Rdc : Le cadre macroéconomique reste stable, en dépit des contrecoups induits par les effets du conflit russo-ukrainien

Dans un rapport fait au conseil des ministres sur l’évolution de la situation récente sur le marché des changes ainsi que des biens et services, Mme le Gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC), Malangu Kabedi Mbuyi note que le respect du pacte de stabilité a été maintenu, les fourchettes d’appels d’offres des Bons BCC neutralisant la liquidité excédentaire des banques ont été élargies et les interventions de la BCC sur le marché de changes ont permis de lisser les fluctuations du taux de change.

Invitée à prendre la parole, Mme le Gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), Malangu Kabedi Mbuyi a fait le point de la conjoncture économique du pays.

Il en ressort que le cadre macroéconomique de la République Démocratique du Congo reste stable, en dépit des contrecoups induits par les effets du conflit russo-ukrainien. Quoique l’inflation importée influe sur les produits alimentaires et non alcoolisés, l’économie nationale reste résiliente.

Pour ancrer les anticipations sur la volatilité de l’inflation et du taux de change, le Comité de Politique Monétaire de la Banque Centrale du Congo a procédé au resserrement du taux directeur de 8,25% à 9%. Le taux de croissance économique est estimé à 8% en 2023, sous l’impulsion du secteur minier.

Au 24 mars 2023, le taux d’inflation hebdomadaire s’est situé à 0,3% contre 0,4% une semaine auparavant.

Sur le marché de change, le Franc Congolais a enregistré une variation quasi nulle à l’indicatif par rapport à sa valeur de la semaine précédente, la parité étant de 2.036,95 CDF pour un dollar américain. Sur le segment parallèle, la monnaie nationale s’est légèrement dépréciée de 0,05% d’une semaine à l’autre, situant le taux moyen à 2.314,38 CDF pour un dollar américain.

Dans un contexte où l’économie mondiale est caractérisée par l’accélération de l’inflation, le ralentissement de la croissance pour la plupart des économies avancées, le durcissement des politiques monétaires avec des restrictions sur les conditions d’endettement ainsi que la persistance du conflit armé en Ukraine, les autorités habilitées ont, au niveau national, veillé à la poursuite de la coordination des actions au niveau des politiques budgétaire et monétaire.

Le respect du pacte de stabilité a été maintenu, les fourchettes d’appels d’offres des Bons BCC neutralisant la liquidité excédentaire des banques ont été élargies et les interventions de la BCC sur le marché de changes ont permis de lisser les fluctuations du taux de change.