RDC : Face à la presse, le président Thsisekedi a brossé les grands sujets d’actualité.
Le président de la République Démocratique du Congo Félix Thsisekedi s’est livré à un exercice peu habituel entre lui et la presse nationale. Saisissant le briefing presse organisé par le ministre de la communication et médias, porte parole du gouvernement, le rendez-vous de ce jeudi avait une connotation un peu spéciale avec le président de la République.
Plusieurs questions dans divers secteurs de la vie nationale ont été passées au peigne fin, en vue de fixer l’opinion une bonne fois pour toute.
S’agissant de la nomination du Premier ministre pour la formation du prochain gouvernement, Félix Thsisekedi invite la population à la patience.
“Ne soyez pas pressés. J’ai nommé un informateur. Par respect, j’attendrai qu’il me fasse le compte-rendu de sa mission et immédiatement après, je vais designer un formateur” a rassuré le chef de l’État.
Pour ce qui est de l’autorisation du premier ministre Jean Michel Sama Lukonde à expédier les affaires courantes, alors qu’il avait déjà déposé sa démission, le président Thsisekedi estime qu’il n’a pas violé la constitution.
“Je n’ai pas l’impression d’avoir violé la constitution. Je suis guidé par un seul idéal : le salut du peuple, c’est la loi suprême. En tant que Chef de l’État, je suis le mieux placé pour observer et comprendre où est le salut du peuple.
En ce moment, le pays fait face à une situation particulière. Vous voulez qu’on mette le pays dans une fragilité par rapport à la situation sécuritaire, budgétaire et diplomatique ?”, s’interroge Félix Thsisekedi.
Et d’ajouter : “J’ai demandé conseil aux juristes. Ils m’ont dit que lorsque le Premier ministre dépose sa démission, il expédie les affaires courantes”. Cependant il prévient, “il est hors de question de toucher deux émoluments. Ceux qui restent au gouvernement seront remplacés par leurs suppléants”, explique le Président de la République.
La situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC n’était pas épargnée. Devant la presse,
Félix Tshisekedi reste catégorique. Il ne va pas négocier avec le M23.
“Je ne discute pas avec le M23. Les discussions, je les veux avec le Rwanda, parce que c’est lui mon agresseur. Je ne dois rien à Paul Kagame, il me doit rien. Je dois juste savoir pourquoi il massacre ma population. Je ne veux pas des discussions avec cette coquille vide qu’on appelle M23. Ce sont des pantins du Rwanda. Je peux vous certifier que le M23 n’est pas Congolais”. Ce sont des Rwandais. Et on prend quelques Congolais inconscients, on les met devant”.
S’ils ont des revendications à faire, c’est par les élections, non par les armes”, a dit le président Congolais.
Évoquant la situation de faire la guerre au Rwanda à la moindre escarmouche, le premier citoyen congolais précise :
“Le contexte dans lequel nous sommes aujourd’hui ne nous permet pas de mettre en pratique ce que j’avais dit. Pas parce que je ne peux pas ou ne veux pas, mais parce qu’il y a suffisamment d’initiatives qui font qu’observer la paix est une attitude plus sage que de se mettre en posture de guerre. Les gens ont retenu escarmouche, peut-être que c’est un mot sorcier. La guerre, on ne le déclare que lorsqu’on a réuni les deux chambres et après en avoir reçu mandat”, explique Thsisekedi.
Dans la même optique, il a également abordé question relative avec la signature du contrat sur les ressources naturelles entre le Rwanda et l’Union Européenne. A ce sujet, Félix Tshisekedi a menacé d’aller en justice avec L’Union Européenne si cette question n’est pas clarifiée.
“Nous allons tout faire pour barrer la route à cet engagement y compris la voie judiciaire. Kagame est un receleur, un voleur si cela continue, nous allons conclure que L’Union Européenne nous fait la guerre par procuration”, dit-il.
Sur le plan sportif, Félix Thsisekedi a clairement annoncé ces ambitions d’organiser en 2029, la coupe d’Afrique des nations unies en République Démocratique du Congo.
“J’ambitionne de favoriser la candidature de la RDC pour l’organisation de la CAN 2029. C’est une ambition personnelle, j’ai parlé peut-être trop vite, mais je l’espère en tout cas”, a-t-il annoncé, rappelant l’expérience réussie sur l’organisation des jeux de la Francophonie à Kinshasa.
Jomik