RDC: Jean Claude Mvuemba et Franck Diongo s’opposent à la candidature du Congo, comme membre du conseil de l’ONU pour les droits de l’homme
La République Démocratique du Congo veut siéger au conseil des Nations-Unies pour les droits de l’homme. Entant que candidat, le Congo Kinshasa multiplie des stratégies pour faire valoir sa candidature afin d’arracher ce poste au niveau international.
A l’occasion de la projection du film “l’Empire du silence” du réalisateur Belge Tshierry Michel au palais des Nations à Genève en Suisse organisée le 6 septembre dernier, plusieurs interventions ont tourné autour de la thématique sur les droits humains en République Démocratique du Congo, particulièrement sur le rapport Mapping, document du haut commissariat des Nations-Unies pour les droits de l’homme qui reprend les crimes commis en RDC de 1993 à 2003.
Un scandale a été créé par les acteurs politiques congolais de l’opposition ayant également pris part à cette conférence.
Jean Claude Mvuemba et Franck Diongo qui séjournent en Suisse, ont rejeté en bloc, toutes les interventions des officiels congolais qui ont expliqué au monde que “le gouvernement congolais respecte les droits de l’homme”. Un discours prononcé dans le but de renforcer la candidature congolaise entant que membre du conseil des droits de l’homme de l’ONU. Les opposants congolais qui ont créé un scandale en pleine conférence ont haussé le ton pour dénoncer les violations des droits humains en République Démocratique du Congo.
Franck Diongo a pour sa part, rappelé le dernier événement de l’évasion à la prison centrale de Makala à Kinshasa estimant que les faits sont jusque-là négligés par les dirigeants du pays. Il a dénoncé l’attitude ou le comportement du gouvernement de Félix Tshisekedi qu’il qualifie des génocidaires, face aux malheurs du peuple.
“Ils sont venus se moquer des congolais ici. Ils ont tué plus de deux milles congolais en prison. Ils ont fait arrêter les journalistes. Deux milles personnes ont été tuées, sans même décréter le deuil national. Un gouvernement des génocidaires. Ils disent qu’ils ne violent pas les droits de l’homme. Le Congo ne peut pas être membre au conseil des droits de l’homme de l’ONU. Le Congo ne respecte pas les droits de l’homme”, dénonce Franck Diongo sous un ton imposant devant des conférenciers venus des différents pays du monde.
De son côté, Jean Claude Mvuemba a lui aussi désapprouvé le fait que la modératrice a refusé d’accorder la parole à l’opposition congolaise. Il a dénoncé cette complicité qui vise à étouffer la voix du peuple congolais.
“Pourquoi ils refusent de nous donner la parole ? Ils viennent mentir au nom du peuple congolais, un peuple meurtri. C’est anormal. Nous sommes des figures emblématique de la politique congolaise. Je suis député national depuis 18 ans, président de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, grand leader Ne Kongo. Soyons sérieux et il faut respecter les gens”, gronde Mvuemba.
Plusieurs analystes sont allés dans le même sens, ne trouvant aucune opportunité pour le Congo Kinshasa de siéger là où les décisions sont prises au niveau international en matière des droits humains, car le pays n’est pas un modèle dans ce domaine là.
Mboshi