RDC : CAFCO et AFEECO présentent les acquis du projet de réforme et dissémination des textes et lois favorables aux droits des femmes

Les acquis du Projet de réforme et dissémination des textes et des lois favorables aux droits des femmes et à l’entrepreneuriat féminin ont été présentés ce mardi 25 juillet 2023, au cours d’une conférence de presse, animée par les organisations chargées de l’exécution de ce projet d’ONU FEMMES, dont le Cadre permanent de Concertation de la Femme Congolaise (CAFCO) et l’Association des Femmes Entrepreneurs du Congo (AFEECO).

Le volet réforme et dissémination des textes et des lois favorables à l’entrepreneuriat féminin de ce projet est exécuté par le Cadre Permanent de Concertation de la Femme Congolaise (CAFCO) pendant une période d’une année, soit de mai 2022 à juin 2023. Pour Mimy Mopunga, Cadre de CAFCO, le projet PADMPME est mis en œuvre dans le but de sécuriser les revenus des femmes ; de faire bénéficier à celles-ci un travail décent et de garantir de l’autonomie économique aux femmes.

L’objectif du projet est de participer à l’amélioration de l’environnement des affaires à travers la contribution à la réforme du cadre juridique et l’application des lois en protection des droits économiques et sociales des femmes d’une part ; et d’autre part de contribuer à grande échelle à la dissémination de ces lois en vue de provoquer un changement d’attitudes et de comportement des acteurs. Le but ultime étant que les femmes connaissent et exercent leurs droits économiques et bénéficier de mêmes opportunités en entrepreneuriat et emploi, rapporte Mimy Mopunga.

 

Pour ce faire, poursuit-elle, ce projet a contribué à lutter contre toutes les formes des discriminations et violences basées sur le Genre. « L’accent est mis sur l’autonomisation de la femme, d’où la femme a droit d’avoir une bonne information d’abord sur ses droits, particulièrement les droits relatifs aux climats des affaires ; d’être accompagné pour quitter le secteur informel vers le secteur formel et de sensibiliser les leaders d’opinions (chefs religieux, chefs traditionnels), les jeunes, des femmes et des hommes à soutenir et à accompagner les femmes ainsi que les jeunes filles dans la lutte contre toutes les discriminations et des VBG qui empêchent la promotion des femmes », a-t-elle révélé à la presse.

Pour CAFCO, les activités du projet dans le volet dissémination ont concouru à l’atteinte des résultats tels que : « les normes sociales, les attitudes et les comportements en matière de genre changent au niveau de la communauté et des individus pour promouvoir les droits économiques et sociales des femmes et améliorer le climat des affaires pour les femmes entrepreneurs ».

Les activités du projet ont été mises en œuvre pour résoudre les objectifs tels que : le lancement d’une caravane mobile de dissémination du code de la famille et d’autres lois relatives à l’entrepreneuriat ; organisation des cliniques mobiles pour la dissémination du code de la famille et des lois favorables à l’entrepreneuriat des femmes en vue de bâtir avec elles des solutions aux contraintes spécifiques qu’elles rencontrent dans le développement de leurs activités entrepreneuriales ; bâtir le partenariat avec les femmes rurales et les alliances communautaires pour l’entrepreneuriat des femmes par la dissémination du code de la famille ; renforcer les capacités des leaders traditionnels et religieux pour la conduite d’une série de causeries éducatives pour la dissémination du code de la famille ; sensibilisation des femmes, des filles, des hommes et des garçons à travers la diffusion de la pièce théâtrale “Bongo te Tika”, sur toutes les formes de discriminations contre les femmes.

Ces activités ont permis que nous puissions enregistrer 161 demandes du document RCCM ; un engagement des chefs traditionnels et religieux à lutter contre les violences sexuelles basées sur le genre, l’accès particulier mis sur le mariage précoce, des comités de surveillance de lutte contre les violences basées sur le genre ont été constitués”.

L’AFEECO et ses activités sur terrain

De son côté, Betty Mulanga, Coordinatrice de l’Association des Femmes Entrepreneurs du Congo (AFEECO) a indiqué que son organisation a bénéficié du financement de l’ONU FEMMES pour faire le plaidoyer auprès des autorités concernant les entraves à l’entrepreneuriat féminin; former, informer et éveiller les femmes qui ignorent l’existence des textes et lois en vue de changer leurs comportements.

Pour y arriver, elle a précisé qu’une série des réunions de consultance, des ateliers de formation sur le plaidoyer, dîner d’échanges, des matinées de coalition, des conférences-débats, une marche de l’entrepreneuriat féminin, un tournoi de football dans le cadre de la masculinité positive et tant d’autres ont été organisées. Sans oublier des émissions sur l’entrepreneuriat animées dans plusieurs radios.

« Ces activités ont connu la participation de 375 personnes, dont des femmes entrepreneurs, vendeuses des marchés de Kinshasa, des femmes du secteur informel et vulnérables, des femmes de l’administration publique, des autorités politico-administratives et tant d’autres », a affirmé Betty Mulanga.

Comprendre le projet

Dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie nationale de développement des Petites et Moyennes Entreprises (PME), le Gouvernement de la RDC a sollicité et obtenu de l’Association Internationale de Développement (IDA) un crédit pour financer le “Projet d’Appui au Développement des Micro, Petites et Moyennes Entreprises”, (PADMPME).

L’objectif de développement de ce projet est de « soutenir la croissance des Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) et d’accroître les possibilités d’emploi et d’entrepreneuriat pour les jeunes et les femmes dans certaines régions ». Ce projet s’appuie sur les composantes telles que :

Composante 1 : Soutien aux opportunités d’entrepreneuriat pour les jeunes et les femmes avec trois sous composantes, dont : Soutien aux femmes entrepreneurs ; Subvention aux jeunes entreprises et assistance technique pour les jeunes entrepreneurs ; et Amélioration de l’environnement des affaires.

Composante 2 : Développement des PME, avec deux sous composantes dont : amélioration de la croissance et de la performance des PME ; et développement des Centres auxiliaires des PME ;

et Composante 3 : Renforcement des capacités et gestion du projet avec deux sous-composantes, en l’occurrence : « Renforcement de la capacité des institutions publiques et privées soutenant les entrepreneurs et les MPME ainsi que; la mise en œuvre du projet ».

BM