Rdc : La CASE accuse la Communauté internationale de complicité coupable pour son indifférence face à la dégradation de la situation politique et électorale

La Commission Africaine pour la Supervision des Élections (CASE) accuse l’ensemble de la Communauté internationale de complicité coupable pour son indifférence face à la dégradation de la situation politique et électorale en République Démocratique du Congo. Au moment où les libertés publiques sont bafouées, une dictature aux saveurs tribales s’endurcit et le cycle électoral émet des ondes d’une extrême putréfaction opérationnelle, la CASE constate non sans regret que le gouvernement les États-Unis d’Amérique, l’Allemagne, la Belgique, le Canada, l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse, la République Tchèque, et de la Délégation de l’Union européenne laissent faire et observent tout un peuple en danger, sans intervenir. La CASE, à travers son président Simaro Ngongo Mbayo de sanctionner sévèrement la Ceni et le gouvernent de la République pour avoir saboté le processus électoral et violé la Constitution qui impose l’organisation des élections tous les cinq ans.

2. La dimension géostratégique de la République Démocratique du Congo oblige le monde et les Etats amis à se mobiliser en vue de sauver son peuple, sa démocratie et sa souveraineté. Si le gouvernement congolais se détourne de ses missions principales de respecter la Constitution, de promouvoir un État de droit et d’organiser des élections crédibles et inclusives, il doit être recadré par des mises en garde sévères et des sanctions correctives. Car, laisser tout un peuple à la merci d’une nouvelle dictature sera considéré comme de la non-assistance à personne en danger.

3. La CASE déjuge la froideur, l’éloignement et le caractère rébarbatif des puissances amies vis-à-vis du déluge démocratique en RDC et les invite à sortir de leur complaisance. Il est de notoriété publique que de bout en bout le processus électoral est intentionnellement désarticulé et que le régime actuel s’installe dangereusement en une dictature sauvage. Ce qui est plus grave, c’est que le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi ne prête aucunement attention aux observations des forces vives de la Nation, se contentant de faire médiatiquement plaisir aux seuls militants des partis au pouvoir. Cette attitude est anti-démocratique.

4. En signant l’ordonnance présidentielle d’investiture de M. Denis Kadima le vendredi 22 octobre 2021, le Chef de l’Etat s’est éloigné de la volonté du peuple qui tient à un processus électoral crédible, exemplaire, transparent et inclusif. L’inclusivité du processus suppose que l’opposition politique soit régulièrement représentée au sein de la CENI et la majorité présidentielle s’interdise toute influence politique, tribale ou financière dans la désignation du président de cette institution d’appui à la démocratie.

L’indépendance de la CENI revient à dire qu’une partie des Confessions religieuses cessent d’être instrumentalisés par le pouvoir en remettant en cause la personne très contestée de M. Denis Kadima, une personnalité qui trouble le climat politique et électoral du pays.

Il n’est pas rare de trouver dans les rues de Kinshasa et même en provinces des activistes du pouvoir se ventant d’avoir arraché une victoire électorale d’avance du seul fait d’avoir réussi à investir la personne de Kadima à la tête de la CENI.

Alors qu’il proviendrait d’une institution internationale prétendument crédible, Denis Kadima aligne déjà plusieurs scandales dans sa gestion du processus électoral : détournements, enrichissement illicite, non-respect des engagements et mépris envers les parties prenantes du processus électoral.

5. La CASE tient à rassurer la Communauté internationale, notamment l’Union Européenne, les États-majors d’Amérique, la Chine et la Russie que le Peuple Congolais ne se sent pas du tout concerné par le processus électoral de façade en cours de fabrication ténébreuse et qu’aussi longtemps que le régime du Président Félix Tshisekedi s’illustrera par le non-respect de la Constitution, toute aventure électorale sera vouée à l’échec.

6. La CASE réitère sa position exhortant tous les Etats partenaires à ne rien financer d’un processus électoral fallacieux. Le Peuple Congolais a été une fois de plus choqué d’apprendre de la bouche de M. Denis Kadima que le processus connaît un déficit de financement à hauteur de 500 millions de dollars alors que le gouvernement congolais, les partis au pouvoir et même de simples militants du régime ne cessent de présenter à la nation un tableau contraire. Ceci est un indicateur inquiétant qui permet de comprendre que le régime du Président Félix Tshisekedi n’organisera pas de bonnes élections ni cette année ni dans le délai constitutionnel.

7. La CASE demande au gouvernement des États-Unis d’Amérique, à l’Allemagne, la Belgique, le Canada, l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse, la République Tchèque, et de la Délégation de l’Union européenne, de sanctionner sévèrement la Ceni et le gouvernent de la République pour avoir saboté le processus électoral et violé la Constitution qui impose l’organisation des élections tous les cinq ans. Ces sanctions devraient s’étendre au Premier Ministre, Chef du gouvernement et au Président de la République, Chef de l’Etat en raison des fausses promesses de financement des élections.

La CASE recommande également des sanctions à l’endroit des deux présidents des chambres parlementaires et des responsables des commissions parlementaires concernées par la stabilisation du processus électoral pour avoir entravé et confisqué les préparatifs en vue d’élections crédibles et inclusives en République Démocratique du Congo.