharne-t-on autant sur les institutions de la République au moment où la justice congolaise s’est déjà saisie du faux document attribué à l’ANR ? Pour quelles raisons ces médias voudraient-ils empêcher la justice congolaise de statuer sur la question ? Que voudrait-on cacher ?

A scruter de près toutes ces questions, il se dégage que la presse internationale a déjà désigné le coupable, les services de Renseignement de la Rdc. Cette presse voudrait, à travers cet acte, semer le mépris dans les têtes des Congolais face à leurs services de Renseignement et delà démontrer que ce sont eux qui sont à la base du meurtre crapuleux. Inadmissible ! Sinon, pour quelles raisons le feraient-ils ?

Avec les élections qui pointent à l’horizon, on voudrait faire porter le chapeau de cet assassinat au régime en place. Et ainsi, tenter de l’affaiblir dans l’opinion tant nationale qu’internationale. Et pourtant, nombreux sont ceux-là qui estiment que le régime en place n’avait aucun intérêt à éliminer Chérubin Okende, ex-membre du Gouvernement ayant laissé des traces indélébiles.

Au regard de tout ce qui vient d’être dit, les Congolais ne perdraient rien en faisant confiance à la justice qui doit dire toute la vérité au sujet de ce document attribué à

l’ANR.

L’Avenir